A la une, Mondactu

Troisième nuit d’affrontements entre jeunes et force de l’ordre en France: Des centaines d’interpellations

La mobilisation de 40000 policiers et gendarmes, n’a pas dissuadé les jeunes de plusieurs régions en France pour poursuivre leur mouvement de contestation et d’affrontement avec les forces de l’ordre pour la troisième nuit consécutive après l’assassinat ce mardi 27 juin,du jeune Nahal par un policier lors d’un contrôle routier.

La mobilisation policière décrétée par le ministre français de l’intérieur Gérard Darmanin  n’a pas réussi à éviter dégradations de bâtiments publics, pillages et échauffourées dans la nuit de jeudi à vendredi dans de nombreuses villes de la région parisienne et de province. Idem, pour les couvre-feux décrétés  à Clamart et Meudon (Hauts-de-Seine), Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et Compiègne (Oise).  Malgré ce déploiement massif, des violences et des dégradations ont été signalées  dans de multiples villes. Vers 3h00, au moins 421 personnes ont été interpellées au niveau national, selon l’entourage de Gérald Darmanin, dont « l’essentiel » est âgé entre 14 et 18 ans.

De nombreux commerces ont été vandalisés, pillés voire incendiés, selon un haut-gradé de la police française. Comme la veille, les forces de l’ordre ont également été visées, des poubelles, des voitures et des bus brûlés. Des bâtiments publics ont également été pris pour cibles et des cocktails molotov ont été lancés par endroits. Des scènes de guerre, qui rééditent le scénario de 2005, ou celui de la révolte des banlieues suite aux insultes de l’ancien ministre de l’intérieur, devenu plus tard président à savoir Nicolas Sarkozy.

De Bouazizi à Nahal

La résurrection des jeunes des cités françaises révèlent un malaise social profond, et un sentiment d’injustice d’un pouvoir répressif, dirigé par un Etat profond français, arrogant, appelé à disparaître dans la foulée des changements géopolitiques et basculement civilisationnel qui s’opèrent,  comme conséquence du conflit ukrainien.
Y aura-il « un été français » sous l’impulsion de Nahal, comme c’était le cas avec Mohamed Bouazizi en Tunisie, annonciateur selon même les dires des autorités françaises et leurs alliés occidentaux, »un printemps arabe » qualifié de « démocratisation » des régimes arabes?.
La France en 2023, vit des circonstances similaires avec la montée de la répression policière, menée avant la pandémie du Covid-19 contre les Gilets Jaunes, venus s’opposer à la politique néolibérale outrancière, visant la mise à mort du système social de service public, puis contre les manifestants qui se sont opposés à la promulgation du projet de la loi des réformes de retraites, via l’article le plus « démocratique » celui de 49.3, et qui s’ajoutent à la loi ségrégationniste sur le séparatisme visant les musulmans en France, confirmant le caractère islamophobe de l’Etat profond français.

En quelques mois, plus de 20 jeunes ont été assassinés par des policiers lors des contrôles routiers, selon des chiffres diffusés par les autorités françaises, sans que la doxa ou les médias de la mainstream, n’aillent en profondeur dans le traitement de l’information et des répercussions de la répression policière sur la paix sociale. La solution, selon les tenants du pouvoir de cette dictature policière, réside dans la mobilisation des moyens matériels et humains pour faire taire toute voix qui s’oppose au diktat de l’Etat profond français. Cette mobilisation policière répressive a bien entendu un allié de taille à savoir les médias du système, qui focalisent à ce qui est appelé « répression » en Iran, Russie, ou Algérie, et relègue au second plan ce qui se passe à quelques mètres des sièges de leurs médias.

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires