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Au moment ou Paris refuse de restituer les crânes des résistants algériens: Berlin s’apprête à restituer 1135 crânes d’africains

L’Allemagne vient d’annoncer la restitution de 1.135 crânes des ressortissants des pays  d’Afrique de l’Est, selon l’agence américaine Associated Press.
Ainsi, des musées de Berlin a accepté de restituer des centaines de crânes humains de son ancienne colonie  allemande d’Afrique orientale ; après plusieurs années d’intenses et profondes recherches . Les musées attendent désormais des signaux des pays d’origine.
Les scientifiques ont examiné 1.135 crânes. 904 d’entre eux pourraient être affectés à des zones de l’actuel Rwanda, 202 à la Tanzanie et 22 au Kenya. Dans le cas de sept autres crânes, une attribution plus précise n’a pas été possible.
L’Afrique orientale allemande était une colonie allemande qui comprenait l’actuel Burundi, le Rwanda, certaines parties de la Tanzanie et une petite région du Mozambique. Le Kenya était une colonie britannique.
« L’objectif de la recherche sur la provenance des restes humains est de les restituer aux pays concernés », a déclaré Hermann Parzinger, président de la Fondation du patrimoine culturel prussien, une autorité qui supervise de nombreux musées de Berlin, dont le Musée de la préhistoire et de la protohistoire. « Nous sommes prêts à une restitution immédiate et attendons maintenant les signaux des pays d’origine », a-t-il ajouté.
L’annonce allemande intervient au moment ou les autorités françaises continuent de préserver les crânes des résistants algériens dans des cartons dans des musées en France, au nom de la glorification de la colonisation. Un pays dont les dirigeants continuent de chanter le respect des droits humains lorsqu’il s’agit de parler des pays qui ne partagent pas la même vision de la politique française. Par ailleurs, il faut noter qu’au moment ou le président français, refusant d’assumer la responsabilité de l’Etat français liée à ses crimes contre l’humanité perpétrés en Algérie durant la période de la colonisation, le premier ministre batave  Mark Rutte avait  présenté le 19 décembre dernier lors d’un discours à La Haye les excuses officielles du gouvernement néerlandais pour le rôle de l’État néerlandais dans l’esclavage, qu’il a qualifié de crime contre l’humanité. A bon entendeur

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