A la une, Mondactu

Madrid revient sur sa promesse de céder l’espace aérien sahraoui au Maroc

Un autre camouflet pour le Maroc. Le gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez revient sur sa promesse de céder l’espace aérien du Sahara Occidental au Maroc.

Madrid a officiellement informé le Maroc de sa décision de lui céder la gestion de l’espace aérien du Sahara Occidental comme cela avait été prévu il y a quelques mois, rapporte le média espagnol Confidencial Digital.

L’espace aérien du Sahara Occidental est géré par l’Espagne à partir des îles Canaries comme cela a été établi il y a plusieurs décennies par l’organisation de l’aviation civile internationale relevant des Nations unies, indique la même Source.

Sur ce registre, il convient de rappeler, que suite à son alignement à la position de l’occupant marocain, Pedro Sanchez avait prévu de céder la gestion de l’espace aérien du Sahara occidental aux autorités marocaines, révélait le média espagnol Cadena Ser en mars dernier.

De toute évidence, cette possibilité de voir le Maroc gérer l’espace aérien du Sahara Occidental n’est plus d’actualité. Des raisons politiques et juridiques expliqueraient le revirement de Pedro Sanchez  à ce sujet, selon Confidencial Digital.

D’une part, Sanchez a décidé de ralentir le processus de rétrocession de la gestion de l’espace aérien sahraoui au Maroc par calcul électoral, précise la même Source.

D’autre part, l’Espagne n’est que l’administrateur de l’espace aérien du Sahara Occidental. Cet espace ne lui appartient pas, rappelle la même Source. La promesse faite par Pedro Sanchez au Maroc de lui confier la gestion de cet espace n’avait donc aucune base légale.

Ces dernières années, le Maroc a utilisé cet espace de manière illicite, notamment pour ses drones, a révélé Confidencial Digital.

Le revirement espagnol dans le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara Occidental n’a pas manqué de provoquer une réaction de Rabat. Après avoir été informé de la nouvelle position espagnole à ce sujet, le Maroc a brandi la marocanité des enclaves espagnoles de Sebta et Melilla, selon Confidencial Digital, qui cite des sources diplomatiques.

De son côté, Pedro Sanchez n’a tiré aucun dividende politique de son revirement sur le Sahara occidental, qui a rompu avec la neutralité historique de l’Espagne sur la question.

Au contraire, Sanchez est de plus en plus fragilisé depuis l’annonce de cette décision. Son affaiblissement politique en Espagne s’est manifesté par des divisions au sein de son gouvernement de coalition de gauche et même au sein du Parti socialiste espagnol qu’il dirige.

Le 28 mai, le parti de Sanchez a subi une défaite écrasante aux élections régionales contre la droite, représentée par le parti populaire, dans ce qui semble être un vote sanction.

Au lendemain de ce revers électoral, le chef du gouvernement espagnol a décidé de remettre en cause son mandat électoral en convoquant des élections législatives anticipées au 23 juillet prochain alors qu’elles devaient se tenir vers la fin de l’année.

Pedro Sanchez risque une nouvelle déroute électorale face à la droite revigorée par sa victoire aux régionales de mai dernier.

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires