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CPI: Me Gilles Devers dépose plainte pour génocide du peuple palestinien

Dans le sillage de la demande formulée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, une plainte collective a été déposée ce jeudi 9 novembre devant la Cour pénale internationale (CPI) pour « génocide et autres crimes » perpétrés par l’entité sioniste dans la bande de Gaza. C’est l’avocat Me Gilles Devers, qui fait partie de la délégation  qui avait déposé la plainte.
A l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, avait appelé « les hommes libres du monde entier, les experts juristes arabes » à saisir la CPI contre « l’entité israélienne ». Le grief de génocide peut être avancé, affirme l’avocat Gilles Devers, qui retrace la genèse de cette plainte.
« Je travaille sur le dossier de la Palestine depuis quinze ans, avec un réseau d’avocats […] Quand l’opération militaire s’est enclenchée, nous avons d’abord pensé qu’elle serait semblable aux autres -celles de 2008, de 2014, de 2021, etc. Et puis on a fait l’analyse qu’il se passait autre chose, c’est à dire une attaque de type génocide. À ce moment, on s’est orienté vers une procédure urgente devant la CPI », explique-t-il ainsi.
Pour Gilles Devers, le traitement judiciaire du dossier israélo-palestinien n’est pas à la hauteur. Aucun pays n’avait jusqu’alors décidé de saisir la CPI, alors que beaucoup se sont rués vers la CPI lors du conflit en Ukraine., martèle-t-il
« Il y a eu quand même une très forte manipulation des pays occidentaux pour l’affaire d’Ukraine que tout le monde sait, vu que les pays occidentaux se sont précipités pour déposer plainte et financer une enquête. Pour la Palestine où les faits sont flagrants, il n’y a aucun pays qui bouge. Il y a évidemment un jeu de double standard », note-t-il encore.
La plainte recouvrant le crime de génocide a d’ailleurs aussi vocation à créer un électrochoc en Occident, pour mettre les opinions publiques devant leurs contradictions, souligne encore Gilles Devers.
« C’est aussi une manière d’encourager et, je dirais, de traumatiser les opinions occidentales qui sont influentes en Israël en leur disant: +Vous pensez ce que vous voulez de la question palestinienne, mais vous ne pouvez pas rester dans une situation où vous êtes complice d’un génocide+. Et j’utilise le mot génocide en son sens précis, avec tous les points de jurisprudence jugés par la CPI, dans le cas des Rohingyas notamment », explique l’avocat.

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