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December 8, 2025

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Rapport US sur l’Algérie: Une nouvelle approche préconisée dans le contexte d’une nouvelle cartographie géopolitique

Sans s'enflammer ou se cacher derrière des dogmes idéologiques dépassés par la vitesse que connaît la recomposition de la cartographie du nouvel ordre mondial versé vers le multipolaire,il est nécessaire d'aller au fond des choses en matière d'analyse ou de lecture du dernier rapport élaboré par The Washington institute for Near East policy, un think tank américain, proche du lobby sioniste de l'AIPAC, et des cercles décisionnels US, que sont la CIA, le Pentagone, le Département d'Etat et le Congrès.

Sans s’enflammer ou se cacher derrière des dogmes idéologiques dépassés par la vitesse que connaît la recomposition de la cartographie du nouvel ordre mondial versé vers le multipolaire,il est nécessaire d’aller au fond des choses en matière d’analyse ou de lecture du dernier rapport élaboré par The Washington institute for Near East policy, un think tank américain, proche du lobby sioniste de l’AIPAC, et des cercles décisionnels US, que sont la CIA, le Pentagone, le Département d’Etat et le Congrès.

Dans cet article, Algérie54 tente de disséquer les contours de ce rapport de 30 pages, qui retrace les relations entre Alger et Washington,oùl’Algérie n’est plus courtisée mais étudiée et analysée .

Le rapport en question évoque les différentes phases ayant marqué les relations entre l’Algérie et les Etats Unis d’Amérique ou il passe en revue les péripéties de ces relations de la guerre froide à la conjoncture actuelle la recomposition géopolitique. Il est clair, que les conflits et les tensions d’aujourd’hui ne sont plus d’ordre idéologique mais d’ordre géopolitique, car si c’était l’idéologie la cause, c’est à dire la confrontation entre les blocs communiste et libérale, les tensions et conflits auraient pris fin avec la fin de la guerre froide et la chute du mur du Berlin.

Aujourd’hui, il est clair que l’Algérie est devenu un acteur géopolitique incontournable dans la région et un acteur stratégique dans la nouvelle cartographie de la puissance globale.L’Algérie a tenu toujours à préserver et pérenniser sa politique étrangère souveraine, indépendane et rigoureuse, rejetant tout le temps la politique des axes et toute forme d’alignement automatique avec les puissances, ce que mentionne le rapport du think tank américain .

Dans le même contexte, il propose aux cercles décisionnels américains(Pentagone, Département d’Etat et Congrès) une relecture des relations avec Alger.

Le rapport accorde un intérêt certain au dernier accord militaire signé le 22 janvier 2025 par l’Algérie et l’Africom est qui constitue un tournant historique.Les termes du partenariat sont structurés auour de l’augmentation du dialogue stratégique. Cela présume que la position de l’Algérie n’est plus marginale, ni perçue sous le prisme de la sécurité énergétique et de la lutte anti-terroriste. Elle est replacée dans un contexte et cadre plus élargie, celui d’un réajustement global des équilibres des puissances, particulièrement en Afrique.

Dans un ordre mondial multipolaire, l’Algérie détient d’importants atouts et leviers qui la place incontournable, à commencer par sa position géographique de passerelle entre l’Europe et l’Afrique, incluant la Méditerranée, sa position constante de diplomatie souveraine ,indépendante et de bons offices, ses ressources énergétiques immenses qui attirent de nouveau les Majors US comme Chevron et ExxonMobil.

Le rapport recommande aux décideurs américains de ne plus considérer l’Algérie comme un simple puzzle africain, mais comme un partenaire stratégique à par entière, c’est à dire, écouter, consulter et intégrer les approches algériennes dans les questions internationales complexes.

Le rapport suggère aux décideurs US de s’éloigner de la logique des pressions e d’influence indirecte avec Alger, au profit d’une approche horizontale,ou la souverainté de l’Algérie est non seulement reconnue mais valorisée. L’Algérie combine avec une histoire de résistance et de combat pour la liberté et l’indépendance , une vision souverainiste et détermination à jouer un rôle répondérant et actif sans se soummettre aux injonctions extérieures. Le rapport met en garde contre les tentatives de rivalités avec les parenaires hisoriques de l’Algérie comme la Chine et la Russie.Il propose au contraire une approche de complémentarité où les USA miseraient sur des secteurs spécifiques; haute technologie,cybersécurité , formation d’élite et énergie renouvelable.

Plus profondément, ce rapport se base sur la classification des facteurs influents en Algérie à savoir les institutions de la Présidence de la république , le Ministère de la Défense Nationale, la diplomatie, la société civile, la cellule néocolonisée opéran à l’étranger sous la solde des officines étrangères hostiles à l’Algérie. D’une manière malicieuse les rédacteurs du rapport tentent d’en identifier les décideurs en Algérie

La méthode utilisée par les rédacteurs du rapport est analyse structurelle et fonctionnelle. Le rapport n’accorde pas d’intérêt aux slogans et aux discours, mais à la mission de chaque institution.

