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« L’anti-coup d’État », Macky Sall en posture retardatrice !

Par Moussa Diabaté

Depuis le top départ du processus de démocratisation du continent africain en 1990 à la faveur notamment du discours de La Baule, station balnéaire de la côte bretonne (France), des nombreuses organisations sous-régionales africaines à tous les niveaux condamnent l’ingérence des militaires dans la vie politique. Cet état de fait a poussé en 2001 la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à se doter d’un protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance en vue de prévoir les conflits de tous genres.

Mais le constat dans de nombreux pays africains, défie les pronostics de la démocratie, laissant de la place à la propension visible des militaires qui entendent jouer un rôle non négligeable dans la vie politique de leurs pays respectifs. Toute cette situation intervient dans un contexte de foisonnement de crises liées aux coups d’Etat militaires, qui renversent les présidents civils en cours de mandat.

En effet, le président sénégalais en a désormais conscient de la résurgence du nouveau variant qui concerne la prolifération des coups d’Etat et de l’inaction inégalitaire des chefs d’Etat à ne pas traiter au même pied d’égalité les changements anticonstitutionnels intervenus récemment dans trois pays du continent, Mali, Burkina Faso et Guinée.

Le dirigeant sénégalais veut sous son magistère à l’Union africaine marquer son autorité et son intransigeance face aux coups d’Etat militaires. Il l’a dit lors du 35e sommet de l’Union Africaine (UA), dont il dirige désormais la présidence tournante.

Interrogé par des médias en marge du sommet de l’Union africaine le samedi 5 février 2022 à Addis-Abeba, le président du Sénégal, Macky Sall, a fermement condamné les coups d’État successifs au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.

Il souligne : « Je condamne fermement ces coups d’État. On ne peut pas tolérer l’intervention des armées dans les processus politiques, quelles que soient les raisons. »

Son discours exprime un peu le mépris pour les démocrates africains, un aveu d’impuissance pour le peuple africain, et met en lumière la fébrilité patente des organisations sous-régionales africaines, qui n’arrivent plus à parler d’une même voix pour contraindre les militaires à ne pas interférer dans la vie politique.

 

 

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