Les travaux de la 4e session de la Commission mixte algéro-hongroise de coopération économique, technique et scientifique se sont tenus, jeudi à Alger, lors desquels ont été examinées les opportunités de renforcer le partenariat et d’échanger les expertises dans divers domaines ainsi que la possibilité de rouvrir la ligne aérienne reliant les deux pays.
Les travaux de cette session ont été coprésidés par le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, et le vice-ministre hongrois de la Défense, Tamas Vargha, en présence de représentants de divers secteurs des délégations des deux pays.
Dans une déclaration à la presse à l’issue des travaux, M. Oualid a indiqué que la tenue de cette session intervenait dans un contexte marqué par “une nette progression” de la coopération bilatérale, tant en matière d’échanges commerciaux que d’initiatives dans les secteurs de la recherche scientifique, de l’industrie, de l’énergie et de l’agriculture.
Dans ce cadre, le ministre a souligné que la Commission mixte a procédé, lors des travaux de cette session, à l’examen de la possibilité de rouvrir la ligne aérienne reliant Alger à Budapest et d’échanger les expertises dans les domaines de l’agriculture, des ressources forestières et de l’aquaculture, outre la coopération en matière de recherche scientifique, de coopération technique et de la formation professionnelle.
En outre, la commission a évoqué l’importance de la coopération dans le domaine de l’énergie et des énergies renouvelables, l’Algérie étant “un partenaire important de l’Europe en la matière, aspirant à tirer profit de l’expérience hongroise en matière des énergies renouvelables”, selon M. Oualid qui a relevé que les entretiens ont, par ailleurs, porté sur la promotion du tourisme entre les deux pays.
Dans le même contexte, l’accent a été mis sur l’importance qu’accorde l’Algérie aux start-up et à la transformation numérique, ajoute le ministre, précisant que “l’Algérie est aujourd’hui plus ouverte que jamais aux investissements étrangers”, rappelant, à cet égard, les incitations garantis par la loi sur l’investissement et les avantages offerts aux investisseurs .
Après avoir affirmé que la porte était ouverte aux investisseurs hongrois, le ministre a exprimé son souhait de renforcer la coopération bilatérale, intensifier les échanges commerciaux et insuffler une nouvelle dynamique en matière d’échange d’expertises, à la hauteur des relations historiques qui unissent les deux pays.
De son côté, le vice-ministre hongrois de la Défense a indiqué que la tenue de cette session témoigne de la volonté commune des deux pays de consolider leurs relations bilatérales et de les hisser à un niveau supérieur, notamment en évaluant les acquis enregistrées et en traçant de nouvelles orientations de coopération entre les deux pays, soulignant qu’il existe un “potentiel économique considérable encore inexploité” dans le cadre de la coopération bilatérale.
La tenue du Forum économique algéro-hongrois, en marge de cette session, permettra de donner “un nouvel élan” à la coopération entre les entreprises des deux pays et de créer davantage d’opportunités pour les sociétés, selon le responsable hongrois qui a précisé que les échanges commerciaux bilatéraux ont enregistré une hausse de 20 % au cours des neuf premiers mois de 2025 par rapport à la même période de l’année précédente, ce qui indique, a-t-il ajouté, que le potentiel de coopération est “bien supérieur” à ce qui est réalisé actuellement.
M. Vargha a réaffirmé la disponibilité de son pays à approfondir sa coopération avec l’Algérie dans plusieurs domaines, dans un esprit de respect mutuel, de progrès et de partenariat opérationnel axé sur les résultats, exprimant sa conviction que les discussions menées lors de cette session permettront aux relations algéro-hongroises d’accéder à de “nouvelles perspectives”, fondées sur l’élargissement de la coopération et la consolidation des liens économiques.
M. Vargha a souligné que la Hongrie considère l’Algérie comme “un partenaire clé en Afrique du Nord”, d’autant plus que “les relations entre les deux pays remontent à plusieurs décennies, marquées par la confiance, le respect mutuel et l’amitié”.
