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Médias, « censure » et « répression » en Algérie:La fausse-route du « Monde diplomatique »

Par Abdellali Merdaci    

 Relativement au métier d’informer, l’intégrité de l’enquête journalistique se perd-elle dans les colonnes du prestigieux « Monde diplomatique » ? Dans son article à l’intitulé tapageur « Censure et répression au Maghreb. Informer à ses risques et périls » (1), le journaliste Pierre Puchot, collaborateur de la publication, consacre une partie de son investigation à l’Algérie. Mais le résultat est d’une légèreté qui jure avec le professionnalisme du titre.

L’enquêteur se base sur les déclarations recueillies auprès de Khaled Drareni, animateur du site d’information en ligne « Casbah Tribune », correspondant de la chaîne européenne TV5 Monde et de l’ONG française Reporters sans frontières (RSF), et de Lounès Guemache, copropriétaire et co-fondateur de « Tout sur l’Algérie » (TSA), édité à Paris, longtemps présenté comme le premier titre d’information en ligne sur l’Algérie. Une déclaration d’Ihsane El Kadi, directeur de « Maghreb Émergent » et de Radio M est exceptionnellement rapportée dans cette enquête. Si Drareni et El Kadi appartiennent à la corporation des journalistes algériens, Guemache est plus connu comme investisseur français dans les médias (2).

Dans une investigation honnête, sans opinion préconçue, l’enquêteur Puchot aurait pu pressentir au titre d’un panel de vérification d’autres journalistes de la presse algérienne qui ne sont pas nécessairement dans une attitude d’opposition déclarée au pouvoir d’État, qui auraient apporté un contrepoids critique aux positions tranchées de Drareni, Guemache et El Kadi. À côté d’un important conglomérat d’État dans l’audio-visuel, d’une trentaine de télévisions, souvent de droit étranger, possédant des rédactions accréditées à Alger, près de deux-cents titres de la presse publique et privée paraissent régulièrement en Algérie. Sont-ils tous arrimés à une doxa de l’État sur le métier d’informer et hors des critères administratifs de création ou d’accréditation des titres de presse, sont-ils soumis au contrôle de leur contenu ? Le journalisme en Algérie est-il l’otage de la « censure » et de la « répression » de l’État, de ses polices et de ses tribunaux ?

Entre presse écrite, radios et télévisions plus de quatre mille journalistes et assimilés exercent dans les rédactions algériennes, mais ce sont spécialement cinq trublions, notamment Saïd Boudour, Sofiane Marakchi, Mustapha Bendjama, Khaled Drareni et Ihsane El Kadi, qui ont actuellement maille à partir avec les services de police et les tribunaux (3). Il convient de relever que toutes les assignations reçues par ces journalistes pour comparaître devant la justice sont en relation avec la poursuite du néo-hirak dans une Algérie qui est entrée pleinement dans la légalité institutionnelle après la chute des frères Abdelaziz et Saïd Bouteflika et de leur oligarchie, le 2 avril 2019 et la fin de mission de l’État et du gouvernement intérimaires de MM. Bensalah et Bedoui. Pourquoi Tuchot n’est-il pas venu le vérifier sur le terrain de son enquête pour en produire l’intangible preuve de « censure » et de « répression » des journalistes en Algérie ? Depuis l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, suivie du referendum du 1er novembre 2020 approuvant une Constitution révisée et l’élection, le 12 juin 2021, d’une Assemblée nationale pluraliste, l’Algérie a accédé à un fonctionnement éthique de ses institutions politiques. Or, le néo-hirak, qui a marché chaque vendredi contre les institutions de la République, la présidence,  le gouvernement et l’armée, n’a aucun lien avec le hirak originel du 22 février 2019 – le « hirak béni », pour reprendre la pieuse formule de M. Tebboune.

Infiltré par les islamistes de Rachad, héritiers du FIS dissous et de ses groupes islamistes armées, tuant 200000 Algériens dans les années 1990, les séparatistes kabyles du MAK dont l’Algérie a éprouvé, ces dernières semaines, les terribles nuisances (4), épaulés par des « printanistes » sous la férule du triumvir Youcef Bouchachi, Zoubida Assoul et Karim Tabbou, encadrés et financés par la National Endownent for Democracy (NED), un organisme américain de « démocratisation » du Grand Moyen Orient (5), le néo-hirak poursuit un objectif unique : provoquer la destruction du pouvoir d’État par la violence de la rue. Cette conspiration qui veut briser l’unité et la souveraineté de l’Algérie pour en faire une nouvelle Libye au Maghreb, est soutenue par les troupes du MDS, marxiste-léniniste, et du PST, trotskiste, rompant avec une approche apaisée de la politique. Proche des « printanistes » algérois, Abdelouahab Fersaoui, président du Rassemblement algérien de la jeunesse (RAJ), résumant la philosophie de ces groupuscules d’agitateurs contre l’État légal, a déclaré « […] On ne peut pas réduire la démocratie à la convocation de l’électeur aux urnes » (6).

