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Washington, France24, Abou Oubeida et Larbi Zitout

Les américains annoncent l’octroi de 7 millions de dollars pour toute information permettant de localiser ou d’identifier le nouveau chef d’AQMI, Abou Oubaïda Youssef al-Annabi, qui succèdera au sinistre émir Abdelmalek Droukdel, éliminé par la France, le mois de juin de l’an dernier lors d’une opération militaire effectuée au Mali, et soutenue par les USA .

L’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique est accusée d’enlèvement et d’assassinat de citoyens américains, indique un communiqué du département d’État américain, qui gère le programme de récompenses financières des États-Unis pour la capture de personnes recherchées, Reward for Justice.

«Nous encourageons quiconque ayant des informations sur Abou Oubeida Youssef al-Annabi à s’adresser à Rewards for Justice par Signal, Telegram ou WhatsApp», ajoute le communiqué. L’homme est aussi connu sous le nom de Yazid Moubarak.

D’après le think Tank américain, Counter Extremism Project (CEP), Abou Oubeida a été inscrit sur la liste noire américaine des «terroristes internationaux» en septembre 2015.

Abou Oubeida,un habitué de France24

Abou Oubeida a été durant de longues années le responsable le plus en vue de la branche médias d’AQMI apparaissant régulièrement dans les vidéos du groupe.Le média français France24, voix du Quai d’Orsay, a eu à maintes reprises, l’insigne »honneur » de lui ouvrir la voie pour s’exprimer sur le Sahel, le Mali et surtout l’Algérie, en particulier depuis l’entame du Hirak le 22 février 2019.

Le journaliste de France 24 Wassim Nasr lui adressera 12 questions, en 2019, dans un reportage diffusé par le média du Quai d’Orsay dirigé par Jean-Yves Le Drian, c’est-à-dire quatre années après sa mise sur la liste américaine des terroristes internationaux.

« J’ai envoyé 12 questions par écrit à des personnes qui ont fait l’intermédiaire ». Une règle avait été fixée au préalable : qu’aucun point ne soit éludé. Au départ, Abou Obeida Youssef Al-Annabi avait refusé de répondre sur les rapports entre Aqmi et les jihadistes du groupe État islamique. Il se pliera finalement à l’exercice dans un document audio de près de 53 minutes envoyé à notre journaliste : « Son identité ne fait aucun doute, c’est bien sa voix et le document provient d’un canal médiatique officiel d’AQMI », explique Wassim Nasr.
Il convient de rappeler, que Yazid Mebarek, alias Abou Obeida Yousouf al-Annabi, prendra les rênes du pouvoir à l’AQMI, cinq mois après l’élimination d’Abdelmalek Droukdel en juin 2020.

Yazid Mebarek est né en Algérie, en 1970, dans la ville d’Annaba, à 500 kilomètres à l’est de la capitale. À 19 ans, il devient militant actif du Front islamique du salut (FIS), parti islamiste crée en 1989 et dont Annaba et plus généralement l’Est algérien est alors un véritable bastion.

. Le jeune Mebarek, alors étudiant en sciences économique à l’université de Constantine, côtoie d’autres leaders de ce mouvement ainsi que de futurs dirigeants des organisations terroristes qui naîtront après l’arrêt du processus électoral en janvier 1992.

C’est d’ailleurs à cette période, en 1993, que Mebarek, son diplôme en poche, rejoint les rangs de l’Armée islamique du salut (AIS), puis ceux du GIA où il fait la rencontre d’Abdelmalek Droukdel en 1996. Il monte en grade en participant à la création du GSPC en 1998 et aura son premier poste de responsabilité au sein de l’organisation en devenant son commissaire politique, poste qu’il conservera après la création d’AQMI.

Mebarek était contre la régionalisation du combat et son extension vers d’autres pays, et estimait qu’il fallait se concentrer sur l’Algérie.

Abou Obeida saisira l’opportunité du déclenchement du Hirak en Algérie après février 2019 pour lancer des communiqués de soutien et déclarer que son organisation s’abstiendra de s’attaquer au peuple. Dans la foulée, en mai, il accorde une interview à la chaîne d’information France 24 où il sera présenté comme numéro deux de l’organisation.

« Bien sûr, il s’agit d’une manœuvre politique pour Aqmi visant à capitaliser sur le mouvement de contestation », décrypte Wassim Nasr. Ainsi, le chef du Conseil consultatif d’Aqmi, lui-même algérien, s’est exprimé longuement sur la contestation dans son pays, affirmant approuver les actions pacifistes des manifestants, soulignant que le jihad ne se limite pas à la lutte armée.

Liens avérés avec Rachad et Larbi Zitout

Des documents fuités révèlent des contacts permanents entre l’actuel émir de l’AQMI, et Larbi Zitout, établi en Angleterre. Algérie54 publie un tweet de Larbi Zitout, l’un des lieutenants de l’organisation terroriste de Rachad.
Larbi Zitout dont les liens avec Moatamar al Oumma, lié à l’islamisme international, et à l’organisation qatarie Al Karama, financée par le terroriste Al Nuaimi, mis aussi dans la liste noire américaine du terrorisme international, atlantiste de surcroît et qui lutte pour le démantèlement des Etats-Nations au profit de l’agenda américano-sioniste et néocolonialiste, est auteur de plusieurs échanges avec le terroriste Abou Abdalilah,  un des proches d’Abou Oubeida, chargé de la communication au sein de l’organisation terroriste,en vue de semer le chaos lors de la tenue des marches hebdomadaires. Le plan satanique avait été déjoué par l’ANP, et n’a pas encore livré tous ses secrets

 

 

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