Ce jeudi 15 juin, le Parlement européen a exigé que l’Espagne mène une enquête complète sur l’espionnage avec le programme Pegasus contre des membres du gouvernement, dont le président du conseil espagnol Pedro Sánchez, et dont il assure qu’il existe des « indices clairs » qu’il s’agit du Maroc.
Le PE appelle à une « enquête complète, équitable et efficace », dans laquelle tous les cas d’espionnage présumé avec Pegasus soient clarifiés, y compris les 47 cas liés au mouvement indépendantiste catalan et si le CNI a joué un rôle sur décision de justice.
Concernant l’espionnage subi par Pedro Sánchez sur son appareil mobile, le Parlement européen estime nécessaire de faire la lumière sur l’espionnage contre le président du conseil espagnol et d’autres membres de son gouvernement et exige que les autorités présentent des conclusions sur ces affaires, sur lesquelles il indique qu’il sont des « indications claires » de la paternité du Maroc.
Le Parlement européen termine sa commission spéciale sur le cyberespionnage avec le programme de la société sioniste NSO, après avoir étudié la situation dans des États membres comme l’Espagne, la Grèce, Chypre, la Pologne et la Hongrie pendant 14 mois.
Le député européen du Parti du Peuple espagnol, Juan Ignacio Zoido, a assuré que l’exécutif Sánchez doit donner des explications sur l’espionnage du Maroc et que le Parlement européen accuse son « manque de transparence ».
« Les citoyens européens ne savent toujours pas ce qui a été volé dans le téléphone portable du Premier ministre, qui l’a fait et pour quelles raisons. Et aujourd’hui, le Parlement européen exige officiellement qu’il clarifie ce qui s’est passé et réponde à nos questions », a-t-il ajouté.
Des policiers et magistrats belges espionnés par le Makhzen
Des policiers et magistrats belges ont été informés que leur téléphone présentait les traces d’un logiciel espion, annonce le média belge RTBF . Un logiciel espion techniquement avancé permet de prendre le contrôle du téléphone ciblé, de récupérer les messages (y compris chiffrés), les photos, les contacts et de déclencher des enregistrements (audio et vidéo) des conversations.
Dans certains cas, les analyses laissent supposer l’infection des téléphones par un logiciel espion, selon les éléments transmis aux personnes concernées. L’appareil du juge d’instruction Michel Claise fait partie des téléphones testés « positifs ». D’autres magistrat(s) et policier(s) ont été avisés du même résultat. La RTBF n’avance pas le nombre exact des terminaux téléphoniques touchés.
En juillet 2021, plusieurs médias internationaux, dévoilaient que des militants, des journalistes, des élus politiques ou encore des chefs d’entreprise avaient été espionnés grâce à Pegasus.