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Sahara Occidental: le Makhzen et son échec américain

En dépit des tentatives du régime du Makhzen à influer sur la position américaine quant à l'occupation illégale des territoires du Sahara Occidental, considérés par l'ONU, comme territoires non autonomes depuis le retrait de l'Espagne il y a un demi-siècle, le Maroc collecte les échecs successif visant à metre en service sa propagande coloniale pour imposer son plan colonial, au détriment du droit international exigeant le recours à un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui

En dépit des tentatives du régime du Makhzen à influer sur la position américaine quant à l’occupation illégale des territoires du Sahara Occidental, considérés par l’ONU, comme territoires non autonomes depuis le retrait de l’Espagne il y a un demi-siècle, le Maroc collecte les échecs successif visant à metre en service sa propagande coloniale pour imposer son plan colonial, au détriment du droit international exigeant le recours à un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui

Roulé dans la farine par le fameux tweet de Donald Trump en décembre 2020, quelques jours avant qu’il quitte le bureau ovale de la Maison Blanche, dans le but de rejoindre les Accords d’Abraham, et devenir plus tard une co;onie sioniste, comme l’indique aujourd’hui, l’implication de Rabat dans le génocide du peuple Palestinien, via l’envoi de combattants et d’approvisionnement en carburant des navires transportant des armes à l’armée sioniste, le Maroc comptait influer sur la position de Washington, pour pousser l’administration Trump à passer à l’acte en reconnaissant la colonisation des territoires du Sahara Occidental, tout en déclarant le représentant unique et légitime du peuple Sahraoui, le Front Polisario comme une « organisation terroriste » en lien avec l’Iran.

Mais en vain, la Syrie par la voix de ses médias officiels avait démenti la présence de combattants sahraouis sur son sol. Un avis que partage John Bolton, l’ancien représentant US à l’ONU, et ancien Conseiller de la Sécurité durant le premier mandat de Donald Trump.

« Ils n’ont jamais succombé au radicalisme qui a balayé le Moyen-Orient après la révolution islamique iranienne de 1979. Les affirmations selon lesquelles les Sahraouis seraient vulnérables à la propagande chiite basée à Téhéran sont démenties par la présence de longue date dans les camps d’organisations religieuses et non gouvernementales américaines qui fournissent des services éducatifs et médicaux », affirme John Bolton ce dimanche 6 juillet dans une interview accordée au média espagnol El Independiente.

Le diplomate américain ne croit pas que l’occupant marocain réussira à imposer sa solution de colonisation des territoires sahraouis, au Congrès, en indiquant  » Je ne pense pas que ce soit adopté. C’est une erreur. Même s’il était adopté par la Chambre des représentants, il ne le serait pas par le Sénat. Il repose sur des mensonges selon lesquels le Polisario se serait allié à l’Iran, au Hezbollah et au Hamas, ce qui est totalement faux. Il existe des organisations non gouvernementales américaines qui travaillent dans les camps de réfugiés, dans l’éducation, et certaines d’entre elles sont des groupes religieux, mais elles mènent des actions laïques, dans les domaines de la santé et de l’éducation. Elles verraient immédiatement s’il y a une quelconque influence iranienne, du Hezbollah ou de toute autre nature dans les camps. Il n’y a tout simplement aucun fondement à cela. C’est de la pure propagande ».

Dans ce cadre, il faut noter que le Congrès américain n’a pas placé le Sahara Occidental au titre de la clause relative au Maroc dans la loi de finances 2022, signée par le Président Joe Biden, ce qui explique le refus explicite du Congrès de toutes les tentatives visant la violation du Droit international au Sahara Occidental.

Le texte de loi souligne l’attachement du Congrès américain, tout comme les Nations Unies, à la non reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, selon un communiqué publié par le sénateur Patrick Leahy, ajoutant que les aides au Sahara Occidental ont été introduites dans un autre article dans le cadre de l’Initiative de Partenariat des Etats-Unis au Moyen-Orient (MEPI).

Selon le sénateur Leahy, la situation politique au Sahara Occidental est une affaire devant être résolue entre les deux belligerants et non pas par le Congrès.

Après la tribune publiée le mercredi 28 mai sur les colonnes du journal américain The Washington Times, et l’interview accordée au média espagnol, OtralecturA, publiée le samedi 28 juin,John Bolton revient ce dimanche sur les colonnes du média ibérique sur l’échec d’une solution à l’ultime conflit de décolonisation dans le continent africain, l’atribuant au régime du Makhzen et sa politique d’expansion, d’annexion et d’agression vis à vis de ses voisins comme la RASD, l’Algérie et la Maurianie. « je pense qu’il a été obstructionniste dès le départ. Après sa création en 1991, la MINURSO était inhabituelle car c’était la première force de maintien de la paix créée par l’ONU depuis longtemps à impliquer du personnel militaire américain. Pendant de nombreuses années de la Guerre froide, aucun membre américain n’a participé à des opérations de maintien de la paix. Nous pensions que c’était une bonne idée. Nous le ferions, mais nous ne voulions pas que les Russes et les Chinois le fassent. Mais avec la fin de la Guerre froide, le choix a été fait de participer.

De 1991 jusqu’à la fin de l’administration Bush, j’ai parlé à certaines de ces personnes, et elles ont toutes convenu que les Marocains n’étaient pas coopératifs. Et ce fut le cas pendant les quatre premières années de l’administration Clinton. C’est pourquoi Annan est allé voir Baker fin 1996 et lui a dit : « Cela ne mènera nulle part. » Et il a pensé à quelqu’un comme Baker, bien connu du roi du Maroc, Hassan II. Mais il a continué à tenter une médiation et est parvenu à un accord en 1997 pour organiser le référendum, mais les Marocains l’ont également bloqué, après l’avoir accepté » résume bien John Bolton les intentions colonialistes marocaines.

Et d’ajouter « Une façon de limiter ce conflit potentiel est de résoudre la question du Sahara Occidental. Je me souviens d’avoir été avec Baker en 1997 dans l’un des bureaux du roi. C’était un très grand bureau. Il avait une carte au mur avec des portes qui normalement pouvaient être fermées, mais elles étaient ouvertes. La carte montrait ce que, selon eux, le Maroc devrait être. Elle comprenait non seulement le Maroc, mais aussi la moitié de l’Algérie, le Sahara Occidental et une grande partie du nord de la Mauritanie. C’est fondamentalement de cela qu’il s’agit. Si le conflit du Sahara Occidental et la question du contrôle du potentiel minier, halieutique et touristique pouvaient être résolus, cela pourrait contribuer à minimiser, ou du moins à réduire, les différends entre le Maroc et l’Algérie »

Pour rappel, avant sa mort, l’ancien sénateur américain Jim Inhofe, membre républicain de la commission des Affaires étrangères, en savait plus sur le Sahara Occidental que quiconque au Sénat. Il avait abordé la question avec Trump à plusieurs reprises. Il avait soutenu l’organisation du référendum par la MINURSO.

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