A la une, Algériactu

Le secteur du commerce et son impact sur la Nouvelle Algérie

Kamel Rezig, est-t-il devenu le ministre à abattre? Telle est la question que posent de nombreux algériens, dans le sillage de l’altercation verbale entre le ministre du Commerce et un membre de la chambre basse du Parlement. S’agit-t-il d’une campagne visant un membre du gouvernement désigné par le président Tebboune pour assainir un secteur, sous OPA de lobbys qui ont pris l’Algérie en otage, et qui utilise les produits de consommation comme arme politique de déstabilisation du pays et ses institutions.

Depuis son installation à la tête du ministère du Commerce, après l’intronisation d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat Algérien, en décembre 2019, Kamel Rezig n’a jamais été épargné par les critiques les plus acerbes. Les raisons sont faciles à deviner, le secteur du Commerce est un secteur stratégique, dominé jusqu’à lors par les lobbys de l’import-import et une Issaba qui n’a jamais digéré, la nouvelle ère entamée après les élections présidentielles du 12 décembre 2019, dont la feuille de route pour une nouvelle gouvernance.  La mise en oeuvre de certaines réformes touchant ce secteur névralgique comme la numérisation et le redynamisation du commerce extérieur, pour faire face à la bureaucratie et la promotion des exportations hors -hydrocarbures ont réveillé les vieux démons, qui ne tardèrent pas à provoquer des pénuries sur certains produits de large consommation comme le lait, le sucre, le lait ou les produits céréaliers, en vue de faire douter la large population sur la nouvelle ère que connaît le pays. Les restrictions prises en matière d’importation pour faire face au phénomène de la surfacturation (synonyme de fuite organisée des devises vers l’étranger) , l’encouragement de la production locale ont relativement eu raison des desseins inavoués des lobbys du commerce. Ces mesures ont été accompagnées par une nouvelle stratégie de relance des foires internationales comme celles d’Assihar et El Mouggar, dont les dividendes ne sont nullement commerciales, mais aussi géopolitiques, permettant à l’Algérie de revenir en force dans son environnement proche, à travers la hausse des échanges commerciaux avec ses voisins malien, libyen, tunisien, nigérien et mauritanien, et qui s’inscrivent dans cette stratégie profonde d’intégration régionale prônée par le président Tebboune.
Dans le même cadre, il faut saluer le travail effectuer par Kamel Rezig en matière d’augmentations des exportations hors -hydrocarbures, et l’encouragement de la production nationale à investir d’autres marchés africains et arabes, et qui s’ajoute à cette présence algérienne dans plusieurs foires africaines et arabes, et qui vont dans le sens de mettre l’Algérie dans la place qu’elle lui sied au niveau des Zones de libre-échange en Afrique et dans le monde arabe. S’il est nécessaire de reconnaître l’existence de carences en matière de gestion du secteur du commerce, il en demeure que beaucoup de progrès ont été réalisés permettant à l’Etat de recouvrir le terrain perdu durant la dernière décennie. Le recours à des mesures restrictives pour faire face à la spéculation( arme utilisée par El Issaba pour affaiblir l’Etat) a permis de gagner la confiance du citoyen tout en stabilisant le marché. Dans le même cadre, il faut noter que beaucoup de travail reste à faire en matière de régulation du marché, d’où la nécessaire mise en place de mécanismes de contrôle et de statistiques pour mieux cerner l’offre et la demande, pour éviter les fluctuations du prix. Sur ce registre, il est importer de souligner que la problématique de l’inflation n’est nullement du ressort du ministère du commerce, mais de la Banque d’Algérie et du ministère des finances, sachant que l’inflation n’est nullement exclusive à l’Algérie, puisque le monde entier fait face à ce phénomène qui touche de nombreuses économies plus performantes que l’économie algérienne, comme celles des économies occidentales et asiatiques qui viennent de franchir la barre des 10%, sachant que l’inflation en Algérie tourne autour de 9% selon le dernier rapport de la Banque Mondiale qui prévoit une baisse sensible d’inflation en Algérie durant l’exercice 2023, et qui sera de l’ordre de 3,4%. A titre d’exemple, la première économie mondiale à savoir celle des Etats-Unis a eu recours  à la loi sur la réduction de l’inflation (IRA), pour résister aux nouvelles mutations économiques mondiales, liées àla géopolitique internationale et aux effets du Covid-19.

 

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires