A la une, Algériactu

Pourquoi des « intellectuels » algériens publient-ils un rapport sur le syndicalisme algérien pour une fondation politique allemande?

Au moment où le débat est ouvert pour l’enrichissement du projet de loi modifiant et complétant la loi N 90-14 du 2 juin 1990, relative aux modalités d’exercice du droit syndical, pour l’adapter à l’amendement constitutionnel du premier novembre 2020, voilà que la fondation allemande Friedrich-Ebert-Stiftung FES, proche des sociaux-démocrates du SPD, fourre son nez dans les affaires algériennes, en organisant une rencontre consacrée à une étude intitulée « Algérie : Le mouvement syndical dans le secteur privé. État des lieux, acteurs et perspectives » par ses auteurs Nacer Djabi, Samir Larabi et Abdelkrim Boudra.

     L’ingérence étrangère

A l’instar du rôle de la NED, relevant du département Américain dont l’auteur et universitaire Algérien Ahmed Bensaada avait mis à nu la stratégie d’exportation de la démocratie (regime change) ciblant des états nationaux refusant l’hégémonie américaine, en utilisant certains concepts comme la liberté d’expression, la liberté syndicale et la promotion des droits de l’homme, la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung, se présente comme la NED germanique aux desseins identiques. Et là, il est légitime de s’interroger sur l’obstination de la fondation FES à s’intéresser de manière si détaillée à la liberté syndicale dans notre pays, au lieu de faire le même exercice en Allemagne, sachant que la classe ouvrière continue d’être otage du seuil de l’âge de la retraite fixé à 69 ans, au même titre que les inégalités salariales entre les deux sexes.

Les défenseurs de la période de transition

Il n’est pas surprenant de voir les Nacer Djabi, Samir Larabi et Abdelkrim Boudra, retenus par FES, pour évoquer le droit syndical. Ces derniers sont d’ailleurs des habitués de médias véreux comme Radio M, Al Magharibia, Alterna TV, Radio RAJ, El Watan, etc.: des défenseurs jusqu’au-boutistes de la période de transition que le Peuple Algérien a rejeté dans le sillage du Hirak béni, au profit de l’option constitutionnelle garante de la préservation de l’État-nation et de ses institutions. Une solution adoptée par le Peuple Algérien, pour déjouer les tentatives de mettre en œuvre un agenda étranger, dont l’un des mécanismes est la période de transition, déjà connue par les Algériens au début des années 90, et connue aussi par nos voisins tunisiens qui n’ont pas réussi à sortir du tunnel de la précarité institutionnelle.

Sur ce registre, il est important de s’interroger sur les rapports entre la FES et les auteurs Nacer Djabi, Samir Larabi et Abdelkrim Boudra, de savoir pourquoi la fondation allemande s’intéresse aux syndicats algériens et, finalement, de connaitre la contrepartie offerte par FES à ces acteurs. Autant de questions, qui méritent des réponses claires de la part de ces personnes.

Et là, nous citerons Samir Larabi, qui s’est violemment attaqué à l’auteur Ahmed Bensaada, lors de la sortie de son livre « Qui sont les ténors autoproclamés du Hirak algérien », sans le lire ni fournir un seul argument objectif, axant ses critiques sur des agressions visant gratuitement la personne de l’auteur, utilisant des quolibets diffamatoires et des qualificatifs nauséabonds.

Ce journaleux insolent est devenu, par un coup de baguette magique germanique, un « expert » du syndicalisme algérien . On aura tout vu sous le ciel d’Alger!

Mais près de deux ans après la sortie du livre d’Ahmed Bensaada : qui a tort et qui a raison? Ceux qui voulaient détourner le Hirak béni du peuple algérien, comme les organisations terroristes de Rachad, le MAK, les ONGistes et leurs larbins, supporters des périodes de transition, ou ceux qui défendaient l’État-national algérien et le choix de son Peuple loin des diktats étrangers?

La crise ukrainienne vient aujourd’hui mettre à nu les mensonges des employeurs des organisations satellites des officines occidentales comme la NED et la FES, au sujet de la liberté d’expression et le traitement de la question des droits des peuples. Le traitement occidental de la cause palestinienne révèle au grand jour le déni du droit d’un peuple que les pays occidentaux et leurs instruments propagandistes des droits de l’homme, considèrent comme quantité négligeable depuis 74 ans.

Quand le FES prévoit-il financer un rapport sur ces sujets? Aux calendes grecques?

 

 

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires