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De la marche verte à la provocation des migrants: Le Makhzen, pris dans son propre piège d’occupant

Le Makhzen, vit-t-il ses dernières heures ? Telle est la question que posent de nombreux marocains qui voient en la dernière décision suicidaire de ce régime, l’ultime action à son déclin.

En procédant à envoyer des milliers de migrants vers les conclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, le Makhzen risque gros et cette action risque de se retourner contre lui. Le président du conseil espagnol, Pedro Sanchez a annulé son voyage en France pour se rendre, ce mardi, à Ceuta et Melilla, en réponse à la provocation et chantage de bas étage marocains.

Se montrant intraitable sur la question, Pedro Sanchez a tapé du poing sur la table, promettant de rétablir l’ordre et de payer cher à Rabat cette estocade et grave décision d’atteinte à la souveraineté ibérique « C’est une grave crise pour l’Espagne et aussi pour l’Europe », a-t-il signifié. Et d’ajouter, « Nous allons rétablir l’ordre dans [la] ville et à nos frontières le plus rapidement possible ».

De la marche verte à l’invasion des migrants

Comme à son habitude, son gabegie et ses mœurs de régime d’estocade et d’expansion, le Makhzen a tenté via les milliers de migrants envoyés vers les villes espagnoles de Ceuta et Melilla, revenir à la marche verte de novembre 1975, pour coloniser les territoires sahraouis, profitant du désengagement historique de l’Espagne du dictateur Franco.
aujourd’hui, c’est le même scénario qui se reproduit, dont l’objectif du régime du Makhzen, n’est pas l’expulsion du président Sahraoui Brahim Ghali, qui siège avec le monarque marocain, côte à côte, au niveau de l’Union Africaine UA, mais de faire pression sur l’Europe pour qu’elle reconnaisse « la marocanité » du Sahara Occidental, en violation du droit international, et les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, comme l’indique ses brouilles avec Berlin, et sa normalisation avec l’entité sioniste, suite au Tweet de Donald Trump.

Le chef de la diplomatie du Makhzen Nasser Bourita indiquera clairement que « L’Europe doit sortir de sa zone de confort et suivre la dynamique des États-Unis » qui, le 10 décembre 2020, ont reconnu la « souveraineté « du Maroc sur le Sahara occidental en échange de l’établissement de la normalisation avec l’entité sioniste.   Il ajoutera dans ce sens « Une partie de l’Europe doit être plus audacieuse, car elle est proche de ce conflit ».

L’Europe soutient Madrid

L’action de Rabat, est un coup d’épée dans l’eau comme l’illustre la déclaration ce mercredi  à la radio publique espagnole, le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, qui soulignera que, l’Europe «ne se laissera intimider par personne» et elle ne sera «pas victime de ces tactiques» dans une allusion très claire au Maroc, qui imite le président turc Tayep Recep Erdogan, qui avait menacé, il y a plusieurs années l’Europe d’ouvrir ses frontières vers les réfugiés syriens et de d’autres pays, fuyant les zones de guerre pour rejoindre le Vieux Continent.

Le parlement espagnol, reconnaîtra-t-il la RASD?

https://mobile.twitter.com/ml_bachir/status/1394916893350301698?fbclid=IwAR3QINZf4L55ivdp2nz6KSs7FtaNDWY2v6FuYG1CH2WVGDgh5VGOrsUQlPs

L’escalade marocaine, à connotation machiavélique, et saveur de chantage, devrait avoir des conséquences fâcheuses et contreproductives sur les plans expansionnistes du Makhzen, comme l’indiquent les appels et voix émanant de l’intérieur du parlement espagnol, qui insistent sur l’urgence de la reconnaissance de la RASD par l’Espagne, comme État souverain, reconnu par des dizaines pays du monde, et État- fondateur de l’Union Africaine.
Les auteurs de ces appels se réfèrent à la responsabilité historique de Madrid en sa qualité d’ancien occupant des territoires du Sahara Occidental

 

 

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