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Quand les syndicalistes français s’amusent à se faire peur

Par Khider Mesloub

Ce texte rimé m’a été inspiré par le responsable syndicaliste de FO, qui a répété pour la énième fois devant les caméras : « Demain il y aura encore plus de monde dans la rue », leitmotiv rabâché par l’ensemble des dirigeants des centrales syndicales françaises depuis trois mois.

Demain il y aura encore plus de monde dans la rue

Pour sûr il y aura encore plus de cohue

Bien sûr il y aura encore plus de chahut

Évidemment il y aura encore plus de tohu-bohu

Les black-blocs seront à coup sûr de la fête

Dans les cortèges ils se placeront en tête

Ils défileront comme d’épouvantables bêtes

Emmitouflés dans leurs sombres attributs

Ils casseront et brûleront encore des bahuts

Demain il y aura encore plus de police et de chaos

Les syndicalistes joueront à la grève comme au tarot

Ces tarés s’adonneront à leur favorite distraction ludique

Et les « terros » (casseurs) à leur destruction pathologique

Chaque syndicaliste continuera à bluffer comme au poker

Tout au long du parcours il s’égosillera comme un rocker

Proclamant se battre vaillamment contre la réforme retraite

Mais en réformiste assumé il ne cesse de battre en retraite

Il brandira encore les sempiternelles soporifiques pancartes

Que le pouvoir d’un revers de main policière écarte

Ses dirigeants endosseront encore la posture de Che Guevara

Prêts à livrer leur combat dans leurs costumes d’apparat

Déterminés à batailler dans les salons dorés de Matignon

Contre la bornée Première ministre escortée de ses mignons

Demain il y aura encore plus de monde dans la rue

Pour sûr il y aura encore plus de cohue

Bien sûr il y aura encore plus de chahut

Évidemment il y aura encore plus de tohu-bohu

Au début la manifestation prendra des allures de kermesse

Dans certaines villes elle s’apparentera à une messe

Avec sa déambulation digne d’une procession liturgique

Ou d’une marche funèbre dirigée par quelques oligarques

Puis elle s’achèvera dans le chaos et les supplices

Par les coups de matraque assénés par les hordes de police

Par les lancements de bombes lacrymogènes et de grenades

Abondamment utilisées par les CRS et diverses brigades

Ces agents assermentés transformés en véritable milice

Par Macron qui œuvre à défendre les intérêts de la finance

Rien ne fléchira ce baron de la mafia atlantiste

Encore moins les pleutres syndicalistes attentistes

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