Le néo-hirak, n’a aucune légitimité populaire dans un pays démocratique où il existe une opposition inscrite dans un large arc de partis politiques aux divers ancrages idéologiques, de l’islamisme « soft » aux démocrates de toutes chapelles. C’est dans le contexte de marches non déclarées auprès des autorités administratives de l’État que sont arrêtés, parfois jugés et emprisonnés, des dizaines d’activistes et parmi eux Khaled Drareni et les journalistes dont il cite les noms à Pierre Puchot après les avoir communiqués à RSF, qui s’emploie perfidement, d’année en année, à classer l’Algérie au bas du tableau de la liberté de la presse dans le monde. L’État algérien pourchasse-t-il quatre mille journalistes et met-il le feu dans leurs rédactions ? C’est une situation absurde.

Il convient de rappeler que le pouvoir d’État algérien n’est pas une dictature criminelle et qu’il fonctionne dans le cadre de lois et d’institutions reconnues universellement. La France officielle de M. Macron a interdit les « Gilets jaunes », considérés comme un mouvement fasciste, leurs marches et leurs ronds-points. Pourquoi l’État algérien ne se défendrait-il pas contre des activistes issus des cercles « printanistes » de la bobocratie d’Alger et des organisations réputées terroristes et séparatistes ?

Une « figure du mouvement de contestation »

Pierre Puchot a au bout du fil Khaled Drareni, élargi de la prison de Koléa, depuis le 25 février 2021, gracié comme d’autres activistes par le président Tebboune. Le directeur-propriétaire de « Casbah Tribune » dresse un bilan noir de la liberté de la presse en Algérie,  subissant « l’une des pires périodes de son histoire ». Il est vrai que le journaliste de quarante-et-un ans, né le 10 mai 1980 à Alger, en est reconnu plus à l’étranger qu’en Algérie comme le chevalier blanc. Dans son édition du 14 septembre 2020, dans l’attente d’un verdict du tribunal d’Alger où il comparaissait pour « attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale », le site Internet de « Reporters sans frontières » s’interroge crûment : « Khaled Drareni est-il le symbole de la liberté de la presse ? » Drareni, en toute conscience, endosse cette posture que lui attribue une ONG française qui mène une infinie guerre contre l’Algérie dans une perspective néocoloniale.

Distinction – ou consécration – sans fondement dans l’histoire actuelle de la presse algérienne ? Khaled Drareni entame la carrière de journaliste en 2004, faisant un bref passage entre 2004 et 2008 dans la presse écrite, à Alger, à « La Tribune », aujourd’hui disparu, et à « Algérie news ». Après avoir quitté la presse écrite, il s’est fait principalement connaître comme animateur de talk-shows télévisés à « DzaïrNews » (propriété de l’oligarque Ali Haddad, membre du clan Bouteflika) puis « Ech Chourouk », entre 2014 et 2019, avant de créer son journal en ligne « Casbah Tribune », de devenir le correspondant à Alger de TV5 Monde au moment singulier de l’avènement du hirak et de la fronde populaire contre un cinquième mandat annoncé du président Bouteflika et, accessoirement, surnuméraire à Radio M. Sans carte de presse nationale et sans accréditation internationale du ministère de la Communication.

Sous le nom de Khaled Drareni, la consultation de sites de recherches sur Internet n’enregistre aucune production réelle de journaliste qui pourrait témoigner d’un savoir-faire et d’une culture du métier d’informer. La collecte est peu édifiante, voire décevante : des dizaines de pages et des centaines de références se rapportant exclusivement à ses démêlés avec la justice – où même le numéro d’écrou du prisonnier de Koléa est martelé à l’envi. Cette actualité juridique de l’intéressé et ses prolongements, notamment dans la presse française qui en a patiemment tissé la légende de défenseur acharné de la liberté de la presse, marque l’inanité d’une fonction de journaliste sans travaux déterminants. Mais, Khaled Drareni est un journaliste sans œuvre, tout juste habile à entretenir le buzz autour de sa personne. J’aurais bien voulu lire, écouter, regarder un grand texte, un documentaire de radio ou de télévision de ce journaliste pour m’attacher au professionnel et comprendre sa voie dans le métier d’informer. Des talk-shows, ici et là ? Aux États-Unis d’Amérique, ils relèvent plus de l’« Entertainment » que du journalisme. En France, il est difficile d’attribuer une carte de presse sans complaisance à Thierry Ardisson, Cyril Hanouna ou Yann Barthès, qui se positionnent plus dans le registre du spectacle et du divertissement que de l’information. Je n’ai pas trouvé ses « Controverses » sur la télé de Haddad pour en juger.

