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Viandes : les prix devront baisser à la faveur de la réduction des coûts de l’aliment de bétails

La récente baisse des coûts des aliments pour bétails commercialisés au niveau des unités de l’Office national des aliments du bétail (Onab), devrait contribuer à la réduction des prix des viandes sur le marché national à moyen terme, a affirmé le PDG d’Onab Nutrition, Abdellah El Hadj Abdellah.

«La baisse des prix des aliments pour bétails qui a concerné toutes les filières (avicole, ovine et bovine) aura inéluctablement un impact sur le prix des viandes du fait que l’aliment représente en moyenne 70 % des charges de production animale», a assuré M. El Hadj Abdellah dans une déclaration à l’APS, estimant que cette baisse des coûts devrait profiter, «à moyen terme», au consommateur final en lui permettant d’acheter les viandes à des prix «abordables».

«Si l’élément de base de la production diminue, logiquement les prix des viandes devaient baisser», a-t-il argué.

Soulignant l’importance de ces produits «stratégiques», le même responsable a affirmé que la priorité majeure des pouvoirs publics était d’assurer la disponibilité «permanente» de ces matières premières afin de couvrir régulièrement les besoins du marché national en aliment de bétail estimé à 6 millions de tonnes.

  1. El hadj Abdellah a rappelé, dans ce sillage, la forte volatilité des cours des matières premières agricoles sur le marché mondial après la crise sanitaire du coronavirus.

«Les prix sont passés du simple au double à partir de 2021, notamment le prix du soja qui a grimpé à 670 dollars la tonne, alors qu’il n’excédait pas les 345 dollars/tonne avant la crise sanitaire», a-t-il fait constater.

Quant aux perturbations observées parfois dans l’approvisionnement en ces produits, il les a attribuées aux «importations irrégulières qui ne tiennent pas compte des besoins réels du marché, d’où l’intérêt de renforcer le rôle de l’Onab, en tant que régulateur de l’Etat».

A ce propos, il a tenu à préciser que «l’Onab, en tant que groupe public, ne cherche pas à avoir le monopole sur les importations du maïs et du soja, mais œuvre plutôt à la régulation et au réajustement du marché national en ces produits stratégiques, car il y va de la sécurité alimentaire du pays».

«Outre sa mission d’importer de la matière première en couvrant 50 % des besoins du marché local, l’Onab dispose de 21 usines de production de l’aliment de bétail réparties à travers le territoire national», a-t-il fait savoir.

À côté de l’Onab, il existe près de 22 opérateurs privés qui importent les aliments du bétail, certains d’entre eux disposent d’unités de transformation et contribuent également à l’approvisionnement du marché.

 

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