Le ministère espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares s’oppose à remettre aux parlementaires de l’opposition les accords signés avec le Maroc lors du sommet de Rabat tenu en février dernier.
Au PP, ils l’ont formellement demandé, par voie parlementaire, le 17 mai dernier, sans obtenir de réponse. Avec l’avance électorale et la dissolution des Cortès, la pétition a expiré. Ils n’ont pas non plus reçu de réponse par des voies informelles.
Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, dément accuse le président du PP, Alberto Núñez Feijóo, de lancer des « canulars » en affirmant que les accords conclus entre l’Espagne et le Maroc sont inconnus. Albares l’a sommé de les lire « sur le site de la Moncloa » où, dit-il, « elles sont reflétées ».
Sur ledit site officiel, il y a de brèves notes préparées par les équipes de communication qui résument les accords conclus (Memorandums of Understanding, selon les notes elles-mêmes). Mais, à la date de clôture de cet article, les mémorandums eux-mêmes n’ont pas été publiés.
Par exemple, le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, a signé un mémorandum avec son homologue marocain pour une collaboration dans les domaines de la santé ou du développement des productions animales et végétales. Mais la question de la pêche et de l’agriculture au Maroc est délicate. Le Tribunal de l’UE a déclaré invalides les accords qui autorisent l’acheminement de tomates ou de poulpes de la ville sahraouie de Dakhla, par exemple, parce qu’ils sont extraits sans le consentement du représentant sahraoui, le Front Polisario. L’Espagne et le Maroc travaillent actuellement à la préparation de deux autres sur la pêche maritime, l’aquaculture et la lutte contre la pêche illégale, et sur l’agriculture.