En Tunisie, l’heure est à l’escalade, après que le président du parlement tunisien Rached El Ghannouchi, ait déclaré l’institution parlementaire en conclave, défiant la décision du président tunisien du 25 juillet dernier, de geler toutes les activités de l’instance législative, et le limogeage du premier ministre tunisien El Mechichi, appartenant au parti d’Ennahda que préside le chef du parti islamiste d’Ennahda.

En ce premier octobre la présidence du parlement tunisien gelé, annonce dans un communiqué qu’elle est en session, accusant le président Kais Saed la fermeture du parlement, appelant au passage les députés à reprendre leurs activités. Dans le même cadre, Rached El Ghannouchi réitère son refus des mesures prises par le président tunisien, les qualifiant de mesures antidémocratiques et anticonstitutionnelles.
Assistons-nous à un bras de fer dans les prochains jours? Il est quasi certain, que le chef de la confrérie des frères musulmans, affaiblis sur le plan populaire, a saisi l’opportunité du changement de ton de la France, à l’égard du président tunisien, pour engager ce bras de fer. La France qui évoquait un coup de force le 25 juillet dernier, vient de qualifier les mesures de Kais Saed de coup d’État, même si pour une grande majorité des tunisiens les mesures prises par Kais Saed, était un sursaut démocratique pour mettre fin à l’impasse politique et à la mauvaise gestion de la crise socioéconomique et la crise sanitaire que vit la Tunisie.Il convient de rappeler, que le président tunisien vient de nommer une femme pour diriger le prochain gouvernement en la personne de la technocrate Najla Bouden.