A la une, Santé

La variole du singe

Par Docteur Abdel.Boudemagh

Le virus de l’orthopoxvirose simienne (variole du singe) appartient au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridés. 

Le genre Orthopoxvirus comprend les virus suivants :

de la vaccine,

de la variole des vaches,

de la variole

et plusieurs autres poxvirus.

Le séquençage génomique a permis d’identifier deux origines  phylogénétiquement distinctes:

  1.  d’Afrique centrale
  2.  d’Afrique occidentale.   Réservoir :  Bien que le nom suggère que les singes sont l’hôte principal, le réservoir animal spécifique reste inconnu. Les rongeurs du continent africain semblent constituer un réservoir naturel pour le virus. La première occurrence humaine de l’orthopoxvirose simienne a été dépistée chez un enfant en 1970, en République démocratique du Congo. Depuis, des flambées sporadiques ont été signalées par la suite, principalement en Afrique centrale et occidentale. En dehors de l’Afrique, des infections ont rarement été détectées chez l’humain jusqu’ici, et les rares cas avaient des antécédents de voyage dans une zone à risque. Depuis le 7 mai 2022, on observe en Europe une recrudescence inhabituelle d’infections par la variole du singe chez des personnes qui ne se sont pas rendues dans une zone à risque. Des cas confirmés ont été signalés aussi bien en Europe (Angleterre, Espagne, Portugal et en France)qu’en Amérique du Nord (Canada et États-Unis d’Amérique).
  3. Transmission : La Transmission  à l’être humain peut se faire par contact avec un animal ou une personne infectés, ainsi que par des fluides corporels (sang, sécrétions) ou des objets (vêtements) contaminés. La transmission interhumaine ( entres hommes) se produit du fait de la dissémination de grosses gouttelettes respiratoires. Des analyses récentes des cas connus en Europe et en Amérique du Nord indiquent que les contacts sexuels favorisent la probabilité d’une transmission. Selon les informations actuelles du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes semblent présenter un risque supplémentaire de transmission. Des analyses scientifiques approfondies sur les voies de transmission sont en cours. Les symptômes comprennent la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires et dorsales, un gonflement des ganglions lymphatiques, des frissons et une grande fatigue. Une éruption cutanée est également typique (macules, papules, vésicules, pustules). Les éruptions cutanées (efflorescences) commencent souvent sur le visage et s’étendent ensuite à d’autres parties du corps, y compris les organes génitaux. La période d’incubation est généralement de 6 à 16 jours, parfois plus. La période de contamination  n’est pas encore définitivement connue. Il est probable qu’elle commence avec l’apparition des symptômes et diminue fortement lorsque l’éruption cutanée a disparu et qu’une nouvelle couche de peau s’est formée. La maladie est généralement bénigne. La plupart des malades se rétablissent en quelques semaines. Les personnes immunodéprimées, les enfants et les jeunes adultes semblent présenter un risque plus élevé d’évolution grave.

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires