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À ceux dont le fonds de commerce est le dénigrement et la médisance de notre société

Slim Bensali

Une année qui s’écoule, qui s’achève et qui s’en va. Comme d’autres années auparavant, 2021 s’en est allée. Une année qui nous a fait vivre l’hiver au beau milieu de l’été et durant laquelle nous avions eu le printemps en plein hiver. Il y a eu du bon et de l’espoir, de l’infect et du désespoir, de la joie et de l’allégresse, ainsi que de l’amertume et de la colère.

Il y a eu Djamel, paix à son âme, et il y a eu les feux de forêts, ravageurs et dévastateurs. Plus d’une région a été brulée. Enflammés de bons grès d’après ce qui a été dit, ces feux nous avaient, pour des semaines, angoissés et apeurés, par leur ampleur et leur désastre. De la miséricorde et de la barbarie, nous en avions eu. Djamel, paix à son âme, fut inhumé au nom d’Allah et sur un ton d’Allahou Akbar, sur fond de tristesse et de mélancolie. Djamel, paix à son âme, fut lynché, au nom d’Allah et sur un ton d’Allahou Akbar, sur un fond haineux et hargneux. C’est dire que chez nous, bon ou mauvais, souvent et pour ne pas dire tout le temps, au nom d’Allah tout se fait.

Il y a eu les gesticulations du sieur étranger, qui a exécuté sa danse du coq égorgé. Pour fuir ses tractations dans son propre pays, et l’humiliation infligée par ses plus proches propres alliés, il s’est rabattu sur notre pays et pour cela, il n’a rien trouvé de mieux que de nous vilipender et refaire l’histoire comme il l’entendait. Et à la fin, comme attendu, il s’est senti obligé de se rétracter après avoir compris que notre pays d’aujourd’hui n’est plus celui que ses aïeux avaient souillé. C’était l’occasion pour cet écrivain et journaliste ingrat, pourtant homme de culture et de littérature, qui ne voit dans notre société que la bassesse et la petitesse et qu’il vomit allègrement, de nous insulter et nous traiter de frustrés pour avoir osé rouspéter.

Il est important de rappeler le bruit des bottes qui a soufflé avec ce vent que je nomme l’Gharbi. Ceux qui l’avaient entendu avaient bien compris ce qui se tramait derrière le rideau de notre proche ennemi, notre voisin de l’ouest où gît notre sœur encrassée et souillée. Le commandeur des croyants, ce roi détraqué, perfide et dévirilisé qui, en rêvant à la manière de ses grands-parents de nous rétrécir l’espace de notre patrie, s’est volontairement incliné et délibérément aplati devant la horde sioniste, décidée à lui vigoureusement défoncer et énergiquement fesser Fatima, sa terre déshonorée. Tristement et à l’image de ses confrères émiratis qui se sont cambrées et se sont soumis à cette même expansionniste entité. Par leurs gestes, ces rois et émirs aliénés ont permis la création de cette large et béante fracture dans ce monde dont ils font partie, et ont matérialisé le fossé qui sépare les normalisateurs soumis et dominés, des néo non-alignés inféodés et insoumis et qui restent toujours debout sur leurs pieds sans jamais ne se soumettre ni se courber. Et pourtant, nos harkis de petites vertus, ces ânons réfugiés sous les cieux de leurs maitres étrangers, ont trouvé matière dans cette triste tragédie, à nous dénigrer et vilipender.

Je n’oublie pas de mentionner les élections que nous avions eue. L’occasion nous a été donné de choisir nos représentants nationaux et locaux en toute liberté et avec lucidité. Mais malheureusement, ces deux évènements ont été entaché de ce fameux refus, exprimé avec ce ’non’ fixe et figé, promu par notre fameuse pseudo-élite sclérosée qui, tout en confondant anti-pouvoir avec démocratie, elle prétend œuvrer pour le changement du systeme régissant ce pays et instaurer la démocratie. Étant en manque d’intellection nécessaire à toute culture démocratique, elle nuit et sans le savoir, à toute naissance de démocratie. De gâchis en gâchis, elle s’est retrouvée en fin de compte biaisée et marginalisée, mais continue, contre vents et marées, à nager dans son incompétence et sa médiocrité.

Il y a eu, bien sûr, nos hirondelles qui ont régné sur le ciel d’Alger. Après avoir combattu comme de vrais guerriers pour l’honneur de leur pays, ils nous ont empli nos cœurs de joie et de bonheur et ont garni nos rues de liesse et d’allégresse. N’en déplaise à ces bourricots de dernier degré qui n’ont pas pu accepter nous voir couronnés de ce merveilleux succès.

