Le chef de la diplomatie qatarie Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, affirme que son pays refuse toute normalisation avec la Syrie, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son homologue américain Antony Blinken, en réaction à la visite du chef de la diplomatie émiratie à Damas et sa rencontre avec le président syrien Bashar Al Assad. Même si les États-Unis d’Amérique demeurent opposés à tout rapprochement avec Damas, il s’avère que le processus du retour de la Syrie à la ligue arabe est déjà entamé, surtout que l’Algérie, hôte du prochain Sommet arabe, insiste sur la nécessité de la présence de ce pays, membre fondateur de la ligue arabe.

Cette dynamique a été entamée avec l’ouverture d’un poste frontalier entre la Syrie et la Jordanie, le retour des dessertes aériennes entre Amman et Damas, l’entretien téléphonique entre Bashar Al Assad et le roi Abdallah II, la récente visite du chef de la diplomatie émiratie à Damas coïncidant avec la réouverture de l’ambassade de ce pays en Syrie, et enfin cette rencontre entre les patrons des renseignements de la Syrie et l’Arabie Saoudite en Égypte. Cela intervenait aussi avec l’approvisionnent du Liban en gaz égyptien via la Jordanie et la Syrie, et coïncidant avec l’éventuelle normalisation irano-saoudienne.

Le Qatar qui continue d’être sous le giron turc, risque d’être déçu par Tayep Erdogan, qui semble prendre ses distances avec la confrérie des Frères musulmans, comme l’attestent les dernières mesures prises par ses soins en vue d’un rapprochement avec l’Égypte et son président Abdelfatteh Al Sissi. Même les éléments de l’organisation terroriste de Rachad établis en Turquie, risquent d’être extradés vers l’Algérie.