Au hasard de ma recherche sur le Net, je tombe sur une biographie de Khaled Drareni publiée par le site « Izzoran », qui indique ses différentes postes de travail et donne en une seule ligne ce qui le distingue dans sa claire vérité : « Figure du mouvement de contestation Hirak, il est arrêté et incarcéré par les autorités algériennes en mars 2020 » (7). C’est dit nettement : c’est un activiste du hirak et non un journaliste qui a été arrêté, déféré devant un tribunal et condamné pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Ces imputations sont justifiées lorsqu’on se lève contre un pouvoir d’État légal sous la bannière d’un « printanisme » stipendié à des puissances étrangères, de Rachad et du MAK recherchant l’éclatement du pays. Interrogé sur la chaîne de la télévision nationale par des directeurs de médias, le 20 septembre 2020, le président de la République rejette le fait que Khaled Drareni soit poursuivi en tant que journaliste, notant que son affaire « n’avait rien avoir avec le journalisme » (8).

Pourquoi la presse française, interface de la presse occidentale, en a-t-elle fait un héros de la presse et de la liberté de la presse pour l’armer contre le pouvoir d’Alger ? Le fait est que le marcheur Khaled Drareni n’a pas été arrêté en sa qualité de journaliste et de « militant de la liberté de la presse ». Son journal en ligne,  toujours repérable et lisible sur le Net, n’a été ni censuré ni suspendu, ni interdit. Mais les amis et soutiens français du « rebelle » Drareni, qu’ils ont nourri de leurs propres mensonges, ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. Au mois d’octobre 2020, son portrait sur une bâche de 300 m2 a été suspendu par RSF quelque part dans Paris pour alerter sur une personnalité de la presse mondiale brimée par le pouvoir d’Alger. Et, la presse européenne, notamment « Le Courrier international », l’inscrit dans un vaste bilan de journalistes victimes du terrorisme d’État dans le monde (9). Voilà le travail de la France et des Français, qui n’hésitent jamais à récupérer le moindre « refuznik » algérien pour l’établir comme un mythe moderne. Pierre Puchot n’ignore pas que Drareni n’a rien réalisé de durable pour marquer l’histoire de la presse algérienne, qu’il sait à peine marcher (pas nécessairement dans le bon sens de l’Histoire) et entonner des chants séditieux contre l’État algérien.

Dans une lettre adressée au président Tebboune, le 31 mars 2020, dix jours après l’arrestation de son fils, M. Sid Ahmed Drareni, militant de la Guerre d’Indépendance et frère d’un des fondateurs du syndicalisme algérien Mohamed Drareni, écrit : « Khaled a toujours fait son travail de journaliste en professionnel. Et en patriote. Ni le journalisme, ni le patriotisme ne sont des délits ou des crimes au regard des lois du pays » (10). Or, le président Tebboune a pu mettre directement en cause Khaled Drareni pour intelligence avec « des ambassades étrangères » (11). Aurait-t-il été débriefé, entre autres, par les « services » de l’ambassade de France au sortir d’une marche ? Si c’est le cas, où sont le « professionnalisme » et le « patriotisme » ?

L’imbroglio Guemache

Lounis Guemache, autre intervenant dans l’enquête du « Monde diplomatique », aura surtout raconté les déboires de son journal en ligne TSA (« Tout sur l’Algérie »), dont la diffusion sur le réseau national d’Algérie Télécom a été bloquée, au mois de juin 2019, par le gouvernement intérimaire de M. Bedoui. La sanction qui frappe TSA, qu’il n’explicite pas, a été maintenue sous la présidence de M. Tebboune. Il peut ainsi ironiser sur une « Algérie nouvelle » rétive au « changement ».

Mais qui est donc Lounès Guemache, fondateur avec son frère Hamid, de TSA ? Comme il le rapporte à « Médias DZ » (12), site d’information en ligne algérien, il était, en 2006, un cadre de la direction d’Orange, l’opérateur historique français de télécommunication, chargé de la recherche de contenus pour les cadres de l’entreprise. À cette période, une note confidentielle de l’opérateur Orange prévoyait dans un temps relativement court que l’information en ligne allait prendre le pas sur la presse écrite, condamnée à disparaître. Cette prospective devait mobiliser Lounès, vaguement pigiste au « Journal du dimanche » (Paris) et au « Quotidien d’Oran » (y insérant des articles non signés), et son frère Hamid, journaliste à la rédaction centrale de l’AFP, agence gouvernementale d’information. Français d’origine algérienne, les Guemache se sont lancés – ou ont été lancés ? – dans un pari sans grands  dommages. Ils créent, à Paris, « Tout sur l’Algérie » (TSA), une entreprise de droit français, promise à une rapide consécration.

TSA commence son activité en 2007, parvenant au gré d’un développement aussi imprévu qu’inouï à installer deux rédactions, à Paris et à Alger, et un matériel sophistiqué permettant l’accès simultané du site à des dizaines de milliers d’internautes. L’écrivain et journaliste Marc Endeweld rappelle les liens de Lounès Guemache avec son cousin Français Touazi et sa cousine Claire Tassadit Houd, activant dans les réseaux occultes de la politique française, entre autres au service du candidat à la présidence de la République, Emmanuel Macron : « François Touazi tisse au fil des années un réseau d’influence aussi bien à Paris qu’à Alger. Son cousin Lounès Guemache, un ancien pigiste du ‘‘Journal du dimanche’’, devenu le directeur de la rédaction du site algérien ‘‘Tout sur l’Algérie’’, lui ouvre de nombreuses portes. En France, Touazi s’engage dans la promotion de la ‘‘diversité’’, en travaillant sur le sujet avec Claude Bébéar qui a fondé l’Institut Montaigne, le think tank libéral, ou avec sa cousine Claire Tassadit Houd, qui a grandi à Dreux comme lui » (13). Il est vrai que les Guemache vont servir l’État français, sans distinction de familles politiques au pouvoir, et les institutions économiques et de formation françaises. François Touazi, passé par le cabinet de Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, relayé et introduit par eux, aura suscité l’ouverture à Alger de sections de grandes écoles françaises (14). Le retentissement de TSA, principalement en Algérie, aura gonflé le carnet d’adresses de Lounès Guemache, enrôlant tour à tour capitaines d’industrie, hauts fonctionnaires de l’État, ministres et généraux de corps d’armée et même de brillants journalistes (Mohamed Benchicou, Hafid Derradji), jetant dans son escarcelle l’écrivain du premier rang Rachid Boudjedra, qui reste un potentiel Prix Nobel de Littérature du continent africain. Tous lui mangeront dans la main. Son carnet d’adresse est une sorte de pince-monseigneur ouvrant les portes cadenassées de la capitale et même les bunkers de l’establishment algérien, tout près de la Mouradia.

Lounès Guemache aura servi non seulement son cousin François Touazi, mais des industriels, des grands commerçants et des agents de tout poil des « services » et de la diplomatie française. En 2017, TSA est parmi les premiers et rares organes de presse à interviewer le président Macron qui venait de poser ses valises à l’Élysée. Renvoi d’ascenseur ? Certainement, mais aussi – selon des observateurs avisés – message codé au système Bouteflika : les Guemache et TSA sont des protégés de la France. Au-delà des palais de la République, Lounès Guemache savait entretenir des relations dans des cercles obscurs et parfois dans le petit milieu, n’excluant pas, comme dans le cas de la pizzeria « Casa Nostra », victime des attentats islamistes du 13 novembre 2015, à Paris, de se mêler aux tribulations d’une affaire glauque, mettant aux prises dans des péripéties scabreuses un journaliste free lance français Karim Ould Aouadia, le quotidien anglais « Daily Mail » et « Le Petit Journal », animé par Yann Barthès sur « Canal plus » (15).

