A la une, Contribution

Lucidité chiraquienne sur les bienfaits civilisateurs de la France en Afrique

Par Djeha
Je voudrai partager quelques pages de l’histoire récente de la France et aussi de notre pays. Je commence par le meilleur…
Un éclair de sympathie, une déclaration d’amour chiraquienne pour l’Afrique:
Pour éviter que certains d’entre vous ne se méprennent…

* Chirac avait oublié ça :

« Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. C’est peut-être vrai qu’il n’y a pas plus d’étrangers qu’avant la guerre, mais ce n’est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d’or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier, il devient fou. Il devient fou. C’est comme ça. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela. »

J. Chirac, 19 juin 1991, au cours d’un dîner-débat du RPR.

Il avait aussi oublié la loi de février 2005 qu’il a laissé passer sur les « bienfaits de la colonisation ».

« La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d’Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. » Loi n°2005-158 du 23 février 2005.

L’ambassade algérienne en France à l’époque ne l’a pas vu passer non plus. Les diplomates algériens étaient alors occupés à vaquer à leurs affaires…

Ils ne s’étaient rendu compte de ce que bricolaient les honorables locataires du palais Bourbon qu’à l’orée de l’été, après la protestation d’historiens de la Ligue de l’enseignement, Claude Liauzu, Gilbert Meynier et Gérard Noiriel, initiateurs de la pétition « Colonisation : non à l’enseignement d’une histoire officielle », lancée dans Le Monde du 25 mars.

* Quelques mois plus tôt, le dimanche 15 août 2004, à bord du porte-avions « Charles-de-Gaulle », J. Chirac, a décerné la croix de la Légion d’honneur à la capitale algérienne, en tant que capitale de la France libre. Bouteflika nous a tous humiliés en la recevant des mains du président français. Le pire est que sa présence aux cérémonies du débarquement a été fortement critiquée par une quarantaine de députés UMP.

Rien que pour ça, le hirak mérite notre éternelle reconnaissance.

* Les larbins ne manquent par chez nous. Exemple:

– Le chef historique du Front islamique de salut (FIS), Abassi Madani, qui vivait en exil volontaire au Qatar, a lancé dimanche un appel en faveur de la signature d’un traité d’amitié entre l’Algérie et la France. (Associated Press, dimanche 04 juin 2006)

* Quelques jours plus tard, c’est le ministre de l’intérieur français qui honore les travailleurs étrangers en France de son amitié, le futur glorieux président français qui succèdera à J. Chirac en 2007. Ci-après en témoigne une dépêche de Reuters du jeudi 22 juin 2006.

Nicolas Sarkozy, dans un discours prononcé à Agen (Lot-et-Garonne) dans la perspective de sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, le président de l’UMP a repris un thème qu’il avait testé le 22 avril devant de nouveaux adhérents de l’UMP.

Il a dénoncé pêle-mêle « ceux qui ont délibérément choisi de vivre du travail des autres, ceux qui pensent que tout leur est dû sans qu’eux-mêmes ne doivent rien à personne (…), ceux qui, au lieu de se donner du mal pour gagner leur vie, préfèrent chercher dans les replis de l’Histoire une dette imaginaire que la France aurait contractée à leur égard (…), ceux qui préfèrent attiser la surenchère des mémoires pour exiger une compensation que personne ne leur doit plutôt que de chercher à s’intégrer par l’effort et par le travail. »

« Ceux qui n’aiment pas la France, ceux qui exigent tout d’elle sans rien vouloir lui donner, je leur dis qu’ils ne sont pas obligés de rester sur le territoire national ». « S’il y en a que cela gêne d’être en France, qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas ». Sa formule avait déchaîné les critiques (…) à l’extrême droite, prompte à dénoncer un plagiat.

Le scrutin qui a rendu son verdict hier en Italie annonce ce qui se passera bientôt en France et un peu partout en Europe où le paysage politique du continent noircit à vue d’œil.

… « Le cauchemar continue », comme disait l’autre…

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