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Le président Tebboune, en maître du jeu

N’en déplaise à certains, il n’y avait pas photo, un président Algérien en pleine confiance et sûr de ses déclarations nées de convictions, et en face de lui, un président français en pleine panique, n’arrivant pas à suivre le rythme, nous faisant rappeler au passage, les déboires de l’ancien président français Nicolas Sarkozy face à son homologue russe Vladimir Poutine.

Tebboune, intransigeant sur la question de la mémoire

Selon nos informations, le président Tebboune n’a pas mâché ses mots en exigeant de son hôte, la repentance totale de la France, la reconnaissance de ses crimes et atrocités depuis le début de la colonisation en 1830, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français effectués dans le Sud Algérien et la décontamination des sites. Lors de la déclaration commune, Emmanuel Macron annonçait la constitution d’une commission mixte d’historiens français et algériens et leur octroi l’accès aux archives de la colonisation. Comme à son habitude, Macron indiqua le lendemain, ce vendredi, qu’il faut regarder l’avenir, une sortie qui lui aurait été dictée par ses conseillers dans la nuit de jeudi à vendredi, pour éviter l’affrontement avec l’establishment colonial de l’extrême droite française, le lobby sioniste abasourdi par l’annulation du voyage du grand rabbin de France. La volte-face déguisée de Macron, ce vendredi, témoigne la vision du président algérien qui vient de réussir à pousser son hôte dans ses derniers retranchements. Le Président Tebboune est convaincu que le locataire du Palais de l’Elysée, est affaibli et ne pourra jamais défier les nostalgiques de l’Algérie française. Ses propos tenus en 1997, qualifiant la colonisation française de l’Algérie, comme crime de l’humanité, effacés plus tard par ses attaques contre les institutions Algériennes, en indiquant qu’elles font de la « rente mémorielle » un fonds de commerce pour justifier leurs hostilités et son pays. D’ailleurs, il s’était même donné le droit de nier l’existence de l’Algérie, effaçant une histoire millénaire, suscitant l’indignation des Algériens. Il est clair, aujourd’hui, que le président Tebboune l’a piégé sur cette question mémorielle. Ni le rapport partiel et se limitant à la période de 1954-1962 de l’historien français Benjamin Stora, ni les quelques annonces de reconnaissances de crimes coloniaux, ne pourront répondre aux aspirations du Peuple Algérien, ou à cette vérité sur la colonisation barbare, lui-même ne cesse de plaider. Sur ce registre, il faut bien souligner, que Macron et ses médias Mainstream ne cessent de réclamer aux Algériens de regarder vers l’avenir, alors que lorsqu’il s’agit d’évoquer Israël, il est interdit d’évoquer de dire que « l’Holocauste » est du passé.

Les larbins, droit de l’hommistes, lâchés

Ce vendredi, coup de théâtre, Emmanuel Macron a répondu clairement aux sollicitations des associations et personnalités au sujet des libertés en Algérie, en les lâchant en bonne et due forme, en estimant que cette question est interne à l’Algérie, et que son pays demeure opposé à l’ingérence dans les affaires algériennes.

Les contradictions macroniennes au sujet du Mali

Attaquer un allié stratégique comme la Russie ou un partenaire comme la Turquie sur la question du conflit au Mali, illustre bien que le locataire du Palais de l’Elysée, n’a aucun plan pour sauver l’image en dégradation de son pays au niveau des Peuples Africains. Cette sortie est une atteinte à la souveraineté d’un pays indépendant, membre de l’ONU, dont la population et ses dirigeants étaient d’accord pour chasser les troupes françaises de leurs territoires.
Dans la situation actuelle, les maliens ont totalement le droit de s’interroger sur les résultats de la présence militaire française datant de 2013, sollicitée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme transfrontalier. Le Mali est un pays souverain et le mieux indiqué pour défendre son indépendance et l’unité de ses territoires. Solliciter la Russie ou un autre pays, est de son droit. L’approche algérienne a montré sa justesse et son efficacité. L’application des Accords d’Alger et la mise en œuvre d’un dialogue inter-malien, pour la préservation de son unité territoriale et la reconnaissance de sa diversité, demeurent les seules voies pour le retour à la paix dans ce pays frère.

