A la une, Mondactu

France-Sahel: Ces ONG « humanitaires » au service de la DGSE

L’annonce  mercredi dernier par  le président français Emmanuel Macron de la fin officielle de l’opération  Barkhane et la réflexion à un nouveau redéploiement dans la région du Sahel comme stratégie de « profil bas », suivie de l’annonce du retrait anticipé des forces du Royaume Uni de la MINUSMA, sont des indicateurs révélateurs de la défaite des armées des anciennes puissances coloniales qui n’a rien à envier à la défaite de l’armée américaine en Afghanistan, contrainte de se retirer après 20 ans de présence, sans pour autant réussir à éradiquer le terrorisme.

La montée en puissance  de la prise de conscience chez les panafricanistes pour parachever l’indépendance de leurs pays, pourtant proclamée il y a plus de soixante ans et qui s’avéra un redéploiement colonial ayant permis de maintenir les richesses des pays africains sous tutelle de la France au nom de la Françafrique.

Coordination entre Bamako, Conakry et Ouagadougou

Emboîtant le pas au gouvernement malien, le nouveau gouvernement burkinabé vient de faire appel à la mobilisation de 50000 jeunes burkinabés pour la bataille contre les groupes terroristes en activité dans la région, en particulier dans le cercle infernal du Liptako Gourma . Cet appel intervient après la rencontre entre les présidents maliens et burkinabé Goita et Traoré.

Des soupçons sur l’implication d’ONG françaises

Les nouveaux hommes forts de Bamako et Ouagadougou soupçonnent l’Agence Française de Développement AFD et le Centre de Crise de soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, d’être impliquées dans le soutien aux groupes terroristes dans la région de Liptako Gourma, se servant de leurs statuts d’ONG venues porter assistance aux populations.

Il convient de souligner, que le Mali et le Burkina partagent une frontière longue de 1200 km truffée d’agents infiltrés des services secrets occidentaux, soutenus par quelque 3000 effectifs de l’armée française redéployés dans la bande sahélo saharienne, dont 1000 stationnés rien qu’au Niger, le reste se trouvant au Tchad, mais aussi et hélas au Burkina Faso. Cette force au Niger est équipée de plus de 300 blindés de combats, de drones de combat et de 6 avions de chasse.

 L’exemple de MSF au Cameroun 

En décembre 2021,  le gouvernement camerounais avait accusé, l’ONG  Médecins sans frontières (MSF) de soutenir des séparatistes au Cameroun anglophone, ravagé par de sanglants combats entre militaires et rebelles indépendantistes depuis 2017.
« Il est ainsi établi que Médecins sans frontières entretient des relations étroites avec des terroristes opérant dans la région du Sud-Ouest, et engagerait suffisamment divers moyens pour faciliter leurs actions sanguinaires sur le terrain », avait accusé le ministère camerounais de la Défense, dans un communiqué rendu public .
Selon les autorités camerounaise, MSF s’est « délibérément engagée dans une opération clandestine d’exfiltration et de couverture de terroristes, malgré la mise en garde » du gouvernement.
En décembre 2020, les autorités camerounaises avaient suspendu les activités de l’ONG dont le siège est à Genève, l’accusant de soutenir les groupes armés locaux.

Bien que la France tente à tout prix de s’immiscer dans les affaires du Cameroun, notamment l’affaire des zones anglophones, le Cameroun a, à maintes reprises, insisté sur le fait que seuls le pays, le gouvernement et son peuple décideraient de cette affaire et non pas une partie tiers qu’est la France.

 

 

 

 

 

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires