Le quotidien d’information britannique The Guardian vient de jeter un pavé dans la mare en révélant au grand jour, dans sa livraison de ce mercredi, comment le Gouvernement de Benjamin Netanyahu a accéléré la construction de colonies sionistes à Jérusalem-Est depuis le 7 octobre 2023, début de la guerre aveugle et revancharde contre la bande de Ghaza.
En effet, les documents présentés par The Guardian ont révélé une accélération significative de la construction de colonies sionistes à Jérusalem-Est, avec plus de 20 projets approuvés ou en cours, impliquant des milliers de colonies, sachant que cette augmentation s’avère être sans précédent au cours des derniers mois.
Selon les mêmes documents, « le Gouvernement de Netanyahu, par le biais de divers ministères et bureaux, a été directement impliqué dans ces projets, souvent en collaboration avec des groupes nationalistes de droite », précisant que « ces efforts ont parfois été perçus comme une tentative de déplacer les citoyens palestiniens de leurs maisons dans certaines parties de Jérusalem ».
The Guardian a cité le témoignage Sari Kronish, une juive et responsable de l’organisation de défense des droits humains Bimkom, qui a souligné « l’extraordinaire rapidité avec laquelle ces plans ont été mis en œuvre, malgré les restrictions et les fermetures dans d’autres domaines gouvernementaux pendant la période considérée ».
Parmi les projets en cours, indique The Guardian, « certains visent à ériger de nouvelles unités coloniales dans des zones de Jérusalem-Est saisies par l’entité sioniste en 1980, compromettant ainsi toute perspective de solution à deux États ».
The Guardian a également mentionné « l’approbation de la construction de deux nouvelles colonies à Jérusalem-Est, dont Jivat Hamatus qui avait été gelée depuis des années en raison de l’opposition internationale », comme il a mis en lumière un autre projet, à savoir Jivat Shaked, « qui cible la région autour de Beit Safafa et qui a été relancé il y a deux ans, malgré les objections internationales ».
Selon la même source, « la ministre de l’Intérieur de l’époque, Ayelet Shaked, a justifié cette initiative en rejetant tout contrôle palestinien sur Jérusalem-Est, arguant qu’il était raisonnable de permettre le développement et la construction dans cette zone ».
Cela étant dit, The Guardian a noté que « l’approbation rapide de la construction de milliers de logements pour les colons au milieu de son génocide de six mois à Ghaza pourrait provoquer une rupture avec l’administration Biden ».
C’est dire que cette accélération de la construction de colonies sionistes à Jérusalem-Est soulève de sérieuses préoccupations quant à ses implications pour les perspectives de paix dans la région et pour la population palestinienne.
Il convient de rappeler que la colonie dans l’est d’Al Qods a été la première à être approuvée par le Gouvernement sioniste depuis plus d’une décennie pour justement entraver intentionnellement la possibilité d’instaurer un État palestinien indépendant alors que la solution à deux États prend de l’ampleur en raison de l’agression génocidaire contre la bande de Ghaza.