Par Mil Boumaza
L’effet de cliquet est un concept développé par James Duesenberry et Thomas Brown selon lequel les agents ne se résignent pas à réduire leur consommation en cas de baisse de leurs revenus. Par « effet de mémoire », ils continuent à mener le même train de vie qu’auparavant, lorsque leur situation était aisée.
C’est ce même phénomène qui semble animer l’Occident, en crise économique sans précédents. Ainsi persiste-t-il à allouer des sommes considérables (à coups de milliards de dollars) à des entités croupions (l’entité ukronazie et l’entité sioniste) alors sa population connaît de graves difficultés, conséquence de choix stratégiques désastreux (délocalisation, désindustrialisation, etc) induits par la logique capitaliste et l’ayant conduit à un irrémédiable appauvrissement.
L’Occident refuse ou plutôt répugne de voir que le monde a changé, que celui-ci conteste son hégémonie et s’organise en groupements ou institutions plus ou moins formels (BRICS, OCS, etc) et plus largement autour de ce que l’on nomme désormais communément le Sud Global. Il n’est plus et surtout ne peut plus être le maître d’un monde devenu trop vaste et trop peuplé pour être contrôlé par une partie de la planète devenue minoritaire.
Vivant non seulement au-dessus de ses moyens mais surtout dans un monde d’illusions, cet aveuglement de l’Occident, qui lui fait prendre la voie de la confrontation plutôt que la coopération, risque de conduire à une conflagration mondiale, aussi désastreuse qu’inutile, son déclin étant quoi qu’il en soit irréversible et sa défaite inéluctable. Plus dure sera la chute.