Et à la fin, vint ce fameux rapport prétendant nous informer sur l’état de notre pauvreté. Produit et publié par une organisation bien connue, et bien qu’il ne contienne dans son fond rien de lamentable et rien de déplorable, il fut le chef-d’œuvre inespéré pour cette revancharde et venimeuse faune, locale et celle réfugiée à l’étranger, de le travestir et l’accoutrer à ses funestes desseins pour déverser sa haine contre notre pays, comme à son accoutumée, jusqu’au point où celui qui n’a pas eu honte de faire l’apologie du terrorisme en réclamant une place au sein du Hirak à cette organisation islamo-terroriste nommée Rachad, nous informe sarcastiquement que ’la pauvre banque mondiale nous souhaite une bonne nouvelle année’. C’est bien dire que la sottise peut ne pas avoir de limites.

Il y a eu ceci et il y a eu cela évidemment. Mais je ne peux certainement tout citer. Des choses ont été dites et d’autres, au fond d’un tiroir, renfermées. Des vérités ont été révélées et d’autres ont été cachées. Des changements ont été opéré et d’autres sommeillent encore en pleines nuits. Ceci peut paraitre normal pour certains et insensé pour d’autres. Dans une contrée passée un long moment entre les mains d’ignares et illettrés, bourricots et têtes de vipère, rapaces et prédateurs, je ne peux m’attendre à mieux que cela.

Sacrée 2021. Elle s’en est allée après nous avoir clairement montrée la face hideuse de cette faune obsédée, enragée et détraquée, dont une partie siège localement tandis que l’autre s’est, pour de malsaines petites miettes, jetée dans les bras de ses maitres étrangers. Cette faune qui n’hésite pas et à aucun moment à déverser sa haine et son hostilité envers nous et notre société. Cette faune renfermant en son sein des charlatans clochardisés, vivants et se nourrissant dans les égouts des quartiers mal classés de Genève, Londres et Paris. Sacrée 2021 qui nous a permis de faire le tri, entre d’un côté, ceux qui aiment et chérissent leur pays dans les moments fastes et même néfastes, et de l’autre côté, ceux incapables de le supporter et aptes, pour des raisons personnelles, à le vomir et le régurgiter.

A tous ces haineux et revanchards clochardisés, ceux d’ailleurs et ceux d’ici, qui ont profité des largesses de la mère-patrie dans leur formation gratuite jusqu’à leurs maturités, je leur demanderai, s’ils sont capables, de nous montrer ce qu’ils ont apporté, dans leur jeunesse ou dans leurs âges avancés, de bon et de beau, de valeureux et de fructueux, à leur propre pays, qu’ils se permettent de dénigrer et de vilipender sans honneur et sans vertu.

Une année s’est écoulée et s’en est allée, à oublier et à mettre dans les annales du passé. La nouvelle année devra être le prélude et l’annonce de l’amélioration et du progrès ainsi que de l’épanouissement et du développement. Celle des profondes réformes et du changement tant attendu.

Le temps des erreurs et de la maladresse, de l’inculte et de l’inaptitude, du mensonge et de l’hypocrisie, de la vantardise et du charlatanisme, de l’ignare et de l’illettré doit être bel et bien révolu. Le temps de l’entendement et de la sagesse, de la loyauté et de l’honnêteté, du travail et de l’intégrité, est certainement à considérer. Il n’est plus tolérable de se tromper et il n’est plus admissible de continuer à vivre dissimulé dans son passé, aussi glorieux et aussi majestueux soit-il. Pour un futur nanti, il faut s’engager et les horizons les plus culminants il faut viser. Que ceux, incultes, rompus et accoutumés à la convoitise et à la tricherie et qui ont massacré la patrie s’éclipsent et se dissipent et permettent à ceux, honnêtes et instruits, capables et compétents, de se hisser au sommet de la hiérarchie et de s’adonner à la noble tâche de construire et produire, développer et agrandir.

Le printemps reviendra, n’en déplaise à ceux dont le fonds de commerce est le dénigrement et la médisance des constances de cette société, et qui sont inaptes à parier ne serait-ce qu’un petit sou sur son réveil et sa renaissance. Il n’est pas utopique de dire, tout en admettant lucidement que la tâche ne sera qu’ardue à l’image de tous les innombrables défis à relever, qu’il est possible de confectionner et mettre en route une voie qui siéra parfaitement aux intérêts et aux valeurs de notre patrie. Cette voie sera fondée sur l’égalité et la liberté, le droit et la légalité, le travail et la combativité, et enveloppée de l’harmonie du vivre-ensemble, de l’union et de la fraternité. Nous ne serons, tous, qu’heureux, comblés et fortunés.

Slim Bensali

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