On assiste depuis quelques temps à une banalisation médiatique de certains concepts visant à maintenir l’influence de la France néocoloniale sur les esprits des algériens. Des concepts véhiculés par des cellules néocolonisées issues de la 5 et 6ème colonne.
Parmi ces concepts, qu’on a tendance à forger, et à inclure comme mot de passe dans les esprits des algériens, un concept a-historisue et antinomique, cette création hybride de « franco-algérien », un concept fallacieux destiné à tromper les Algériens au niveau des deux rives, voir le titre de l’article: » Français et Algérien et fière de l’être », quoi de plus antinomique, impossible d’être à la fois français et algérien, ce que la France ne peut obtenir par la compétition économique, veut l’obtenir à travers un nouveau zombie ou Caliban mercenaire, un personnage hybride créé de toutes pièces.
Pour mieux résumer la donne, nous sommes en présence d’une aporie et un diallèle. Aporie : Paradoxe logique, contradiction logique, réelle ou apparente. Diallèle : Cercle vicieux par lequel on cherche à prouver une proposition en partant de cette proposition même.
Comment peut-t-on digérer cette profonde incursion néocoloniale menée par des relais des nostalgiques de l’Algérie française, dans une France en pleine déconfiture, en plein déclin économique, politique, social et culturel, et qui vient d’adopter deux lois à savoir celles de l’immigration et des retraites via la règle « démocratique » de 49.3, et qui visent en premier lieu la communauté algérienne dont les binationaux, à quelques mois de la commémoration du 70ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre 1954, et de la tenue des présidentielles en fin d’année.
Dans un précédent article, Algérie 54 avait mis l’accent sur le mépris à l’égard de l’Algérie et son peuple, d’un des acteurs français, pied noir, originaire de Sétif, Jean-Louis Levet et qui tentait de revenir par la grande porte en Algérie via l’association France Algérie AFA, après avoir bien accompli « sa mission de prédation et de pillage » des richesses algériennes au temps d’El Isaba » entre 2013, jusqu’au 18 février 2019, quatre jours avant le début du Hirak. Jean-Louis Levet est soutenu dans ce nouveau agenda par un autre ténor de l’Etat profond français, Arnaud Montebourg, qui n’hésita par à évoquer des « perspectives pour l’économie algérienne » après avoir « vendu » les fleurons de l’industrie française aux multinationales quand il était membre du gouvernement dirigé par l’ancien président français François Hollande.
Le « Partenariat », ce concept de la supercherie de l’Etat profond français
Le concept de « partenariat » a été judicieusement bien banalisé par l’Etat français et bien relayé par les médias des deux pays, depuis la visite de l’ancien président français Jacques Chirac en Algérie en mars 2003. Une visite qui donnait espoir à un renouveau dans les relations entre les deux pays et qui a accouché à l’adoption d’une loi glorifiant la colonisation française en Algérie en février 2005, suivie de l’entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union Européenne, très bénéfiques aux entreprises du Vieux Continent, en premier lieu les entreprises françaises, et très préjudiciable à l’économie algérienne, qui perdait en 15 ans, près de 300 milliards d’euros.
Un accord qui avait permis aux entreprises et bureaux d’études et de consulting français de mettre la main sur les banques de données humaines, et financières du pays, sans pour autant réellement investir en Algérie, pour justifier ce qui est appelé »partenariat ». La France ne s’intéressait qu’au marché algérien, et elle n’a jamais eu l’intention de promouvoir un investissement productif susceptible de créer la richesse, et de faire bénéficier les algériens d’un transfert de la technologie.
Et pour mieux confirmer cette tendance, il est nécessaire de souligner, que la France compte mettre totalement la main sur les biens et argent des membres d’El Isaba, incarcérés en Algérie, dès leur condamnation définitive. Le Trésor public français s’accaparerait de 50% et les autres 50% seront attribués aux entreprises françaises leur permettant de les investir en Algérie.
Donc, ceux qui s’obstinent à chanter les louanges du « partenariat » entre les deux pays, font perdre à l’Algérie et son peuple du temps et de l’Argent. A bon entendeur