Sur ce sujet, la spéculation sur la transparence de l’opération du choix du pays organisateur s’est accentuée avec la date fixée pour l’annonce de l’heureux élu. Ainsi, la CAF annonçait la date du 10 février prochain pour départager les pays en lice pour l’organisation à savoir l’Afrique du Sud, l’Algérie, Maroc, la Zambie ainsi et Nigeria-Bénin( candidature commune). Le choix de la date du 10 février 2023, à la veille de la finale de la coupe du monde des clubs qui se déroulera au Maroc, ouvrait le champ à des spéculations au sujet d’un pays déjà désigné à savoir le Maroc, dont le jeu des coulisses n’est pas étranger à ses pratiques en la matière. Cette éventualité est consolidée par le non choix du pays organisateur, à l’occasion du déroulement de la CHAN 2023, en Algérie du 13 janvier au 4 février, sachant que la CAN est une compétition continentale sous l’égide de la CAF alors que la coupe du monde des clubs se déroule sous la coupe de la FIFA, en plus, entre la finale de la CHAN prévue le 4 février et la date du 10 février, fixée par la CAF, il y a seulement 6 jours qui séparent les deux évènements.
A en croire, le post du très controversé commentateur de Beinsports Hafid Derradji, le choix des trois prochains pays organisateurs des CAN 2025, 2027 et 2029 a été déjà fait, à travers le choix respectif du Maroc, (Nigeria-Bénin) et l’Algérie. Un post qui n’a pas encore fait réagir la CAF, suscitant les folles spéculations des internautes et des experts en la matière au sujet du fonctionnement de l’instance footballistique continentale.
Sur ce registre, Algérie 54 avait déjà annoncé la couleur dans un précédent article au sujet de l’optimisme « démesuré » du ministre de la jeunesse et des sports Abderrazek Sebgag qui nous rappela les mêmes propos d’un autre MJS en l’occurrence Mohamed Tahmi, à l’occasion du dépôt du dossier de candidature de l’Algérie pour l’organisation de la CAN 2017 , confiée en fin de compte au Gabon, sachant que ce pays avait réussi son coup grâce au lobbying et sa proximité avec les deux principaux sponsors de la CAF à savoir TotalEnerigies et Orange.
Le modus operandi de Morocco Gate
Aujourd’hui, le Morocco Gate qui éclabousse l’une des plus importantes institutions européennes à savoir le Parlement Européen, interpelle les consciences africaines notamment celles qui siègent au sein du Comité Exécutif de la CAF à mesurer la capacité de nuisance du Makhzen, via ses pratiques de corruption maquillées en lobbying. Le régime du Makhzen ne lésine pas sur les moyens pour faire mouiller et chanter celles et ceux qui déterminent l’organisation de ce genre de compétitions. L’ancien président de la CAF, le malgache Ahmed Ahmed en connaît quelque chose au même titre que le camerounais Aissa Hayatou. Cette fois-ci, le Maroc ne lâchera pas prise face à l’Algérie, et usera de tous les moyens de la propagande du lobbying à la limite de l’achat des voix et âmes pour priver l’Algérie de l’honneur d’abriter une prestigieuse compétition africaine qui sera suivie avec intérêt par les médias du monde, ce qui constituera un succès diplomatique et sportif, confirmant son retour à la place qu’elle lui sied.
Nécessité de mobiliser toutes les forces
A quelques encablures, de l’annonce du pays organisateur de la CAN 2025, les autorités algériennes sont appelées à mobiliser ses réseaux diplomatiques et ses soutiens pour le déroulement de l’opération du choix du prochain pays organisateur, dans la transparence totale. L’Algérie, première victime des pratiques maffieuses au sein de la CAF, est déjà prévenue, car l’affaire de l’arbitre gambien Gassama est encore vivace dans les esprits, et devrait solliciter des soutiens africains ayant déjà été victimes de ces pratiques, comme l’Egypte privé du mondial qatari comme l’Algérie, l’Afrique du Sud qui entretient des relations stratégiques avec notre pays . L’Algérie par voie diplomatique doit travailler au sein des instances de l’Union Africaine, à assainir la CAF des corrompus et corrupteurs, pour préparer le terrain à un avenir radieux à la jeunesse africaine qui fait aujourd’hui les beaux jours des sélections européennes.
