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Le logiciel révolutionnaire de Said Sadi et sa théorie du chaos

Par Tarek Benaldjia

Said Sadi, ne pouvant vaincre l’Algérie sur tout les plans, il s’oriente vers son logiciel révolutionnaire!

Alors que l’Algérie  vieille de plusieurs siècles fait face à un sérieux test de force et aux perspectives extrêmement sombres, Said Sadi lance aux activistes, agitateurs, anarchistes, contestataires, insurgés et insurrectionnels révolutionnaires,  un autre outil pour atteindre leur objectif d’indépendance.

Cette légitime ambition doit devenir un objectif politique avec tout ce que cela implique comme adaptations”, a-t-il estimé. Concrètement, il remet à nouveau sur la table sa proposition de la structuration du mouvement. “Le mouvement doit rapidement faire émerger des délégués de sa base et se doter de cadres dont il reste à définir les modèles et les fonctions. a-t-il écrit dans une contribution publiée jeudi 12 septembre 2019 sur sa page Facebook.

Cela devient un impératif de survie”, a-t-il estimé, en recommandant à ce que “le logiciel de la révolution soit reconfiguré sur le mode citoyen et uniquement citoyen”. Et de conclure : “Le choix est finalement simple. Être à la hauteur de l’Histoire ou revenir à la rugosité du despotisme primaire (…) L’espoir est encore permis mais le temps nous est compté.”

La réponse à la question : «Pourquoi les événements sont-ils aujourd’hui ce qu’ils sont en terre algérienne ?» tient, pour une large part, dans les points évoqués ci dessous.

Un logiciel pourquoi faire? 

Le moyen par excellence utilisé dans le logiciel de la révolution de Said sadi, est de forcer le gouvernement-ciblé (Algérie) à démissionner et/ou intégrer les variables de l’origine ethnique, la religion, l’histoire, les limites administratives, la géographie physique et les disparités socio-économiques, dans l’élaboration d’analyses complètes qui démontrent les faiblesses de notre pays face aux guerres hybrides.

Conséquemment les hybridés vont aggraver involontairement les diverses différences sociopolitiques qui ont déjà été identifiées dans ce logiciel, dans le but de créer des clivages de ressentiment autour de l’identité nationale. Les populations ainsi clivées sont alors plus sensibles au pré-conditionnement de la société et au travail de sape des réseaux parallèles.

Tout ce qui était caché hier, toutes les manigances passées secrètes par l’agresseur géopolitique (L’Alliance multinationale avec  son front de l’intervention international) se font désormais au grand jour en algérie . Deux raisons à ce changement de comportement de la part de Said Sadi: un mépris extraordinaire envers le peuple algérien et une accélération de l’agenda politique qui l’oblige à avancer ses pions beaucoup plus vite. Une détermination farouche à décider du destin d’un peuple par-dessus et contre sa volonté.

Ma crainte est que derrière le logiciel de la révolution se cache des entités organisationnelles plus profonde et plus dangereuse, car elles ne sont pas facilement vues et observées par ceux qui suivent les événements avec une extrême prudence. Ces entités ne font pas parties de ce  » logiciel », mais elles relèvent  en fait du statut d’entités secrètes du même schéma que ceux ayant signé le pacte avec Wall street ,  associations, ONG politisée (liées dans la plupart des cas à la Fondation Soros et / ou au National Endowment for Democracy – NED).

A quel jeu joue Said Sadi ?

Said Sadi, joue avec les nerfs des gens, les égarent, les aident politiquement, sensibilisent sa communauté, ses fidèles et construisent l’infrastructure nécessaire à une intervention internationale! Sinon pourquoi une telle perspective tant sur le contenu des actions que sur sa gouvernance et son financement ? Cherche-t-il  à faire entrer l’Algérie dans une « situation de chaos » liée au processus de « prise du pouvoir de l’Intérieur » pour contrôler l’Algérie, ou s’agit-il de former une autorité illégitime et l’imposer aux algériens, ré-emprisonner la nation sans condition derrière les murs de l’axe de la tutelle ( le front de l’intervention international) comme cela fut en Turquie avec Fathallah Gulun contre son rival le président Erdogan dans un coup d’Etat avorté en l’an 2015.

Il est évident que cela avait été découvert par les stratèges gardien de la bête et leurs alliés dans leurs recherches préparatoires sur l’Algérie, mais ils ont largement sous-estimé la nation vis-à-vis de ses forces vives du pays, en pensant qu’ils pourraient avec succès provoquer un retour aux années des coups d’Etats successifs et déstabilisateurs qui avaient suivi l’indépendance !

