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Dénonce l’ingérence dans ses affaires internes: Tunis répond à Washington

La Tunisie « exprime son rejet total de toute ingérence extérieure dans ses affaires intérieures et dans le fonctionnement de ses organes de justice, principe que la Tunisie tient à respecter strictement dans ses relations avec tous les pays amis », a déclaré le 5 avril le ministère tunisien des Affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l’étranger.
C’est en ces termes que la diplomatie tunisienne a répondu au message du département d’État américain qui exprimait sa préoccupation face à l’arrestation en Tunisie de plusieurs militants, y compris de chefs d’un parti islamiste.
Dans le même temps, les autorités tunisiennes ont réaffirmé leur disposition à « renforcer le partenariat avec les États-Unis dans le cadre du respect mutuel », précise le communiqué publié sur la page officielle du ministère sur Facebook.
Ce jeudi 6 avril, en dénonçant le diktat de l’institution financière internationale de Bretton Woods, le président tunisien Kais Saied a affirmé que la Tunisie est un pays souverain et rejette les injonctions qui lui sont dictées de l’étranger, allusion aux réformes structurelles sur lesquelles la Tunisie s’est engagée dans le cadre de son accord avec le FMI, non encore avalisé par le conseil d’administration de l’institution financière internationale.
«Nous devons compter sur nos propres moyens», a déclaré Kaïs Saïed. « L’être humain n’est pas une question de chiffres. Il y a une dimension humaine et une paix civile très importante à sauvegarder », a ajouté le Président tunisien. Une manière d’opposer une fin de non-recevoir aux injonctions du FMI, notamment celles liées à la levée de la subvention, affirmant qu’« il n’y pas lieu de badiner avec la paix civile ». Un prix social qu’il n’est pas personnellement prêt à payer.

 

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