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December 6, 2025

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Tentatives expansionnistes du régime du Makhzen: le flop

Le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch est revenu bredouille de sa virée madrilène où il avait tenté d'imposer les desseins expansionnistes du régime du Makhzen, au président du Conseil espagnol Pedro Sanchez, pourtant considéré comme l'homme de Rabat, au même titre que son parti le PSOE, dont les membres influents devenus lobbystes tels Felipe Gonzales, Zapatero, Moratinos, Marlaska ou Albares, ne sont plus àprésenter.

Le chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch est revenu bredouille de sa virée madrilène où il avait tenté d’imposer les desseins expansionnistes du régime du Makhzen, au président du Conseil espagnol Pedro Sanchez, pourtant considéré comme l’homme de Rabat, au même titre que son parti le PSOE, dont les membres influents devenus lobbystes tels Felipe Gonzales, Zapatero, Moratinos, Marlaska ou Albares, ne sont plus àprésenter.

La stratégie préconisée par Rabat pour obtenir le soutien du président du Conseil espagnol Pedro Sanchez au président français Emmanuel Macron et la “reconnaissance de la souveraineté marocaine “sur le Sahara Occidental en échange d’une « sécurité renforcée » aux îles Canaries et de la reconnaissance de leur identité espagnole a échoué.

Selon le journal espagnol El Independiente, citant t des sources proches du dossier, cette réunion de Haut niveau a été un fiasco et un sommet opaque, comme l’illustre bien la déclaration commune publiée quelques heures seulement après la conclusion de la joute tenue à Madrid.  

Cette rencontre a été marquée, il faut bien le souligner par l’absence de la moitié du gouvernement : la deuxième vice-présidente Yolanda Díaz et les ministres de la coalition Sumar et a consacré le différend sur le Sahara Occidental, ancienne colonie que l’Espagne a brutalement abandonnée en 1975 sans achever la décolonisation conformément au droit international et qui demeure depuis lors sous occupation militaire marocaine.Déclaration conjointe Espagne-MarocDécharge

L’occupant marocain souhaitait que Pedro Sanchez entreprenne une nouvelle position allant au-delà du changement de position historique signé en mars 2022 par une lettre adressée à Mohammed VI, divulguée par le régime du Makhzen.

Dans cette lettre, la proposition d’autonomie marocaine – un document de trois pages présenté en 2007, élaboré avec une contribution française significative mais jamais mis en œuvre – était considérée comme « la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre ce différend ».

Depuis que le président français Emmanuel Macron ait reconnu, en juillet 2024, “la souverainté marocaine” sur le Sahara Occidental, en violation du droit inernational et des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, dont son pays est membre permanent, le régime du Makhzen tente de faire pression sur l’Espagne et de durcir le ton.

Pour ce faire, Rabat a transmis officieusement ces dernières semaines une liste de revendications incluant les eaux des îles Canaries, le transfert de l’espace aérien saharien géré depuis l’archipel et le mont sous-marin Tropique, riche en minéraux stratégiques et en terres rares.

« Le Maroc souhaitait obtenir de nouvelles concessions et n’a rien obtenu », a déclaré sans ambages, une source proche du dossier au journal El Independiente .

Même la tentative d’échanger la souveraineté espagnole sur les îles Canaries contre le contrôle marocain du Sahara, un projet qui avait suscité suspicion et crainte dans l’archipel, n’a pas abouti, a-t-elle ajouté. Face à cette menace, le gouvernement des îles Canaries a tenté, en vain, de participer au sommet.

Le discours diplomatique est clair :l’Espagne ne reconnaît pas la “souveraineté marocaine” sur le Sahara Occidental, mais el soutient la résolution adoptée le 31 octobre par le Conseil de sécurité de l’ONU, avec le renouvellement d’un an le mandat de la mission de maintien de la paix des Nations Unies (MINURSO), créée pour organiser le référendum sur l’autodétermination systématiquement bloqué par Rabat.

D’après des informations soulignées par El Independiente, il semblerait que Sánchez, comme il l’avait fait il y a deux ans lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, se conforme simplement au cadre onusien et évite d’apporter son soutien à Macron.

Cette fois, l’Espagne a opté pour la voie écrite, en diffusant la déclaration commune de cette réunion de Haut niveau ne laissant aucune place à l’imprévu ni à une quelconque violation du protocole, en se référant à une résolution de l’ONU qui, malgré le triomphalisme démesuré de la propagande marocaine, ne modifie pas le statut juridique du Sahara Occidental, territoire non autonome en attente de décolonisation.

Il s’agit de la dernière colonie africaine sur laquelle l’Espagne continue d’exercer de jure l’administration, compte tenu de la nullité des accords tripartites de Madrid du 14 novembre 1975, conclus entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie.

« L’Espagne n’a pas pu aller au-delà de la résolution de l’ONU », a déclaré El Independiente, citant une source proche du dossier. La déclaration conjointe et les accords publics signés par les deux gouvernements n’impliquent aucune concession supplémentaire.

Le contexte dans lequel s’est tenue cette réunion de haut niveau (RAN) pourrait expliquer l’absence de progrès concernant les arguments du Maroc et l’échec de ses revendications. La faiblesse et fragilité interne de Pedro Sanchez sont palpables, comme l’illustrent bien ses pertes de soutien et les soupçons de corruption qui touchent ses proches.

À cela s’ajoute le fait que, trois ans après le revirement sur la question du Sahara Occidental, le dossier ne convainc personne, hormis le PSOE. Les autres partis représentés au Congrès des députés, à commencer par ses partenaires de coalition et d’investiture, ont critiqué ce volte-face et l’ont exhorté à plusieurs reprises à revenir sur sa position et à adopter une « neutralité active ».
 
Reconnaître la “souveraineté marocaine” aurait encore davantage tendu les relations avec ses partenaires, au moment même où le gouvernement tente d’obtenir l’approbation parlementaire de l’objectif de déficit fixé au 11 décembre , comme étape préliminaire à la présentation du budget général de l’État.

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