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Abdullah Arabi du Front Polisario : le Maroc mène une campagne de chantage contre l’Espagne pour nuire à la cause sahraouie

Le Maroc mène une campagne de provocation et de chantage contre l’Espagne pour nuire à la cause sahraouie et pousser Madrid à se rebeller contre la légitimité internationale, a indiqué mercredi le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdullah Arabi.

« La campagne menée par le Maroc contre l’Espagne qui a accueilli le président de la RASD, Brahim Ghali pour des soins, entre dans le cadre de la politique de provocation qui caractérise les relations bilatérales entre les deux pays », a soutenu Abdullah Arabi dans une déclaration à l’APS.

Le président sahraoui Brahim Ghali avait été transféré en Espagne pour y être traité après avoir contracté le coronavirus. La présidence sahraouie avait affirmé que son état de santé, n’est pas « préoccupant » et qu’il se rétablit.

Le diplomate sahraoui a, en outre, fait savoir que, « le royaume du Maroc profite de la moindre occasion pour nuire à la cause sahraouie qui bénéficie d’un large soutien dans la scène espagnole », ajoutant que « le Maroc essaye de profiter de cette situation pour porter atteinte à la lutte du peuple sahraoui et à ses symboles nationaux en particulier ».

Le représentant du Front Polisario en Espagne, considère que les actions du Maroc vise à pousser l’Espagne à adopter la thèse marocaine et à se rebeller contre la légitimité internationale, d’autant plus que le gouvernement espagnol a affirmé qu’il tient au règlement du conflit au Sahara occidental conformément au droit international.

Dans ce contexte, Abdullah Arabi a mis en garde contre les répercussions  de la politique marocaine dans la région qui conduirait à de graves conséquences, appelant la communauté internationale à intervenir rapidement pour obliger le Maroc à se conformer au droit international et à respecter le principe de non-ingérence dans les affaires internes des autres pays.

Le diplomate sahraoui déplore notamment le fait que le Maroc « ne comprend pas le concept de non-ingérence dans les affaires internes des autres pays », faisant référence à l' »attaque de l’appareil officiel et médiatique marocain contre l’Espagne au sujet d’une décision souveraine qui le concerne ».

« Le Maroc ne peut pas dicter au gouvernement espagnol qui il peut ou ne peut pas recevoir pour un traitement médical », a souligné M. Arabi.

Après avoir appris l’arrivée du président sahraoui, Brahim Ghali pour recevoir un traitement pour Covid-19, le Maroc a convoqué l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Diez-Hochleitner, pour faire pression et demander des « explications » au gouvernement espagnol.

Un jour plus tard, le Maroc a haussé le ton en publiant un communiqué accusant Madrid de prendre une position « contraire à l’esprit de coopération et de bon voisinage ».

De son côté, le gouvernement sahraoui a dénoncé le fait que « le régime d’occupation marocain ne perd pas une occasion pour porter atteinte la lutte légitime du peuple sahraoui et de ses symboles nationaux, comme pour la situation résultant de la maladie du président sahraoui Brahim Ghali, et  de son séjour pour des soins médicaux à l’étranger ».

Selon le ministère des Affaires étrangères sahraoui, « céder aux caprices et aux chantage du régime marocain n’est pas une option, mais plutôt une raison pour nourrir son penchant pour la rébellion, ce qui le conduirait à plonger toute la région dans une situation aux conséquences imprévisibles ».

Rabat accorde l’asile au leader indépendantiste catalan Puigdemont

Le Maroc a décidé d’accorder l’asile politique au leader indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, dans une démarche visant à accentuer la pression sur l’Espagne qui accueille sur son sol le président sahraoui, Brahim Ghali pour des soins.

Les autorités marocaines ont pris la décision d’accueillir en tant que « réfugié politique » le leader indépendantiste catalan, Carles Puigdemont, poursuivi en Espagne pour sédition après avoir tenté de faire sécession lorsqu’il gouvernait la Catalogne en 2017, rapporte un média marocain, citant une source au ministère des Affaires étrangères marocain.

La même source révèle que la décision de Rabat est une riposte à celle de Madrid d’accueillir le président Ghali, invoquant le principe de réciprocité.

Toujours selon la même source, la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez laya, a discuté avec son homologue marocain, Nasser Bourita, d’un retour des autorités au Maroc sur la décision. Ces tractations n’ont abouti à aucun résultat.

 

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