Idem, pour la situation en Libye, l’Algérie par la voix de son président, a à maintes fois revendiqué un dialogue inter-libyen, le retrait des troupes et mercenaires étrangers, l’application des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, et la tenue des élections présidentielles et législatives pour doter le Peuple Libyen d’institutions représentatives. Pour rappel, la France au même titre que l’OTAN est responsable de la situation qui prévaut en Libye.

La France, derrière le blocage de la situation au Sahara Occidental

La France demeure l’un des acteurs à l’origine de l’entêtement du régime marocain, refusant l’exécution des résolutions de la communauté internationale. Profitant de son droit de véto, en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France bloque toute résolution contraignant le Maroc à accepter la tenue d’un référendum d’autodétermination.
Il est clair, que depuis 1975,Paris s’emploie à maintenir la tension dans le région du Maghreb, en soutenant le régime expansionniste du Makhzen, pour bloquer l’émergence d’un ensemble maghrébin des Peuples capable de tenir la dragée haute au diktat de l’impérialisme occidental.

Le souverainisme économique de l’Algérie

Lors de sa déclaration d’hier le Président Tebboune avait glissé une importante mise au point en appelant au renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays, dans le cadre du respect des lois nationales algériennes, témoignant son attachement à la souveraineté économique de l’Algérie.

Implicitement, le président Tebboune tenait à rappeler à son hôte, au même titre qu’aux opérateurs des deux rives de la Méditerranée, que la Nouvelle Algérie, naissante de l’après 12 décembre 2019, n’est pas celle qui avait été otage d’El Issaba, auteure du pillage organisé des richesses du Peuple Algérien.

Les visas et le gaz

Les médias Mainstream ne cessaient de focaliser sur le dossier des visas, avant le déplacement de Macron à Alger, pour exercer une pression sur le gouvernement Algérien. Pour les dirigeants Algériens, la dignité des Algériens est une priorité et non les visas utilisés de l’autre rive de la Méditerranée pour maintenir son diktat sur « la société algérienne ».

Pour le gaz, le président français a indiqué que son pays ne s’intéresse pas au gaz Algérien. Une déclaration qui ne reflète pas la réalité, sachant que les clients européens, se bousculent à Alger, pour s’arracher des quantités de gaz, en vue de permettre à leurs compatriotes de passer l’hiver au chaud.
Il y a quelques jours, l’Union Européenne, sous la pression de l’Allemagne et l’Espagne avaient interpellé la France au sujet de la relance du projet de Midcat,qui devrait être opérationnel si l’Algérie revient sur sa décision de reprise de ses approvisionnements gaziers, via le GME. Un revirement quasi impossible pour l’Algérie déterminée à ne plus coopérer avec des pays qui ont montré leur hostilité comme le Maroc et l’Espagne dirigé par Pedro Sanchez. L’Italie, en tant que partenaire fiable et sérieux, n’a pas perdu son temps pour renforcer ses liens avec l’Algérie. Son premier ministre démissionnaire est venu à Alger, signer 17 accords de coopération en moins de 24 heures alors que le locataire du palais de l’Elysée est venu baigner dans les protocoles et surfer sur les déclarations contradictoires, moins d’une semaine de la rentrée sociale en France qui s’annonce chaude et explosive avec le débat sur la réforme des retraites, la hausse des prix du gaz et d’électricité, la chute vertigineuse du pouvoir d’achat des français, la pénurie des enseignants et aides-soignants, ainsi que le très attendu mouvement de grève qui touchera plusieurs secteurs stratégiques. Macron se consolera au passage avec un diner offert par le néocolonisé Kamel Daoud, une virée chez Boulem Disco Maghreb et une prousse artistique du break dance des jeunes algériens sur les hauteurs d’Oran.

 

 

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