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France: deux professeurs de philosophie suspendus au pays de la liberté d’expression

Après le professeur de philosophie le panafricaniste Franklin Nyamsi, c’est autour de René Chiche d’être expulsé pour non-respect du « devoir de réserve ». 

Les deux professeurs de philosophie , sans salaires, ont été suspendus trois mois , respectivement à la mi-mars et à la mi-avril, en raison du caractère « outrancier » de leurs critiques publiques, sur les réseaux sociaux.

Quand l’un s’en est notamment pris à la politique du gouvernement sur le Covid, l’autre a attaqué la politique africaine de la France. L’Éducation nationale leur reproche d’avoir outrepassé leur « devoir de réserve ».

« J’ai été exclu de mes fonctions pour une durée de trois mois par un arrêté du ministre de l’éducation nationale en date du 11 avril 2023 considérant que certains propos que j’avais tenus sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision étaient contraire à « l’exigence d’exemplarité incombant plus particulièrement aux personnels enseignants » et « portaient atteinte à l’image et la réputation du service public de l’éducation nationale ». Ces reproches sont stupéfiants et nullement fondés » dira René Chiche.

Et d’ajouter « J’ai donc décidé de déposer un recours auprès du tribunal administratif pour faire annuler cet arrêté. J’ai confié au cabinet de Maître Jérémie Assous le soin de défendre mes intérêts contre le ministère de l’éducation nationale, ainsi que par voie de conséquence celui de défendre la liberté d’expression contre un pouvoir exécutif qui a tendance à outrepasser ses prérogatives en ce domaine comme en tant d’autres. Au-delà de ma situation personnelle, cette démarche intéressera tout professeur, tout personnel de l’éducation nationale et plus largement tout agent public : elle permettra en effet au juge de dire si un agent de la fonction publique, et dans le cas d’espèce un professeur, peut encore en France exprimer ses opinions sans être inquiété ».

Son collègue l’enseignant de philosophie et blogueur panafricaniste Franklin Nyamsi , victime d’une décision arbitraire du ministère de l’Education dirigé par Pap N’diaye avait dénoncé la décision « arbitraire » d’un tribunal français. Sa requête contre sa suspension des fonctions de professeur avait en effet été rejetée. Le ministère de l’Éducation nationale, qui a acté cette sanction, l’explique par son « atteinte au devoir de réserve ».

« L’arbitre a arbitré arbitrairement. J’en tirerai toutes les conséquences », avait souligné Franklin Nyamsi, ajoutant que « la lutte contre la mafia françafrique continue ». (lire: https://algerie54.dz/2023/03/28/le-professeur-franklin-nyamsi-suspendu/) et (https://algerie54.dz/2022/12/02/en-raison-de-son-opposition-a-la-politique-francaise-en-afrique-franklin-nyamsi-persecute/)

Trois journalistes français,convoqués par la DGSI

Trois journalistes français ,auteurs d’une enquête en 2018 sur des soupçons de trafic d’influence dans l’armée française avaient été convoqués le 14 décembre 2022, à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour des soupçons d’atteinte au secret de la défense nationale.

Benoît Collombat et Geoffrey Livolsi, auteurs de l’enquête « Transport aérien : soupçons de trafic d’influence dans l’armée », avaient été auditionnés,en compagnie de Jacques Monin, directeur des enquêtes et de l’investigation de Radio France. L’enquête avait été diffusée dans l’émission « Secrets d’info » sur France Inter et sur Internet.

Cette affaire a été peu médiatisée, par la doxa et n’a suscité aucune réaction de la part du corrompu parlement européen qui s’autoproclamait défenseur exclusif des libertés et des droits humains au même titre que cette ONG des pieds-noirs et nostalgiques de l’Algérie française surnommée Reporters Sans Frontières.

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