La langue utilisée à connotation de renseignements : exemples ( probable partenaire) ( bonne réputation) ( stabilité exceptionnelle) (expérience en matière de lutte anti-terroriste). C’est des mots-clés utilisés par les décideurs américains pour contenir leurs interlocuteurs,lors des négociations ou l’usage de la pression lucide en cas de besoin. Dans le même cadre, il faut noter que le timing choisi n’est pas fortuit, il concerne l’ère de l’après influence française dans cette partie du monde (Maghreb et Sahel)

Le rapport est analysé dans le contexte suivant: recul de l’influence française dans le Sahel, l’impasse de Washington à se redéployer dans cete région, l’augmentation de l’influence de la Chine, la Turquie et la Russie en Afrique du Nord, l’indépendance de la position de l’Algérie dans les dossiers libyen, malien , palestinien et la constance de sa position vis à vis de la question sahraouie. Les USA pressentent un vide à combler après la faiblesse de l’influence française.

Le document, intitulé « Une voix à suivre dans le contexte de dynamiques mondiales changeantes », recommande vivement au gouvernement américain de renforcer ses liens avec l’Algérie en raison de son importance stratégique et de son engagement pour la paix aux niveaux régional et international.

Le rapport rédigé par Sabina Henneberg, qui connaît bien la région pour avoir séjourné en Tunisie et Libye( lire son article sur la Tunisie publié le 17 mars 2025) coincide avec les dernières sorties de John Bolton, et des intentions sionistes de considérer le Maroc, comme une nouvelle terre d’exil.

Les Américains sont conscients que les Algériens même s’ils sont pragmatiques en visant un partenariat stratégique et équilibré (gagnan-gagnant), demeurent intransigeants lorsqu’il s’agit de la pérennisation de la souveraineté et la défense des causes justes et n’accepteront jamais la présence sioniste à ses frontières.

Comme nous l’avons souligné, le timing de la publication du rapport, est loin d’être fortuit. Il est clair, que les sorties successives de John Bolton ,l’ancien Conseiller à la Sécurité de l’administration américaine durant le premier mandat de Donald Trump, et ancien représentant US à l’ONU, connu de facto d’être proche des lobbys sionistes avait suggéré aux décideurs américains d’imposer la solution préconisée par le Conseil de Sécurité de l’ONU, exigeant la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple Sahraoui, et a conseillé aux dirigeants sahraouis de faire un geste à l’adresse du locataire du bureau ovale de la Maison Blanche, connu pour être un adepte et pratiquant des transactions. Selon les non-dits de John Bolton, les américains ne voient nullement d’un mauvais oeil l’indépendance du peuple sahraoui et l’instrauration de son Etat souverain sur les terrioires sahraouis occupés, à condition qu’ils préservent leurs intérêts dans cete région de l’Atlantique au détriment de leurs rivaux chinois et russes.

Le message de John Bolton a été rapisement capté par l’occupant makhzenien qui réactiva ses lobbys sionistes aux USA, en tentant de coller l’étiquette d’organisation terroriste au Front Polisario,l’associant au Hezbollah et l’Iran. Des accusations que refutent l’ancien Conseiller de Donald Trumpà la Sécurité.

Les trois sorties de John Bolton en un mois du 28 mai jusqu’au 28 juin, ont mis le feu dans la maison du colonisateur marocain, qui s’employa de sitôt à soudoyer des hommes politiques américains inféodés aux lobbys sionistes comme le congressman Joe Wilson,ou la makhzenienne Zineb Riboua du Centre pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient de l’Institut Hudson.

Zineb Riboua défend l’identité juive au Maroc, au même titre que la normalisation enre le Maroc et les génocidaires de l’entité sioniste . 

En conclusion, il faut noter, que le rapport établi par The Washington institute for Near East policy,coincidait aussi avec les deux lettres adressées respectivement par le président américain Donald Trump et son Secrétaire d’Etat Marco Rubio au président de la république Abdelmadjid Tebboune et le ministre des affaires érangères Ahmed Attaf à l’occasion de la célébraion du 63e anniversaire de l’indépendance, a fait paniquer les quartiers généraux européens en particulier français qui ont procédé unilatéralement au lancement d’une mesure d’arbitrage international concernant l’accord d’association Algérie-UE , dont l’expiration date de décembre 2020. Une expiration qui enterre avec elle un préjudice financier causé àl’économie Algérie d’un montant oscillant entre 250 et 300 milliards d’euros durant les 15 années de sa mise en oeuvre. En position de force aujourd’hui, l’Algérie en Etat souverain réclame aujourd’hui un partenariat économique mutuellement bénéfique. Faire de l’Algérie un marché pour écouler les produits , c’est du passé.

L’Algérie qui a amendé ses lois en matière d’encouragement à l’investissement et a mis en place un arsenal juridique prônant l’attractivité et la fluidité comme climat d’affaire attrayant via le nouveau Code d’investissement ne se laisse nullement intimider par de telles pratiques de pays européens en déclin comme la France qui fait face au dépôt de bilan, et dont l’économie souffrira encore davantage par son implication dans la guerre d’Ukraine perdue d’avance, et la perte d’influence en Afrique.

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