L’Algérie jour un « rôle central » dans le règlement pacifique des crises dans la région à travers le dialogue et en coopération avec l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine pour « préserver la paix et la stabilité », a indiqué dimanche l’ancien ministre tunisien et représentant spécial et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mongi Hamdi.
« L’Algérie est connue pour être un Etat qui a son poids dans la région et en Afrique. Elle joue un rôle central dans le règlement pacifique des crises à travers le dialogue » et en coopération avec l’Organisation des Nations Unies et l’Union africaine, comme elle le fait actuellement même au Mali et en Libye, pour « préserver la paix et stabilité dans la région dans l’intérêt de tous les peuples » du continent, a déclaré M. Hamdi à l’APS.
Le diplomate tunisien a rappelé que « l’Algérie a grandement contribué au règlement de la crise au Mali et à la signature, en 2015 (lorsqu’il était représentant spécial et chef de la MINUSMA), de l’accord de paix et de réconciliation entre les parties maliennes, en coopération avec l’organisation onusienne », qualifiant de « honteuses » et d' »irresponsables » les déclarations de l’ancien ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies, qui s’en est pris à l’Etat algérien.
« Le peuple tunisien qui voue un grand respect au peuple et à l’Etat algériens rejette de tels propos qui ne reflètent pas la réalité », a soutenu M. Hamdi, soulignant que « l’Etat algérien est doté d’une armée républicaine et d’institutions respectables qui accomplissent leur devoir dans le cadre de la loi et dans le respect du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats ».
Ces déclarations sont « une insulte à la profondeur historique des relations algéro-tunisiennes et des liens entre les deux peuples » et « aucun Tunisien ne peut les accepter », a-t-il ajouté, rappelant que l’Algérie « s’est toujours tenue aux côtés de la Tunisie et l’a soutenue dans les moments les plus difficiles qu’elle a eu à traverser, notamment après les événements de 2010 (révolution du jasmin).
Le diplomate tunisien a assuré que ces déclarations contre l’Algérie « ne diminuent en rien son poids et son rôle central dans la région ni la solidité des relations qui lient