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Les chars occidentaux sont mis à prix

Par Djeha

Il règne une grande confusion sciemment entretenue par les médias, en particulier sur les plateaux de désinformation continue. Il s’agit plus précisément d’une confusion entre Russie et URSS. Ce qui permet de recycler toutes les campagnes anticommunistes ressorties de la naphtaline ou des congélateurs pour les appliquer telles quelles à la crise actuelle.

Inutile de revenir sur les identifications « nazis-communistes » ou « Hitler-Staline »… qui datent des années 1930, repris après 1945. « 1984 » de Orwell a servi à formater de nombreuses générations de moutons de Panurge. Ces propagandistes ont le droit de ne pas aimer l’URSS, le communisme ou Poutine. Mais ils n’ont pas le droit de tout mêler pour embrouiller leurs clients qui paient les abonnements à leurs chaînes de TV ou qui achètent leurs journaux et magasines.

Une prime pour chaque cible ennemie zigouillée.

Aujourd’hui, Reuters sans y prendre garde s’est pris le pied dans le tapis. Sa dépêche du jour nous apprend que les soldats russes recevront des primes s’ils parviennent à détruire des chars Leopard, de fabrication allemande, et des véhicules blindés fournis par les États-Unis et utilisés par l’Ukraine. Détruire un véhicule blindé ennemi donne droit à une prime de 50.000 roubles (546,62 euros) et un char d’assaut 100.000 roubles.

Les pilotes militaires et les opérateurs de la défense aérienne ont reçu 300.000 roubles pour chaque avion ou hélicoptère ukrainien détruit.Le ministère de la Défense russe n’exclut pas d’assortir ses récompenses de médailles du mérite aux soldats les plus performants.

Le blabla patriotique, idéologique ou religieux, c’est fini.

Les marchés à Wall Street ou à la City devraient se réjouir.Les soldats russes sont désormais des chasseurs de prime, plus des militants.Ils marchent au profit et le ministère russe marche au rendement et à la productivité.Rien ne les distingue de leurs homologues occidentaux. Tout est inversé. Les cocos parisiens doivent revoir leurs copies.

Le blabla moralisateur occidental sur les soldats ukrainiens qui marchent à l’amour de la patrie envahie et au territoire sacré qu’il faut libérer, c’est bon pour entretenir la caricature du Stakhanov stalinien ou de la fourmi automate maoïste bien ancrée dans l’imaginaire du cow-boy aux frontières à conquérir.

Que les machines à intoxiquer révisent leurs images et leurs slogans. Aujourd’hui les tanks occidentaux sont mis à prix morts ou vifs. Aux dernières nouvelles, les soldats russes ont un tableau de chasse garni qui n’a rien à envier à celui de Steve McQueen.

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