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Attribution de la CAN 2025: le Maroc rattrapé par ses carences organisationnelles et sécuritaires

Une jeune marocaine est décédée ce samedi soir au stade de Casablanca, quelques instants avant le début du match Raja de Casablanca au Ahly du Caire, comptant pour les quarts de finale de la champion’s league africaine.
La mort de la jeune fille est liée aux bousculades des supporters marocains, venus en nombre important  sans billets et qui se pressaient aux abords du stade, selon des témoins et des médias  locaux.
Une version démentant les propos des responsables de la DGSN dirigée par El Hammouchi qui évoquaient un malaise cardiaque et un décès à l’hôpital de Casablanca et qui sont en contradiction avec le communiqué de la préfecture de Casablanca.
« Une supportrice de l’équipe du Raja Casablanca, âgée de 29 ans, est décédée alors qu’elle se trouvait aux alentours du complexe sportif Mohammed V, pour assister au match opposant le Raja à l’équipe égyptienne Al Ahly lors du match retour des quarts de finale de la Ligue des champions de la Coupe d’Afrique de football (CAF) », a annoncé la préfecture de Casablanca.
Plusieurs groupes de supporters du Raja, en surnombre, n’ont pas pu accéder au stade « alors qu’ils avaient des billets », a rapporté le site spécialisé « elbotola.com », qui a dénoncé une « organisation scandaleuse ».
« Beaucoup de ceux qui se trouvaient dans les tribunes n’avaient pas de billets pour le match, tandis que des supporters avec des billets ont été empêchés d’entrer sous prétexte que le stade était plein », a précisé ce site. Un autre site sportif, almountakhab, ainsi que des témoins, ont évoqué des « affrontements entre des supporters et les forces de l’ordre au moment de l’ouverture des portes du stade ».
Selon un photographe de l’AFP, une bagarre générale, marquée notamment par des jets de bouteilles, a éclaté dans une tribune à la fin de la rencontre – qui s’est terminée sur un match nul 0 à 0 – entre bandes rivales d’ultras du Raja, éliminé de la compétition.
Les policiers ont dû intervenir dans les gradins pour faire cesser les affrontements. Des heurts ont ensuite eu lieu dans les rues avoisinantes, d’après des témoins.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a fait état à plusieurs reprises ces derniers mois d’arrestations pour des violences survenus dans des stades au Maroc.
Les carences organisationnelles mises à nu
L’arrogant président de la fédération royale marocaine de football Fawzi Lakjaa, qui mise sue le jeu de coulisses et de mœurs extra-sportives pour priver l’Algérie de l’organisation de la CAN 2025, en évoquant des prétextes fictifs, est rattrapé par le scandale de l’organisation u match Raja- Ahly, et qui survenait après le scandale de la pelouse inondée

 du stade Prince Moulay Abdallah qui avait abrité en 2014,un match de la coupe du monde des clubs.

D’ailleurs, ce n’est pas le même scandale qui éclabousse le football marocain, puisqu’une association marocaine avait accusé en février dernier, avant le début du mondial des clubs, les autorités marocaines de satisfaire des animaux pour faire plaisir à la FIFA. Le compte Instagram du “Sanctuaires des animaux de Tanger”, qui comme son nom l’indique, défend la cause animale, a dénoncé un acte barbare dont a été auteur le pays en prévision du la CDC. L’association a affirmé que des dizaines de chiens errants sont tués tous les jours dans le but de “préparer” le terrain pour la visite de la FIFA en février.

Quand le Maroc tournait le dos à l’Afrique

Si aujourd’hui, Fawzi Lakdjaa s’empresse au même titre que ses employeurs du Makhzen à barrer la route à l’Algérie dans la course pour à l’organisation de la CAN 2025, le Maroc, rappelons-le avait tourné le dos à l’Afrique,hôte initialement prévu pour l’organisation de la CAN 2015, en se rétractant en dernière minute .La Confédération africaine de football (CAF), réunie au Caire le 11 novembre 2014, avait annoncé que le Maroc refusait officiellement d’accueillir la Coupe d’Afrique des Nations, en janvier 2015. Un retrait qui devrait être pris en considération à l’occasion du choix de l’organisateur des prochaines éditions de la CAN. Le Maroc est loin d’être un candidat fiable, en plus des difficultés socio-économiques qu’il traverse et qui n’excluent pas une explosion sociale lors du déroulement de la CAN 2025. Le prochain hôte de la CAN doit jouir d’une stabilité sociale, en plus des critères de l’organisation et de la disponibilité d’infrastructures sportives et d’accueil de haut niveau et qui n’ont rien à envier à celles des pays développés. Et l’Algérie d’aujourd’hui, de retour en force sur la scène internationale offre tous ses ingrédients pour honorer garantir une CAN de haut niveau, et offrir au continent africain ses nouvelles lettres de noblesse, pour redevenir une nouvelle destination pour l’organisation de compétitions internationales.

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