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December 8, 2025

A la une, Édito

Gaza, 8 mai 1945 et Ouradour-Sur-Glane: le concept sélectif des massacres

Le génocide du peuple palestinien de la bande de Gaza, a mis totalement à nu la falsification des concepts par l’Occident, allié indéfectible de l’agresseur et occupant sioniste; Aujourd’hui, le résistant au blocus arbitraire ,qui défend sa terre occupée illégalement depuis 1947, et qui défend son droit d’avoir un Etat souverain et indépendant, est qualifié de terroriste par le colonisateur et ses alliés occidentaux, anciennes et nouvelles puissances coloniales comme la France, le Royaume Uni ou les USA.
Cette approche n’est pas nouvelle chez eux, puisque durant la décennie noire que l’Algérie avait traversé, le terroriste, égorgeur et coupeur de tête du GIA était un djihadiste, promoteur de la démocratie. Un statut qui changea à l’occasion des attentats terroristes qui ont frappé l’hexagone, ou le même djihadiste en Algérie devenait terroriste pour les mêmes actes criminels en France. Ces deux poids de mesures en matière de concepts, est toujours en vigueur dans les régions de conflits créés de facto par les puissances coloniales dans le Proche-Orient, et dans la région subsaharienne du Sahel.
Pour mieux illustrer cette escroquerie intellectuelle, bien orchestrée par l’Occident, nous avons jugé utile d’évoquer le massacre d’Ouradour-Sur-Glane perpétré par les nazis en juin 1944. Lors d’une interview accordée le 5 novembre 2021, au Magazine allemand Der Spiegel, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué le massacre du village Oradour sur Glane, perpétré par les nazis en 1944, pour mieux illustrer les atrocités et la barbarie de la colonisation( lire:Le Président Tebboune au magazine Der Spiegel: Les algériens n’ont pas besoin des excuses de Macron, mais de la reconnaissance de la totalité des crimes de la France en Algérie“.
Le président Tebboune avait indique ” Notre pays n’a pas besoin d’excuses de la part de Macron pour ce qui s’est passé en 1830 ou en 1840, mais nous voulons une reconnaissance complète et sans réserve des crimes que les Français ont commis. Macron l’a déjà fait. Il a déclaré publiquement que la colonisation était un crime contre l’humanité. Vous savez, les Allemands ont détruit un village entier à Oradour-sur-Glane. Aujourd’hui encore, ce massacre est commémoré, à juste titre. Mais en Algérie, il y avait des dizaines d’Oradour-sur-Glane. Les Français ont emmené les habitants de nombreux villages dans des grottes, y ont ajouté du bois et y ont mis le feu. Les gens suffoquaient misérablement.
« On a eu des douzaines de villages comme Oradour sur Glane, massacrés, dont les populations avaient été brûlées vivantes et exterminées”. une déclaration lourde qui témoigne les atrocités de la colonisation française en Algérie, ou les génocidaires comme Pelissier et Cavignac et Bugeaud, sont présentés comme libérateurs . A l’instar de Cavignac, Bugeaud est considéré par l’Establishment français comme un héros de guerre.

Un siècle avant le massacre du village Oradour sur Glane, le peuple algérien avait été exterminé par les commanditaires et bourreaux des  enfumades , des technique d’extermination utilisées par le corps expéditionnaire français durant la conquête de l’Algérie, en 1844 et 1845. Du 18 au 20 juin 1845, le lieutenant-colonel Pélissier fait périr par asphyxie quasiment toute une tribu algérienne, qui avait trouvé refuge dans les grottes du massif de Dahra.

Le massacre de Dahra s’ajoute à celui perpétré par les génocidaires français à Debboussa, une région située entre les communes de Sobha et Ain Mrane (Nord-ouest de Chlef), et qui figure parmi les plus grands massacres et crimes contre l’humanité que la Mémoire collective retiendra à jamais et qui entachent irrémédiablement le passé de la France coloniale en Algérie, notamment durant la période de la résistance populaire.

En juin 1944, près de 700 villageois , hommes, femmes, enfants sont massacrés dans le village Français d’Ouradour-sur-Glane par l’armée d’occupation nazie. Durant cette période d’occupation de la France, la résistance française s’est mise en place avec notamment la résistance intérieure menée par Jean Moulin.Pour les français, ceux qui ont combattu les nazis sont des résistants. Moins d’une année après, des civils algériens au nombre de 45000 se font massacrer par l’armée coloniale, celle qui s’appelait armée de résistance face aux nazis. Le 8 mai 1945, jour de liberté dans toute la la planète, est un jour de deuil, ou des milliers d’algériens venus célébrer cet évènement et clamer l’indépendance, se font lâchement assassiner par l’armée française dont les dirigeants d”aujourd’hui, qualifient les résistants palestiniens de “terroristes” et les auteurs des massacres de “Dir Yassine” “Sabra et Chatila” ” Kana” de “victimes”.
Les algériens ne sont nullement surpris puisque nos glorieux martyrs et valeureux moudjahidine, étaient qualifiés de “fellaga et terroristes” par la France coloniale. Les algériens ont déjà vécu la terre brûlée et le bombardement des villages par le Napalm, sans oublier les essais nucléaires qui avaient fait des milliers de victimes et continuent de tuer plus de soixante ans après, sachant que ceux qui nous chantaient les dangers du réchauffement climatique via les différents sommets sur les climats (COP) sont ceux qui ont perpétré ce massacre écologique et qui continuent de faire la sourde oreille au sujet de la décontamination des sites dont les autorités algériennes ne cessent de réclamer.

Cette même France qui s’était inspirée des méthodes barbares de son occupant nazi durant la guerre Algérie, avait  qualifié les glorieux martyrs et valeureux moudjahidine de l’ALN de “terroristes”, se positionne aujourd’hui en allié de l’agresseur sioniste, celui qui bombarde aveuglement les hôpitaux, les écoles à Gaza, dans l’optique de la terre brûlée et de l’extermination de tout un peuple qui vit depuis près de 80 une injustice internationale

En 1942, Stalingrad devenait ’une véritable boucherie où les pertes humaines avoisinaient les deux millions de morts. En 1944, les victimes françaises étaient des résistants, en 1954 en Algérie , les combattants pour la liberté et l’indépendance du pays étaient des “terroristes” et en 2023 à Gaza, les résistants palestiniens qui combattent l’occupation et le blocus arbitraire imposé par l’entité sioniste sur plus de 2 millions de palestiniens sont des “terroristes” pour la simple raison qu’ils refusent le fait accompli, l’inquisition et le diktat sioniste et occidental.. Nous assistons depuis le 7 octobre dernier à des  massacres de civils, d’enfants et de femmes par une armée sioniste soutenue par l’Occident, dont les  méthodes sont impitoyables et barbares. L’indignation , la dénonciation et la condamnation sont  sélectives et à géométrie variable entre Ouradour-sur-glané, le 8 mai 1945, Sakiet Sidi Youssef et Gaza. En conclusion, il est clair, que la position de l’Algérie exprimée par son président en rejetant tout autre qualificatif à donner à la résistance palestinienne, est appelée à percer les murailles de l’hésitation de certains régimes arabes, qui continuent leur estocade de la cause palestinienne et de décevoir leurs peuples. A bon entendeur

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