Le département ministériel espagnol des affaires étrangères dirigé par José Manuel Albares observe le silence face à la cascade d’expulsions de journalistes, militants et députés espagnols des territoires du Sahara Occidental Occupé par le régime du Makhzen. Un silence décrié par des politiques et surtout de médias qui dénoncent l’omrta et l’opacité du chef de la diplomatie espagnole qualifié par certains de d’inféodé à la diplomatie d’occupation marocaine dirigée par Nasser Bourita.
La Fédération des associations de journalistes d’Espagne FAPE a interpellé ce jeudi José Manuel Albares à s’exprimer sur la question d’expulsions de citoyens espagnols, lui demandant s’il a déposé une plainte officielle sur ce sujet et d’exiger des explications appropriées de la part de Nasser Bourita sur l’expulsion du journaliste Fransisco Carrion.
Ces derniers jours, on dénombre jusqu’à sept Espagnols ont été expulsés du Sahara Occidental Occupé par le régime du Makhzen. Un territoire considéré par l’ONU comme le dernier territoire à avoir été décolonisé en Afrique. Les premiers à être expulsés ont été José Carmona, un journaliste de Público, et les militants du Coordinateur des associations d’amitié avec le Sahara, Antonio Martínez et Sergio García, qui ont réussi à accéder à Dakhla occupée . Un jour après leur arrivée, ils ont été arrêtés et expulsés via la ville marocaine d’Agadir.
La semaine dernière, les autorités de l’occupant marocain ont empêché les parlementaires basques Mikel Arruabarrena (PNV), Amancay Villalba (EH Bildu) et Jon Hernández (Sumar) d’accéder à Layoune, la capitale du Sahara occupé. Mercredi dernier, c’était au tour du journaliste espagnol d’El Independiente Fransisco Carrion de faire les frais de l’entêtement du régime du Makhzen à étouffer les voix qui relatent la réalité du terrain sur le quotidien du peuple Sahraoui victime de la répression et de la persécution du régime néoféodal dirigé par le Commandeur des Croyants.
