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Projet de nouvelle Constitution : Djilali Sofiane y relève des « qualités pouvant être potentialisées »

Plus explicite par rapport à ce dernier point, M. Sofiane Djillali relève que « nous ne sommes plus face à un Premier-ministre coordinateur du gouvernement, qui défend un programme du président, « qu’on ne lit jamais et qu’on ne voit jamais », mais d’un homme assumant celui du programme d’une majorité, gouvernant avec l’appui des partis politiques majoritaires à l’Assemblée.

S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, il y note un autre aspect positif relatif au fait que le président de la République ne puisse plus légiférer par ordonnances, et donc, n’a pas à interférer dans les prérogatives du pouvoir législatif.

Dans ce texte, M. Sofiane Djilali descelle, également, une avancée, « bien que timide », pour ce qui concerne l’indépendance de la Justice. « Une porte s’est entrouverte », observe-t-il, jugeant, toutefois, qu’il y a lieu « d’aller un peu plus loin ». Pour lui, il faut que l’Algérie puisse avoir un système judiciaire indépendant et crédible, assurant la sécurité aux citoyens, aux intervenants économiques et à ses partenaires.

Ce qui importe le plus, tient à souligner l’intervenant, c’est l’application dans les faits de cette nouvelle Constitution, autant, ajoute-t-il, pour ce qui concerne le respect des libertés, celui des activités politiques que des droits civiques en général, « faute de volonté politique » réelle.

Se déclarant contre l’institution d’un système parlementaire, le président de Jil el Jadid considère qu’un tel choix ne devrait être possible que compte-tenu de réalités endogènes, d’une trajectoire historique, or, explique-t-il, « l’Algérie n’a pas été préparée à cela ».

« On a été surpris », déclare, d’autre part, M. Sofiane Djilali, à propos de la « nouveauté » contenue dans le projet de Constitution, limitant désormais les mandats pour l’ensemble des élus. Il propose que l’article y faisant mention soit appliqué de manière rétroactive à tous les membres de l’APN et du Sénat, qui y siègent « depuis plusieurs décennies », afin rajeunir la classe politique.

Disant son opposition à l’idée de désignation d’un poste de vice-président introduite dans le projet et qu’il ne s’agit pas là d’une « idée révolutionnaire » en soi, il considère que « là où le bât blesse », c’est que celle-ci soit décidée par le chef de l’Etat « comme il l’entend ». Pour lui, cela pose un « gros problème de légitimité », notamment pour ce qui concerne une éventuelle succession, en cas de vacance du pouvoir.

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