Il apparait que Said Sadi est dérangé de voir l’État préserver sa notoriété et que ses institutions continuent à s’acquitter normalement de leurs missions, en dépit de cette crise ! N’était-il pas exacte qu’il s’agit d’une revendication non objective et irraisonnable, voire dangereuse et malveillante, qui vise à déposséder les institutions de l’État de ses cadres et les dénigrer?

Ceux qui s’ingèrent sont ceux qui y ont un intérêt et qui en ont les moyens. Ils s’appuient très habilement sur la triple opportunité qui leur est offerte par malheureux parcours de circonstance : l’usure du pouvoir en place et de son chef, l’indéniable crise économique et sociale imputée à la gouvernance du président élu, et l’échéance électorale prévue pour la nouvelle Constitution. Ils s’appuient aussi sur les moyens techniques (réseaux sociaux), et les moyens financiers et humains dont ils disposent.

Les gens qui commencent sincèrement à croire en les idéaux de la révolution de sourire sans se douter que ces idéaux ont été induits par  des organismes américains d’exportation de la démocratie qui en vérité possèdent de fieffés superviseurs (ainsi, des universitaires réputés, comme Francis Fukuyama, théoricien de « la fin de l’histoire ») et des budgets colossaux, pour être le carburant de telles révolutions. La société elle-même est déstabilisée, les fondements sociaux sont compromis, le respect pour le gouvernement disparaît, l’insatisfaction augmente, et l’économie est tout sauf dans un état normal. La révolution de sourire, devrait-elle être un succès ou un demi-succès, est suivie par des approches plus directes qui peuvent finalement conduire à des opérations militaires comme en Irak, en Syrie et en Libye. 

Comme vous pouvez l’établir, les ennemis de l’Algérie s’installeront dans le pays sans tirés un seul coup de feu! On peut citer pour les plus anciennes : Solidarność en Pologne et la Révolution de velours en Tchécoslovaquie.

De telles méthodes et thèses sont catégoriquement rejetées, car l’Algérie a besoin aujourd’hui de ceux qui se sacrifient pour elle et qui élèvent l’intérêt suprême de la patrie au-dessus de toute considération, de ceux qui font preuve d’intégrité, de sagesse, de sérénité et de clairvoyance, ceux qui haussent le niveau du débat et s’élèvent au dessus des questions secondaires et s’écartent de la surenchère, car il s’agit de l’avenir du peuple et du destin de la nation .

Bien sûr, les tenants du clan «Said Sadi» vont hurler «au complotisme » à la lecture de cet article. C’est une technique désormais bien connue pour discréditer les individus dont les points de vue s’écartent de leurs positions officielles. Mais cela n’empêchera pas ceux qui réfléchissent encore par eux mêmes de se poser les bonnes questions.

En vérité , le Hirak ne nous a pas légué l’amour de la patrie et du drapeau ainsi que le courage comme des héritages sacrés!  Nos ancêtres nous ont enseigné que la nation est importante, si nous la détruisons, nous n’aurons jamais plus de patrie. Ces caractéristiques majestueuses qui seront transmises aux futures générations vont continuellement illuminer notre marche vers l’avenir et nous rendre puissants. Nous ferons la fierté de nos ancêtres en poursuivant la lutte qu’ils et elles ont amorcée il y a si longtemps. Ils se sont battus pour la liberté d’expression et nous l’avons obtenue. Si nous prenons le territoire que nos ancêtres ont construit avec tant de peine et que nous l’abandonne par des forces obscurantistes et la nécessité de sauvegarder ses acquis de la modernité, que restera-t-il de la nation et de la patrie de notre peuple ? 

Les indices ne manquent pas dans la crise algérienne

Contrairement à la gouvernance de plusieurs pays arabes, l’Algérie a refusé de rejoindre la grande coalition saoudienne, soutenue par les occidentaux, dans son intervention armée au Yemen. 

En outre, depuis le début du conflit syrien l’algérie a entretenu de bonnes relations avec celle de Bachar el Assad en Syrie et refusé de participer à la curée et au démembrement de ce pays programmé par les occidentaux et certains de leurs alliés arabes au profit de l’État hébreu.

 Enfin, l’Algérie des principes de novembre reste l’un des derniers bastions arabes dans la défense de la cause palestinienne. Chacun peut comprendre que cette position indispose l’État hébreu et son puissant allié US qui peuvent y voir un obstacle sérieux au « deal du siècle ».

