Le Tribunal central d’instruction en Espagne a annoncé jeudi le classement de l’affaire de la plainte portée en 2008 par une association affiliée au Makhzen contre le président sahraoui Brahim Ghali, invoquant des contradictions entre les charges contenues dans la plainte et les dépositions des témoins.
L’audition des témoins suffit pour apprécier les contradictions dénoncées par la défense de M. Brahim Ghali, selon la sentence consultée par l’APS.
Il s’agit d’un autre camouflet pour le Maroc, après celui de la Haute Cour espagnole du mois de juin dernier, qui avait affirmé qu’il n’y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le président sahraoui Brahim Ghali, précisant que les plaignants n’ont fourni aucune preuve démontrant sa responsabilité dans les crimes présumés objet de la plainte examinée.
Dans cette affaire, il faut noter que le Makhzen avait mobilisé son appareil diplomatique et ses médias pour discréditer le président sahraoui, déclenchant, par ailleurs, une crise diplomatique majeure avec l’Espagne qui a accueilli le leader pour l’indépendance du Sahara occidental pour des soins.
Motivant sa décision, la Haute Cour avait expliqué que le rapport des accusations ne contenait pas des preuves corroborant les propos des témoins et donc ne constituent (les accusations) pas une preuve suffisante pour tenir M. Ghali responsable d’un quelconque délit.
Compte tenu des derniers évènements, il faut préciser que le régime du Makhzen est de plus en plus décrié, et il est dans l’impossibilité de relever la tête après ses brouilles avec l’Allemagne et l’Espagne, l’affaire Brahim Ghali, et récemment le scandale du logiciel espion Pegasus de l’entité sioniste et qui isolera de plus en plus un régime aux abois.
Sa normalisation avec l’entité sioniste n’a fait qu’accentuer la colère chez le peuple marocain, qui ne compte nullement sortir de son environnement arabo-musulman au profit de maintien en vie d’un trône qui ne soucie que de sa famille et ses sbires au détriment d’une grande population, confrontée à la dureté de la vie socioéconomique et à la crise sanitaire