De nombreuses ONG et militants des droits de l’homme montent au créneau pour dénoncer le projet de vente des villes sahraouies occupées par l’occupant marocain en les présentant comme des paradis touristiques, au moment ou le peuple Sahraoui continue de subir ,l’occupation, la répression et le pillage des ressources.
Ainsi, une campagne a été lancée en ce sens pour dénoncer le blanchiment de l’occupation marocaine des territoires du Sahara Occidental. Le message consiste à faire barrage aux voyages promotionnels d’influenceurs et de journalistes ibériques à Dakhla, dans les territoires occupés du Sahara Occidental, mis en œuvre par l’occupant makhzenien.
La tentative de vendre les avantages touristiques de Dakhla occupée, coïncide avec le début de la ligne Ryanair qui relie Madrid à la ville occupée, en même temps que les déportations de journalistes, d’activistes et d’hommes politiques espagnols se sont multipliées. Depuis le début de l’année, au moins 12 espagnols ont été expulsés par l’occupant marocain des territoires sahraouis occupés.
« Là où l’on voit des paysages paradisiaques, des eaux cristallines et des hôtels de luxe, un crime impuni est caché. Nous parlons de Dakhla, une ville du sud du Sahara occidental occupée par le Maroc depuis 1975″, explique le militant sahraoui Taleb Alisalem dans la vidéo qui sert d’introduction à la campagne. « Actuellement, plusieurs influenceurs et journalistes de voyage sont venus invités par les forces d’occupation marocaines pour promouvoir cette destination touristique. Vous validez une profession. Chaque image, chaque vidéo, chaque histoire est une tentative d’effacer la mémoire du peuple sahraoui et une tentative de valider l’occupation et la répression subies par la population indigène de Dakhla”, rappelle le militant sahraoui.
Depuis janvier, le régime du commandeur a invité des dizaines d’influenceurs espagnols pour tenter de promouvoir Dakhla comme une station balnéaire bon marché proche du continent, à seulement trois heures de vol.
« Dakhla est une triste histoire de terreur, d’occupation et de mauvais traitements infligés à la population sahraouie. De Tourisme d’Occupation, nous vous invitons à rejoindre cette campagne, pas le pillage sahraoui, pas la promotion de l’occupation. Rejoignez, partagez et mentionnez tous ces influenceurs qui, qu’ils le sachent ou non, participent à une occupation et non à la violation des droits de l’homme contre le peuple sahraoui », déclare Alisalem.
« Ces invitations de youtubeurs et d’influenceurs font partie de la tentative du Maroc de normaliser l’occupation illégale », a déclaré Abdullah Arabi, représentant du Front Polisario en Espagne.
« Ce sont des outils que le Maroc utilise pour tenter de consolider ce que le droit international leur refuse. Certains invités ne le savent peut-être pas, mais d’autres ne se soucient pas de l’effet que le travail qu’ils font peut avoir. En tant que YouTubers, ils ont l’obligation de respecter la vérité. Ils vendent une réalité qui ne correspond pas à ce qu’elle est. Vous ne pouvez pas aller dans un endroit où ils écrasent leur population et dire que je ne m’implique pas dans la politique. C’est une question d’éthique et de droits de l’homme », dit-il.
« Surfer dans un lieu qui est répertorié comme occupé par une puissance est déjà une erreur en soi, mais en plus de cela, se consacrer à le promouvoir et à le normaliser est un signe de complicité avec cet occupant », allègue-t-il.
