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Sonatrach: Plus de 6 milliards de dollars, « bouffés » dans l’activité hors-exploitation en 2019

Lors d’un Conseil des Ministres tenu le mois dernier, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a exigé le recours à un audit profond pour lever le voile sur la gestion de la plus importante entreprise du pays. Une instruction qui a fait paniquer ceux qui tiraient les dividendes de la gestion chaotique du fleuron de l’industrie algérienne et symbole de la souveraineté du pays.

Au lendemain de cette décision, des responsables ont réagi, à travers l’annonce de la création d’une entité pour l’élaboration de l’audit, mais à travers des « administrateurs » et non de financiers aguerris comme l’exigeait le président Tebboune. Ainsi, l’instruction du président Tebboune  va dans le sens d’une « évaluation du patrimoine de Sonatrach, la réduction du nombre de ses représentations à l’étranger », la « diminution des postes de responsabilités qui ne sont pas liés au rendement ou à la rentabilité de l’entreprise », le passage à une comptabilité analytique saine, et surtout la fin du fardeau de ce qui appelé l’activité hors-exploitation qui n’a rien à avoir avec l’activité pétrolière et gazière. Il s’agit des activités de sous-traitance des transports, la restauration, le  catering, la surveillance et le gardiennage, dont le montant aurait dépassé les 6 milliards de dollars l’année écoulée, selon des indiscrétions et dont les bénéficiaires seraient des proches et sponsors d’El Isaba et l’Etat profond. Selon Nouredine Legheliel , expert algérien en énergie et bourse, établi en Suède ; les résultats hors exploitation sont  les points noirs des comptes des résultats de Sonatrach. Cette dernière affichait des résultats hors exploitation en rouge, -73,74 milliards de DA en 2006, -44,20 milliards de DA en 2007 et -38,31 milliards de DA en 2008 (voir  https://www.djazairess.com/fr/liberte/130606?fbclid=IwAR2lo-4JTTQZKioRk2QW2SJ2CR7RvFW-RT5F43vm6-WPRMgSZ7wpB350j6I.

En 2020, les résultats auraient dépassé le rouge, d’où l’indispensable mise d’une politique de transparence et de rationalisation des dépenses au sein de la Sonatrach, pour lui permettre de booster en premier lieu les investissements dans le secteur des activités d’hydrocarbures, et de couper l’herbe sous les pieds des prédateurs des richesses du pays

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