Dans une nouvelle publication postée sur con compte X, l’agent de la DGSE, et journaliste belge Claude Moniquet dément les ragots véhiculés par les médias makhzeniens au sujet de l’ancien numéro deux de la DGED, Mehdi Hijaouy, en portant son émoignage personnel.
“Depuis plusieurs mois, Mehdi Hijaouy, l’ancien numéro 2 de la DGED, le service de renseignement extérieur marocain, est l’objet de violentes campagnes de presse hostiles au Maroc. L’expression « campagnes de presse » est, hélas, bien appropriée puisque l’on voit apparaître de véritables salves d’articles, tous publiés sur différents supports médiatiques et reprenant exactement la même argumentation et, parfois, dans des termes et avec des phrases absolument identiques. En résumé, la « justice » marocaine reprocherait à Mehdi Hijaouy diverses « cativités criminelles », mais les avocats français de l’intéressé, Me William Bourdon et Vincent Brengarth ( ont pu évoquer « une procédure strictement politique adossée à un coup monté judiciaire…» ” écrit Claude Moniquet.
” Je puis apporter un témoignage personnel soulignant à quel point les affirmations colportées (manifestement sur ordre), par les médias marocains sont dénuées de fondement. Ainsi, pour dénigrer Hijaouy, une accusation revient dans tous les articles marocains traitant de son cas : il n’aurait « jamais accédé à la moindre fonction stratégique. Un pion parmi d’autres, un élément périphérique, loin des centres de décision et certainement pas un maître du jeu. »(Maroc diplomatique », 18 juillet 2025). Or, je suis en mesure de témoigner du contraire” dira-t-il.
Selon l’agent de la DGSE, régulièrement Mehdi Hijaouy, qui était alors chef de cabinet du patron de la DGED , dans le propre bureau de Yassine Mansouri.
Il cita à titre d’exemple , les attentats de 2005 à Londres ou une réunion s’était tenue au siège de la DGE,consacrée aux groupes terroristes dont AQMI .
“Cette rencontre se déroulait au quartier général de la DGED, et y participaient les responsables de différentes directions du service. Et c’est Mehdi Hijaouy qui dirigeait les débats… Il a par la suite organisé d’autres rencontres : avec le général de corps d’armée Benani, qui commandait alors la « zone sud », avec Fouad Ali Himma (entre autres à l’hôtel de « La Tour Hassan », à Rabat), alors Secrétaire d’Etat à l’Intérieur et très proche du Roi Mohammed VI et avec d’autres responsables sécuritaires importants” indique Claude Moniquet .
Et de poursuivre” j’ai pu, enfin, à d’autres moments, vérifier personnellement auprès de contacts dans les communautés des renseignements français et israélien que Mehdi Hijaouy y était extrêmement apprécié et était un vecteur important de la coopération sécuritaire entre Rabat et Paris d’une part et Rabat et Tel Aviv d’autre part. C’est ainsi que j’ai appris de source israélienne incontestable que lors des « Guerre des 33 jours » entre Israël et le Hezbollah (juillet 2006), Mehdi Hijaouy avait personnellement organisé un déplacement de Yacine Mansouri en Israël pour des rencontres à haut niveau avec le Mossad et une visite du front, à la frontière nord.
“Je précise que Mehdi Hijaouy avait été le premier officier de la DGED à bénéficier (en septembre 2000) d’une formation anti-terroriste organisée par les services israéliens” martèle-t-il.
“Enfin, je sais de bonne source que la Sûreté de l’Etat belge a déclaré Mehdi Hijaouy « personna non grata » parce qu’elle lui reprochait de s’intéresser de trop près à la communauté marocaine, l’une des plus importantes d’Europe, et dont certains éléments étaient étroitement mêlés au terrorisme djihadiste et présentaient un danger non seulement pour l’Europe mais également pour le Maroc” conclut-t-il.
Pour l’agent de la DGSE, ce témoignage vise à anéantir les informations du Makhzen selon lesquelle Mehdi Hijaouy était« un élément périphérique loin des centres de décisions ».
Pour rappel, Claude Moniquet a préfacé le récent livre de Mehdi Hijaouy “livre blanc sur le renseignement, la sécurité et la défense nationale” et qui suscite une grande colère chez le commandeur des croyants et ses sbires, accompagnée d’une féroce répression touchant les proches et la famille du fugitif ancien numéro deux de la DGED.