Au début de l’an 2022, peu d’observateurs ne misaient sur l’initiative algérienne de réunir la famille arabe, lancée par le président Tebboune, qui lança des propos forts de sens le mois de septembre 2020, en réitérant la position constante et irréversible de l’Algérie, opposée à toute normalisation avec l’entité sioniste, sans le recouvrement des droits du Peuple Palestinien à l’édification de son Etat souverain, sur ses terres spoliées, et Al Qods comme capitale.
La machine propagandiste des réactionnaires et soumis au diktat sioniste n’a pas tardé à s’attaquer à l’initiative salutaire de l’Algérie, via des porte-voix fantoches dont la mission se résume à inculquer aux peuples arabes la soumission et la suspicion à l’égard de la réussite de tout projet nationaliste. Et l’Algérie réussira, à réunir les pays arabes autour de la question centrale de la Palestine, après avoir réussi à réunir les factions palestiniennes. Une réunion couronnée par la signature de la déclaration d’Alger, ouvrant la voie à une nouvelle ère de lutte pour le peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits inaliénables à l’édification d’un Etat souverain. Le succès algérien ouvrira les portes à la diplomatie chinoise de jouer les bons offices entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Les efforts chinois sont couronnés par l’annonce de la reprise des relations diplomatiques entre Ryad et Téhéran. Une reprise des relations diplomatiques entre l’Arabie Saoudite et l’Iran est synonyme du retour de la stabilité dans cette région névralgique, le règlement des conflits au Yémen, Liban et le retour de la Syrie dans son environnement naturel, à savoir le monde arabe.
Le rapprochement irano-saoudien n’a pas tardé à porter ses fruits, puisqu’on vient d’assister à un net regain d’activités diplomatiques allant dans le sens de la cohésion des rangs arabe, à l’instar des visites du président syrien aux EAU et à Muscat à Oman, de la visite du chef de la diplomatie syrienne Faycal Al Mokdad au Caire, à l’annonce de la réouverture des ambassades syrienne et tunisienne dans les deux capitales, à l’annonce de la visite du chef de la diplomatie saoudienne Faycal Bin Farhane, à Damas et la réouverture de l’ambassade et consulat saoudiens en Syrie. Ce regain d’activités diplomatique est accompagné par un rapprochement de l’Egypte avec la Turquie et le Qatar. Ce dernier devra participer à la réunion du Conseil de Coopération du Golfe CCG prévue ce vendredi autour de la question du retour de la Syrie à la ligue arabe. Une réunion rappelons-le qui sera marquée par la participation de l’Egypte , l’Irak et la Jordanie. Ce ballet diplomatique donnera certainement des gages de réussite au prochain Sommet arabe prévu le 19 mai prochain en Arabie Saoudite, avec l’espoir de sortir avec une action arabe commune, permettant aux Etats arabes, de devenir un acteur incontournable dans le nouvel ordre mondial multipolaire. Ce regain d’activités diplomatiques, coïncide, il faut bien le rappeler, avec les réunions quadripartites qui se déroulent à Moscou, regroupant outre la Russie, l’Iran, la Turquie et la Syrie en vue du règlement de la crise syrienne, avec l’espoir d’un éventuel sommet entre Al Assad et Erdogan. Cela devrait se tenir dans un timing proche avec le sommet prévu à Pékin, regroupant outre la Chine, l’Iran et les Etats du Conseil de Coopération du Golfe. Des sommets qui ouvriront la voie à des Etats comme l’Iran, l’Arabie Saoudite, les EAU, en plus de l’Algérie et l’Egypte à postuler à devenir des acteurs importants au sein du groupe des BRICS.
En conclusion, il faut rappeler, que le coup d’envoi de ces développements a été donné à Alger le premier novembre 2022, symbolisant une glorieuse révolution qui avait réveillé les consciences des peuples réprimés et la nécessité d’aller jusqu’au bout pour sortir du joug du colonialisme et l’impérialisme. Donc, hommage à ceux qui ont cru à la réussite de la feuille de route pour réussir un projet à connotation civilisationnelle, dont l’impact marquera les prochaines décennies de la planète.
