A la une, Économie

Justice: Les barons du blé défileront bientôt

Le dossier de la mafia des céréales refait surface à la lumière des derniers développements، dans le sillage des conclusions des investigations menées par la brigade des recherches et d’investigations de la Gendarmerie Nationale de Bab Djedid à Alger.

Les conclusions des enquêtes révèlent que l’OAIC est devenu la vache à traire de la mafia du blé, qui achète les céréales à un prix subventionné, pour les revendre à un prix juteux, après transformation en semoule et farine au marché noir, ou aux minoteries directement ou même aux agriculteurs, qui les revendront de leur côté à l’OAIC.
Les conclusions confirment les révélations faites en 2017, par le président Tebboune,à l’époque premier ministre, et qui lui valurent une guerre sans merci de la part de l’oligarchie et El Isaba, et qui avait pris en otage tous les secteurs d’activité économique en otage.
Abdelmadjid Tebboune avait à cette époque-là gelé l’attribution des agréments, l’attribution des poches foncières et les crédits bancaires, à l’origine d’un important préjudice financier causé au Trésor Public.

Les barons de la farine et la semoule, bientôt devant la justice

De nombreux barons de la farine et semoule, qui avaient tissé d’étroits liens avec des hauts responsables dont des ministres, devront être convoqués dans les prochains jours par le pôle judiciaire spécialisé dans la lutte contre les crimes financiers et économiques d’Alger, et qui devraient répondre aux chefs d’accusation de fausses déclarations, faux et usage de faux et gabegie.
Sur ce registre, les conclusions des enquêtes ont confirmé l’existence de liens avérés entre certaines minoteries et les usines de boissons alcoolisées en matière de commercialisation de l’orge. D’autres minoteries commercialisent le quintal du blé dur subventionné, cédé à 2280 DA , aux agriculteurs à un prix de 3500DA, qui le revendront de leurs côtés à l’OAIC à 4500 DA.

397 minoteries et 160 semouleries

Les enquêtes de la Gendarmerie Nationale ont révélé l’existence de 397 minoteries et 160 semouleries qui bénéficient de l’approvisionnement quotidien du blé dur de la part de l’OAIC.
Un nombre important des entités procède à la fausse déclaration au sujet de la quantité de production en la gonflant, en vue de bénéficier du maximum des quantités du blé subventionné par l’Etat.
Des quantités revendues trois fois de leurs prix aux commerçants et aux petites usines de pâtes.

Cela permettra aux entités spéculatrices de formuler des demandes d’agrément pour l’importation, synonyme de surfacturation et de transfert des devises.

Un média français au service de la mafia du blé

Etrangement, un média français s’est mis de la partie, en prenant implicitement la défense de la mafia du blé, au moment où les enquêtes de la Gendarmerie Nationales sont achevées et les conclusions, transmises au pôle judiciaire spécialisé.
Ainsi, le journal Ouest-France publiera en date du 1er mars 2021, un article intitulé » L’Algérie fait face à une pénurie de pâtes, voici pourquoi » suscitant notre curiosité sur les visées de telles publications puant « la commande » .

Le média français évoque l’arrêt de production en août 2020 des Moulins d’Amor Benamor, et son impact sur l’approvisionnement du marché local en pâtes mais tente pernicieusement de se soucier des ventres des algériens.

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-03-01/lalgerie-fait-face-a-une-penurie-de-pates-voici-pourquoi-9e5772db-195c-470b-b80e-5969d2d16ca8?fbclid=IwAR06RowHN9w6EWUoJM881V5CfM2j5mXPsKNMio5_MUKYILQCDJd2cEbFOvg

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires