Contribution

RÉCIT

Zineb Bougamouza, parcours d’une femme courage qui a dignement servi l’Algérie

Au moment où nous commémorons la journée internationale de la femme,je voudrais m'acquitter d'un agréable devoir, celui d'exprimer notre reconnaîssance,respect et admiration aux femmes chahidate et Moudjahidate qui ont pris date avec l'histoire et participé à la libération de notre cher pays l'Algérie.

Par Mahrez Lamari

Au moment où nous commémorons la journée internationale de la femme,je voudrais m’acquitter d’un agréable devoir, celui d’exprimer notre reconnaîssance,respect et admiration aux femmes chahidate et Moudjahidate qui ont pris date avec l’histoire et participé à la libération de notre cher pays l’Algérie.

En cette journée, nous avons donc le devoir impérieux de souvenir et de méditation.Ainsi dans cet esprit et ce cadre,je saisis cette occasion pour mettre à l’honneur et rendre un grand hommage à la vaillante Moudjahida Zineb Bougamouza, citoyenne modeste, paysanne (fellaha)née en 1907 à El Harrouch (Skikda) et qui a rejoint les rangs de l’ALN en 1955 et décédée en 1982.

Cette femme héroïne, cette référence dans la définition du sacrifice , symbole de dignité et de courage nourrissant un amour profond à l’endroit de la patrie, ayant un sens aigu de la justice, défendant un idéal noble avec conviction ferme de la justesse de son combat et consacrant d’énormes sacrifices était et demeure un Bel exemple qui force le respect et que la dimension populaire citoyenne enregistre avec fierté et honneur.

Ce récit qui suit est celui d’une femme courage qui a donné son fils (sa kebda) pour servir l Algérie et qui relate son combat qui force le respect, l’ admiration et la haute considération.

En effet,la Moudjahida Zineb Bougamouza Allah yarhamha est mère de deux enfants :le Moudjahid Mohamed Bougamouza décédé en 2019 et le chahid Bougamouza Aissa dit Si Salah el harrouchi né le 2 avril 1936 chahid tombé au champ d’honneur en 1957 à l’âge de 21 ans dans la grande offensive et bataille de la citadelle Fayette du 17 mai 1957 dans les monts de houara commune de béni hezline à côté de la ligne électrique placé par l’ennemi français à la base de l’Est à côté de la frontière tunisienne.

Je veux souligner et mettre en relief les raisons et les motivations qui m’ont dicté et m’ont poussé et emmené à relater cette vraie histoire et récit et mettre à l’honneur et rendre un grand hommage à cette grande vaillante et héroïne Moudjahida Zineb Bougamouza et ce en relatant donc son histoire vécue avec son fils chahid Aissa Bougamouza dit Si Salah el harrouchi . c’est une histoire riche en enseignements d’une mère combattante, courageuse, loyale, digne qui a offert son fils el kabda dialha à la révolution de Novembre 1954 pour la libération totale de l’Algérie.

Son fils Aissa venait de recevoir de la part des forces d’occupation de l’armée coloniale française ،l’ordre d’appel pour effectuer de force le service militaire français.

La paysanne fellaha Moudjahida Zineb Bougamouza refusa catégoriquement que son fils accomplisse son service militaire français.Immédiatement, elle pris attache et contact avec des relais de L ALN/FLN et leur demande de l’accompagner et de la mettre en contact urgent avec le PC de Zighout Youcef.

Après une réponse favorable ،chose faite elle fut accompagnée avec son fils Aissa dit Si Salah el harrouchi au poste de commandement du colonel Zighout Youcef chef historique de la wilaya 2.

En toute responsabilité , courage et.sens élevé de patriotisme elle dit à Zighout Youcef :je suis venue avec mon fils Aissa pour vous demander avec insistance de l’engager dans les rangs de l’ALN, je veux qu’il soit un vaillant Moudjahid et un glorieux chahid et que je lutterai de toutes mes forces pour qu’il n’effectue pas le service militaire français et qu’il ne meurt pas en harki et traître.,et à la surprise générale en toute spontanéité elle fait sortir une petite somme d’argent enveloppée dans son mouchoir et la tend et la remet au représentant de l’ALN en lui affirmant que ceci représente ses maigres économies qu’elle cachait pour marier au moment opportun son fils Aissa, et que compte tenu de la conjoncture et du devoir qui interpelle tout patriote je vous prie d’accepter cette contribution financière pour lui acheter un fusil qui lui permettra de combattre le colonialisme et de le chasser hors de nos frontières et elle leur annonça que son meilleur souhait c’est de voir son fils Aissa dit Si Salah el harrouchi mourir en chahid fi sabil Allah et el Watan.

Son souhait et vœux fût exaucé., elle le laissa au maquis entre les mains de L ALN et retourne seule chez elle Restant seule dans des conditions très difficiles elle franchissant une autre étape décisive et rejoigna à son tour les rangs du mouvement de libération nationale et participa activement dans le combat libérateur.