Tous ces énoncés sont le résultat de tentatives de recherche d’une nouvelle « opposition » en Algérie, ou laissez-moi l’appeler le parti de «l’ingérence interne » 

C’est une des caractéristiques qui fonctionne le mieux à l’avantage de la guerre asymétrique. Vu sous cet angle, le jeu frauduleux auquel nous fait jouer cet individu louche dont-il faut se méfier, devient beaucoup plus clair : pourquoi Said Sadi, fait une priorité de la reconfiguration d’un logiciel ? Pourquoi est-il prêt à jeter d’innombrables ressources humaines dans cette entreprise? Enfin, il y a la méthode, les techniques et les moyens utilisées pour organiser un chaos de plus ou moins grande ampleur, préalable indispensable à l’avènement d’un nouveau régime. Ils constituent également de précieux indices. Après tout ne dit-on pas que  « Tout esprit profond à besoin d’un masque »  Les appels à la révolution (chez nous) relèvent désormais du grand classique autant que du meilleur comique troupier. Elles pourraient même devenir contre-productives en révélant, à l’avance, le dessous des cartes aux observateurs les plus avertis.  

C’est dans ce contexte que L’armée Algérienne s’est engagée dans sa lutte

Nos comptes aujourd’hui, les tentatives de coup d’Etat consécutives, les menaces de guerre ouvertes, les plans d’assiégeâmes venant de nos frontières, les efforts pour nous étouffer de l’intérieur par le terrorisme, les mouvements contestataires, la radicalisation de journalistes, d’hommes d’affaires et de lobbys puissants que d’intérêts.

Si nous ne percevons pas notre géographie dans son ensemble, si nous ne pouvons pas intégrer ce qui se passe dans l’arène mondiale comme un calcul complexe d’une force de frappe comparable à celle d’une puissance redoutée , si nous n’accélérons pas nos revendications et ne construisons pas la force nécessaire adaptée à toutes les situations, si nous ne transformons pas notre langage politique, notre langage de sécurité en conséquence, nous serons les perdants de ce siècle !

Aucun plan politique n’est au- dessus de notre pays, de notre patrie l’Algérie. Les aspects négatifs de l’organisation gouvernementale et ses membres au pouvoir, ni les objections qui s’y opposent, donnent à tout le monde le droit ou la légitimité de nous obliger à reconfigurer ce logiciel et à  faire face aux scénarios qui ont déjà été identifiés.

 Aucun projet politique extérieur ne pourra trouver du terrain dans ce pays avec une telle « dérive ». N’était-il pas exacte qu’il s’agit là d’une revendication non objective et irraisonnable, voire dangereuse et malveillante, qui vise à déposséder les institutions de l’État de ses cadres et les dénigrer?

Cette histoire de logiciel, intéressante à plus d’un titre, d’où la nécessité de rester vigilant et prudent surtout en ses moments difficiles que traverse l’Algérie aux travers les revendications douteuses surtout celles émanant des cellules dormantes (berbéro-sioniste) médias mensonges et hommes politiques qui œuvrent à faire perdurer la crise et la rendre plus complexe. 

Il va sans dire que tout ceci n’est pas la conséquence accidentelle des conflits au Moyen-Orient élargi en Afrique, mais un objectif stratégique de « l’Alliance multinationale ?

Nous ne laisserons plus l’Algérie, qui dans le passé a perdu son temps et son énergie en raison de l’instabilité politique, des troubles sociaux et de nombreuses attaques insidieuses à l’intérieur et à l’extérieur, tomber à nouveau dans le même piège. 

Nous continuerons à faire tous les efforts pour renforcer la nation en préservant son unité et sa fraternité. Un par un, nous allons déchirer les scénarios de coup d’état et d’intrigue politique de ceux qui n’hésitent malheureusement même plus à exprimer leur animosité envers notre pays même en public. 

Aujourd’hui, il y a une algérie qui est confiante, qui connaît son potentiel, consciente de son pouvoir réel et de sa capacité de manœuvre, et qui peut transformer le soutien reçu en résultats concrets. Comme ça, ils comprendront que le pays a le pouvoir politique, économique et militaire de déchirer les cartes et les documents immoraux qui lui sont imposés.

Voilà qui devrait faire réfléchir les adeptes pro Said Sadi et sa soi disant logiciel révolutionnaire. Les algériens sont déterminés à ne pas abandonner les richesses et les ressources de l’algérie à ceux qui s’alimentent des crises et du chaos.

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