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La férocité de l’appareil sécuritaire français (2ème partie)

Par Mohamed Belhoucine*

Le capitalisme sécuritaire et l’industrialisation de la férocité : La Brigade Anti Criminalité.

‘’Les jeunes des banlieues sont ainsi exposés à la violence institutionnelle de l’Etat français, la mère de toutes les violences, celle qui broie des millions de personnes dans ses rouages bien huilés ; la violence révolutionnaire des jeunes est née de la volonté légitime d’abolir cette violence institutionnelle, prise en étau par une troisième violence, qui est la violence répressive de l’Etat français. Et il n’y a pas pire hypocrisie que de considérer violence que la violence révolutionnaire en feignant d’oublier la violence institutionnelle qui l’a fait naitre et la violence répressive qui cherche à la tuer’’.  

(Evêque Helder Camara).

La police française révèle les limites du gouvernement des pauvres par la provocation et le harcèlement.

L’appareil sécuritaire capitaliste français commet une erreur stratégique : sa police de plus en plus violente, se développe, persécute, attise et enflamme de plus en plus les forces susceptibles de renverser l’Etat de l’ordre néolibérale.

Les bavures et les férocités policières en France ne découlent pas d’accès de fureurs spontanées, ce n’est pas la dérive résiduelle de minorités radicalisées de la police. Dans les papiers qui vont suivre, j’essayerai de démontrer, que cette férocité est le produit d’un système de techniques expérimentées, légitimées et soutenues par des protocoles rationnalisés. La police française est formée pour produire certaines formes de férocité susceptibles d’assurer la reproduction des rapports de domination de classes, de race et de genre, en étant elles-mêmes le produit de ces dominations. La police française est consciente qu’elle a affaire aux classes les plus pauvres. Elle légitime de manière technique et rationnelle cette spécialisation : les plus pauvres sont les plus délinquants. Les ¾ sont sans emploi, ils sont sans niveau d’études, ils sont sans casier judiciaire mais noircis par les mains courantes sous le sceau de l’arbitraire policier, confuses et floues, en majorité exagérées, fruits de montages habillement fabriqués par la voyoucratie policière, sans valeur juridique, qu’a commencé tout petit, le poulbot est ‘’fiché’’ parce qu’il n’y avait pas d’encadrement familial, des familles sans cesse décomposées et recomposées, complètement à l’ouest.

Les recrutés de la police se distinguent par 02 profils sociaux : des fils de policiers entrant très tôt dans la profession et déjà complètement socialisés, acculturés à l’habitus policier, et de jeunes issus de classes populaires ayant enchainé des emplois précaires et intégrant la profession plutôt par défaut et pour la « sécurité de l’emploi ».

En gros c’est connu, la police française est une meute qui produit plus de dégâts en allant sur le terrain que régler les problèmes.

La police française fonctionne comme une application technique de la férocité des classes dominantes sur le corps des pauvres. L’agressivité et l’arrogance de la police française fait ainsi mécaniquement écho à l’agressivité du Capital et à l’arrogance bourgeoise.

La police française s’étend comme la courroie de transmission de la férocité bourgeoise.

Cette association mécanique entre pauvreté et délinquance se décline de la même manière pour justifier le contrôle raciste et la focalisation sur les non blancs, délinquants particulièrement car pauvres parmi les plus pauvres.

La police française est détestée, elle est visée régulièrement dans la rue, les manifestations, les collectifs parce qu’elle symbolise l’ordre sécuritaire et l’enférocement de l’Etat. La police française propulse une forme de gouvernement qui peine chaque jour davantage à soumettre sans contraindre, une souveraineté qui ne possède plus du tout le monopole ni de la violence ni de sa légitimité. La police française consacre la course folle d’un Etat aux abois. Loin d’obtenir efficacement l’ordre public et la paix sociale, la police française provoque de l’humiliation et de la colère partout où elle passe et chez la plupart de ceux et celles qui la subissent. Elle produit des carnages dans la vie sociale des quartiers populaires, frappe durement les mondes militants et subit en retour des formes de résistances collectives, d’autodéfense et de contre-attaques résolues à libérer leur territoire de ces commandos compulsifs et corrompus.

C’est connu à Orly et CDG la police française organise des trafics de marchandises à grande échelle et pour se couvrir et faire du chiffre, dans l’arbitraire total, brutalise et enferme des non-blancs innocents dans les zones d’attentes administratives sans qu’ils y soient motifs d’atteintes à l’ordre public ou à la sureté de l’Etat. Ces pratiques sont tacitement reconduites et validées institutionnellement au vu et au su de l’Etat français.

La grande délinquance financière ne sera jamais touchée, vit dans l’impunité totale, échappe volontairement à tout contrôle car protégée et encouragée par tout l’appareil d’Etat corrompue [Mc Kinsey, Vaccins, Macron, Kohler et le Traffic industriel de Cocaïne au port du Havre avec la famille Imbert, Pierre et Marc Ferracci (père et fils, escrocs corses notoires spécialisés dans le lobbying d’affaires parlementaire et le montage de dettes frauduleuses, acteurs de la future privatisation cachée, délictueuse et souterraine de pôle emploi transformée en pôle travail, en utilisant l’artifice absorption-participations croisées via des sociétés privées écrans Secafi, groupe Alfa, Semaphore, Aksis, CE2, Attlantes, Alliance compétence, Ausservicdus…appartenant toutes à la famille Ferracci.

Il faut savoir que la police française n’est autre que l’émanation du pouvoir colonial hexagonal, et, obéit aux ordres directs de l’exécutif et de son chef, a été toujours un instrument répressif violent, agressif, maniant la provocation, très éloignée de sa principale mission régalienne et vocation naturelle qui est celle de protéger les populations contre les périls intérieurs et les périls extérieurs.

La Brigade Anti Criminalité n’est pas un service d’ordre, sa mission est politique, psychologique, relève du sadisme répressif le plus cruel, appelée à terroriser, à expulser de l’espace public et à tuer les jeunes des banlieues, sous les ordres directs de Macron, irrespectueuse, veille à terroriser, harceler, surveiller, saisir, capturer, soumettre, ficher, vexer, provoquer, brutaliser, dominer, humilier, asservir, domestiquer, mater et écraser les populations post-colonisées des banlieues.

Le capitalisme sécuritaire a besoin de créer un système de domination et d’écrasement politique des quartiers populaires, système qui ira puiser ses méthodes dans le répertoire des polices endo-coloniales pour accompagner la restructuration néolibérale de l’Etat impérialiste et néocolonial français. (J’y reviendrai plus longuement dans les autres parties de ce papier, par la suite).

*Dr en Physique, DEA en économie

Lire: La férocité de l’appareil sécuritaire français (1ère partie)

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