Le 17 mai 1957 en plein maquis elle fut informée que son fils chéri Aissa dit Si Salah el harrouchi vient de tomber au champ d’honneur en chahid fi sabil el Watan.

Immédiatement elle fut emmenée escortée par un groupe de moudjahidine sur le lieu de la bataille où son fils Aissa a été tué suite au bombardements aériens de l armée coloniale française avec des bombes de Napalm et Phosphore.

Une fois arrivée sur place elle commença à lancer des youyous et criait haut et fort tahia el DJAZAÏR Allah yarham chouhada et toujours en direction des Moudjahidines présents sur place elle lança avec une voix courageuse et digne*hamdoullilah que mon fils est tombé au champ d’honneur et mort en chahid pour que vive l’Algérie libre et indépendante et repeta tahia el DJAZAÏR Allah yarham chouhada leur rappelant qu’il faut continuer la lutte et le combat et la résistance .je suis très fière de vous leur dit elle. Mon fils Aissa est vivant dans notre mémoire et vous êtes tous et toutes mes mes enfants et je vois en vous mon cher fils Aissa dit Si Salah el harrouchi.

Aujourd’hui,en ce 8 mars journée internationale de la femme, à l’instar de tout le peuple algérien, j’ ai une pieuse pensée pour Zineb Bougamouza et je m’incline devant son courage et sa loyauté indéfectible,je la mets à l’honneur parce que son parcours de combattante et son lourd sacrifice a été et demeure l’ engagement envers les générations et devient ainsi le legs mémorial qui doit être sans cesse renouveler et ce au nom des idéaux qu’elle a défendu.

L’histoire enregistre en lettre d’or de noblesse de l’engagement de Zineb Bougamouza,des vaillants et valeureux Moudjahidine et des glorieux chouhada, qui constitue aussi un patrimoine séculaire qui doit unir les algériens sans exclusion.

Par la même occasion je vous fais suivre ce qui est à ce jour gravé sur le haut de la tombe de la Moudjahida Zineb Bougamouza :

هذه ايقونة المجاهدةالحاجة زينب بوقموزة،(القيادة التاريخية الولاية الثانية) عند تجنيد ابنها الشهيد عيسى بوقموزة المدعو سي صالح الحروشي في شهر ديسمبر 1954 في ثورة نوفمبر 1954,خطبت المجاهد زينب بوقموزة ،مسؤولين جيش التحرير قاءلة

هذا ابني كبدتي و اعز ما عندي في الدنيا اضحي به في سبيل الحرية و الاستقلال الوطني الجزائر الحبيبة و من الواجب أن يموت شهيد و ما يموتش كافر عسكر فرنسا الكولونيالية و هذا كمية من المال جمعته بعرق جبيني و اقتصدته لعرس و حفل زواج ابني عيسى نضعه تحت تصرفكم اشترو له بها بندقية و سلاح ليقاتل به العدو و يحارب به الاستعمار الفرنسي  » 

Je suis très émue et fière en même temps de remémorer et vivre profondément cette page héroïque d’histoire de toute une famille cellule de base de la société, engagée et ayant consenti de lourds sacrifices au service de la patrie , cette famille Bougamouza exemplaire qui se nourrissait d’un attachement indéfectible au serment qu’ils ont fait à la glorieuse révolution de Novembre 1954,aux glorieux chouhada et qu’ils ont aussi partagé en tout honneur avec les vaillants moudjahidines et le peuple algérien.

Cela signifie et dénote clairement la définition noble du sens du devoir au service de la chère patrie L Algérie.Avant de conclure cette belle page d’histoire ,je voudrais ne pas oublier le rôle des femmes pendant la décennie noire,leurs sacrifices et lutte pour une ALGÉRIE libre et démocratique.je salue leur dignité et courage.

De même je salue respectueusement la femme algérienne qui participe aujourd’hui pleinement à l’édification nationale, elle qui est dans les institutions du pays et administrations publics et dans le secteur économique, elle est ministre, ambassadeur, député, général dans l armée nationale populaire,chef d’entreprise, médecin, pilote,chef de parti politique, universitaire…

En un mot il faut reconnaître que c’est grâce à la lutte du peuple algérien et la concrétisation de l’esprit et la lettre de Novembre 1954 que l’histoire retiendra retiendra l’ avancé remarquable de la femme algérienne qui joue un rôle important dans l’éducation de nos enfants et la préservation de l’identité nationale et de nous éclairer pour apporter ce qu’il y a de mieux à notre chère Algérie..

En ce 8 Mars journée internationale de la femme; 

Bonne fête à toutes les femmes de mon pays

Bonne fête aux femmes citoyennes du monde imprégnées des valeurs nobles de l’humanité et épris de paix et de justice.particulierement les femmes palestinienne et sahraouis,résistantes, courageuses,dignes, combattantes et fières.

Tahia el DJAZAÏR Allah yarham chouhada

Mahrez LAMARI militant des droits de l’homme et des peuples acteur de la société civile algérienne

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