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December 7, 2025

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Que se passe-t-il au Consulat d’Espagne à Oran?

Dans sa livraison de ce mardi 21 octobre, le journal en ligne espagnol en ligne El Independiente révèle des irrégularités dans le traitement des demandes de visas au consulat général d'Espagne à Oran, signalées par un nombre important de citoyens algériens qui se sont vu refuser l'entrée en Espagne, malgré le visa apposé sur leur passeport.

Dans sa livraison de ce mardi 21 octobre, le journal en ligne espagnol en ligne El Independiente révèle des irrégularités dans le traitement des demandes de visas au consulat général d’Espagne à Oran, signalées par un nombre important de citoyens algériens qui se sont vu refuser l’entrée en Espagne, malgré le visa apposé sur leur passeport.

Selon la ême source, cette situation a semé une profonde confusion parmi les voyageurs algériens, qui n’ont pas pu embarquer à la dernière minute, malgré les investissements nécessaires pour acheter des billets d’avion, réserver des chambres d’hôtel et autres dépenses. Nombre d’entre eux font état de pertes financières considérables et d’un sentiment d’impuissance, privés de leur droit de voyager sans aucune explication officielle.

Sur cet état de fait, El Independiente souligne qu’il avait contacté le ministère espagnoldes affaires étrangères pour obtenir des explications, mais sans résultat.

Les personnes concernées affirment que, lorsqu’elles se sont ensuite rendues au consulat pour demander des explications, la réponse la plus fréquente a été qu’il y avait des « problèmes avec le dossier » et qu’après des tentatives de contact téléphonique apparemment infructueuses, la décision a été prise d’annuler leur visa. Cependant, elles affirment n’avoir jamais reçu de notification officielle et que l’annulation par téléphone manque des garanties minimales de transparence et de sécurité juridique.

À cela s’ajoute une modification des critères d’octroi des visas touristiques Schengen. Des demandeurs qui, pendant des années, obtenaient des visas de 90 jours, valables jusqu’à trois ans, signalent désormais des autorisations de seulement 30 ou 45 jours, sans aucune explication. Ce durcissement, perçu comme une discrimination, est aggravé par la difficulté croissante d’obtenir des rendez-vous pour les demandes, en raison de la saturation des plateformes de réservation et des longs délais d’attente.

Les problèmes au consulat général d’Espagne d’Oran remontent au début de l’année en cours. Des sources du ministère espagnol des Affaires étrangères attribuent ce problème à l’arrivée de deux personnes au sein de la délégation consulaire espagnole. Il s’agit de Inmaculado V , arrivée en janvier 2025 en Algérie et María G, arrivée en juin 2024.

Cette dernière serait le principal suspect dans les problèmes de délivrance de visas. Selon le média ibérique,rappelle une affaire similaire qui s’était produite au consulat général à Tanger au Maroc, dévoilée en juin 2023, et qui avait amené le ministère espagnol des affaires étrangères à ouvrir une enquête sur une prétendue fraude aux visas Schengen.

À l’époque, la responsable des visas au Maroc était également María G,celle quia été transférée au consulat général d’Espagne à Oran. . Selon El Español , les premières mesures ont été la suspension de deux employés locaux. Dans le cas d’Oran, selon El Independiente , deux citoyens algériens travaillant au consulat ont également été licenciés.

La plainte à l’origine de l’enquête policière marocaine émanait d’une citoyenne d’une ville au sud de Casablanca. Elle dénonçait María G., alors consule et responsable des visas, expliquant qu’« ils lui ont proposé un visa pour travailler en Espagne pour 15 000 euros et lui ont finalement délivré un visa touristique de trois mois par l’intermédiaire d’un établissement », rapporte le média susmentionné.

Le ministère espagnol des affaires étrangères avait publié il y a quelques semaines un poste de gestionnaire de visas à Oran. Trois personnes y travaillent actuellement sous ce statut : María G., fonctionnaire bientôt à la retraite, et une troisième femme. La durée du poste est de six mois.

Selon les témoignages recueillis, cités par El Independiente, le service consulaire d’Oran « n’avait jamais fonctionné de cette manière ». Les citoyens algériens de la ville côtière d’Oran affirment vivre une situation inédite et profondément préjudiciable, marquée par un manque de prévisibilité, une réduction drastique des délais de traitement des visas et un manque de communication efficace de la part de l’administration espagnole. Tout cela a alimenté une défiance croissante envers l’institution.

Les personnes concernées exigent que le consulat assume sa responsabilité matérielle et morale pour les dommages causés. Elles réclament une compensation financière pour les frais de voyage perdus, ainsi que le rétablissement des visas révoqués ou restreints de manière injustifiée. Elles estiment que ce qui s’est passé remet en question la transparence et la cohérence de la politique consulaire espagnole. Elles réclament le renforcement des mécanismes de communication et de prévention afin d’éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

Des problèmes de visas se posent également à Alger. Selon The Objective , un homme d’affaires accuse le consulat espagnol d’Alger de refuser des visas pour faire venir des travailleurs. Dans une interview accordée à El Independiente, Alberto Rodríguez, directeur d’Eurofactory Direct Export, affirme s’être vu refuser sept visas par des hommes d’affaires qui souhaitaient visiter ses installations et son modèle économique.

« Ils ne me laissent pas travailler », se plaint-il. Il souligne toutefois que les refus sont sélectifs. Sa holding est située à Cadix, bien qu’elle représente des entreprises dans toute l’Espagne. « Quand je traite des invitations pour le Pays basque, ils les acceptent ; quand je traite des invitations pour l’Andalousie, ils les refusent. »

Le réchauffement des relations entre les deux pays, amorcé depuis quelques temps pourrait mettre fin à cette situation qui prévaut au sein des représentations consulaires espagnoles relevant du département ministériel de José Manuel Albares.

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