Les agents des services de renseignements espagnols CNI sont de plus méfiants à l’égard du président du Conseil espagnol Pedro Sanchez , de son gouvernement et de son parti le PSOE, qualifié selon le média ibérique The Objective d’organisation criminelle.
Pour The objective, la méfiance entre les services de renseignements a atteint un niveau envers le gouvernement dirigé par Pedro Sanchez, qu’aujourd’hui les agents de la CNI cachent leurs rapports à leurs commandants par crainte de leur utilisation.
« Il règne une grande passivité et une culture de la peur , car nous constatons que le PSOE est une organisation criminelle et que le gouvernement est le plus grand ennemi de l’Espagne ; il constitue la principale menace », affirment-ils. Ils soulignent également une méfiance mutuelle entre les services de renseignement : « Ils se surveillent mutuellement. Personne ne partage rien, car personne ne connaît leurs intentions. »
Les temps sont durs pour les forces de sécurité de l’État et les différents services de renseignement au service du gouvernement. Les affaires de corruption présumées touchant l’entourage proche du Premier ministre Pedro Sánchez, sa famille, le PSOE et des membres du pouvoir exécutif obligent, par décision de justice, les agents à agir pour démanteler les différents systèmes de corruption.
La campagne de l’Exécutif contre le pouvoir judiciaire et ses forces de la police est qualifiée par les partis de l’opposition et des hauts responsables d’une guerre menée par Sanchez et son entourage contre les institutions de l’Etat espagnol.
« Il existe actuellement une méfiance énorme entre les différents services de renseignement », ont déclaré des agents de ces organismes au média espagnol . « Nous sommes tous en pleine guerre et nous devons défendre l’UCO (Union de l’Université Autonome de Catalogne) jusqu’au bout. Le PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol) n’est pas un parti politique, mais une organisation criminelle supranationale . De nombreux doutes planent sur notre avenir, car le gouvernement fait le pire pour l’Espagne. »
Selon les mêmes sources citées par The Objective, « l’une des responsabilités du CNI est de préserver les institutions de l’État ; en réalité, l’État attaque l’État. Or, si les agents vont dans la mauvaise direction, c’est qu’ils vont dans la bonne, car ils protègent les structures de l’État. Le problème, c’est qu’ils ne peuvent pas fournir d’informations à ceux qui les combattent . » Dans ce contexte, ils insistent sur le fait que « les forces et les organes de sécurité de l’État, qui garantissent l’intégrité des institutions, doivent se rebeller contre le gouvernement. »
Un exemple est le tunnel de Ceuta, dont, selon ces sources, le CNI et le CIFAS (renseignement militaire) étaient au courant depuis plus d’un an, « mais n’ont pas réagi. Ceux qui l’ignoraient étaient la Garde civile, qui a agi et l’a démantelé. L’information est totalement cloisonnée, et cela illustre la méfiance mutuelle au sein de l’État, car nous sommes en pleine insurrection . » Le cas du Maroc est particulièrement significatif, car ce « tunnel de drogue constitue une atteinte à notre intégrité territoriale ».
Un autre exemple de cette méfiance est la présence de Carles Puigdemont en Espagne , qu’ils ont refusé d’arrêter en plein centre de Barcelone. « Personne n’était au courant ? » demandent ces sources. « Bien sûr qu’ils le savaient. Ce qui se passe, c’est qu’il y a une peur de l’arrêter et de se conformer à la loi. C’est une énorme contradiction. Le CNI doit protéger les institutions, mais c’est le gouvernement lui-même qui mène cette action. »
Ces groupes admettent aspirer à un président qui défende les intérêts de l’Espagne . Tout ce que nous demandons, c’est la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et la liberté d’expression, soulignant que de nombreux agents agissent dans ce sens.
Pour de nombreux observateurs, la menace que constitue Sanchez pour l’Espagne, n’est pas uniquement la corruption; mais le récent conflit entre son gouvernement et l’OTAN concernant le pourcentage du PIB à allouer à la défense et à la sécurité et qui a semé la perplexité parmi les commandants militaires actuels et anciens. « L’approche du président est terrible, une arnaque qui va nous faire perdre de l’influence dans l’Alliance atlantique », constate un ancien membre de la direction militaire.
Un conflit qui inervient quelques jours avant le sommet de l’OTAN et qui risque d’isoler Madrid au sein de l’organisation de l’Alliance Atlantique.
D’ailleurs, le président US, Donald Trump, annonce la couleur et revient sur le sujet ce mardi concernant les dépenses de défense de l’Espagne. Pour lui, « il y a un problème avec l’Espagne », car le gouvernement refuse d’augmenter les dépenses de défense à 5 % du PIB. « L’Espagne n’est pas d’accord, et c’est très injuste pour le reste de la population », a-t-il déclaré lors de son vol pour le sommet de l’OTAN, qui se tiendra cette semaine à La Haye (Pays-Bas).
Trump a déclaré à plusieurs reprises que l’Espagne devait augmenter ses dépenses de défense, d’abord à 2 %, puis à 5 %. Or, l’Espagne consacre actuellement 1,3 % de son PIB à la défense, ce qui en fait le pays qui dépense le moins dans ce domaine, toutes proportions gardées, de tous les membres de l’OTAN.
Pedro Sánchez avait affirmé il y a quelques jours, via une lettre adressé au SG de l’OTAN,Mark Rutte que l’Espagne ne pouvait s’engager à augmenter les dépenses de défense jusqu’à cette limite, comme il l’avait demandé lors du sommet, et suggérant qu’une exception soit faite ou que l’objectif soit facultatif.
Il y affirmait également que l’Espagne pourrait atteindre les objectifs de capacités convenus par les ministres de la Défense en consacrant 2,1 % du PIB à la défense. « Pour l’Espagne, l’objectif de 5 % est déraisonnable et contreproductif », avait déclaré Sánchez. Une confrontation avec Trump à La Haye n’est pas à exclure.