Jusqu’à quel point Lounès Guemache, patron d’une entreprise de presse de droit français, qui n’a pas d’existence fiscale en Algérie, serait-il associé aux embrouillaminis de l’activisme « printaniste », islamiste et séparatiste contre l’État algérien ? Il est difficile de le savoir : la seule certitude, c’est qu’il a perdu toute influence dans le pays depuis la chute des frères Bouteflika. Ne se répète-t-il pas dans les gargotes huppées de la capitale que le régime déchu réservait son rond de serviette à ses bruyantes agapes ? De cette rupture consommée, en est-il resté une froide amertume ? Au printemps 2019, dans le staccato des marches du hirak, Lounès Guemache déploie ses rédactions parisienne et algéroise contre l’État intérimaire de MM. Bensalah et Bedoui. Ceux-ci n’ont-ils pas réagi en conséquence en faisant l’injonction, au mois de juin 2019, à Algérie Télécom de bloquer la diffusion de TSA ? Imparable revers de fortune.

Les raisons du blocage de TSA n’ont été ébruitées ni à Alger, ni à Paris. Comme c’est la règle dans le fonctionnement des gouvernements algériens, la ministre de la Poste, des Technologies de l’Information et de la Communication n’a jamais répondu sur l’origine de cette décision. Mme Houda Feraoun, ministre de tutelle d’Algérie Télécom, au moment des faits, dort présentement en prison, poursuivie dans le cadre d’affaires de corruption qui ont accablé le règne décrié des frères Bouteflika, de leur clan et de leurs oligarques. Et, rien n’indique une évolution dans le dossier du journal en ligne français, qui n’est plus accessible au lectorat algérien, même avec un VPN.

Simple accroc ? En 2019, Hamid Guemache, directeur de la publication de TSA et son représentant devant la justice, est convoqué devant un tribunal d’Alger pour avoir publié sur son site le fac-similé d’un document secret de la Direction générale des Finances au ministère du même nom relatif à « la nécessité de réinvestir 30% de la part des bénéfices des exonérations fiscales accordées aux investisseurs ».  Écartant le verdict d’une année de prison requis par le procureur de la République, le juge a retenu plusieurs amendes détaillées par « Figarovox », reprenant l’AFP dans son édition du 6 novembre 2020 : « Le tribunal algérois de Sidi M’hamed a condamné […] TSA à verser trois amendes : 500.000 dinars (3.300 euros) pour l’entreprise, 200.000 dinars (1.320 euros) pour son directeur de publication et 200.000 dinars (1.320 euros) pour le journaliste ayant rédigé l’article au centre du litige » (16).

Devant Pierre Puchot,  Lounès Guemache se garde d’en rajouter, s’exprimant davantage en gestionnaire qu’en militant d’une quelconque cause politique algérienne. D’après les chiffres qu’il confie à l’enquêteur français, le site d’information qu’il dirige est passé de vingt-cinq millions de clics mensuels à cinq millions, perdant 90 % de ses recettes publicitaires. Aujourd’hui, « TSA » fonctionne sur la trésorerie propre des frères Hamid et Lounès Guemache et ne salarie que cinq journalistes permanents dans sa rédaction algéroise qui en accueillait vingt-cinq dans son heure de gloire.

Lounès Guemache accuse des forces obscures tapis dans les coulisses du pouvoir algérien de la détérioration de la présence de TSA en Algérie. Faudrait-il pour autant supposer que dans son accoutrement d’acteur masqué de la « Françalgérie » il soit éloigné des sauteries politiques des bobos d’Alger ? Dans une vidéo de Radio M, encore visible sur le Net, il est l’invité de la rédaction de la radio d’El Kadi dans une joyeuse « derdacha » (17) menée à un rythme d’enfer par un Khaled Drareni hilare. À Radio M, l’Algérie est toujours un sujet qui fait rire et pleurer.

Journaliste ou dissident politique ?

Ihsane El Kadi, cité dans l’enquête de Pierre Puchot, a fait ses apprentissages dans la presse d’État, sous des régimes plus sévères que celui qu’il conspue journellement. Dès 1984, voguant du PAGS au trotskysme dans ses premières apparitions dans la presse où l’affiliation à un parti clandestin de gauche et d’extrême gauche valait consécration, il a été longtemps tenté d’introduire un durcissement militant, un gauchissement, dans son travail de journaliste, mais il était su qu’à « El Moudjahid » et « Algérie actualité », il est plus aisé d’éponger l’eau de la Méditerranée que de changer d’un iota les cahiers de charge éditoriaux de ces journaux gouvernementaux. En 1988, avant le fervent mois d’Octobre, El Kadi, déjà teigneux, avait vécu les recompositions du champ médiatique national et l’avènement du Mouvement des Journalistes Algériens (MJA) dans un strapontin, loin des têtes de gondole de cette sourde agitation, vite récupérée par le gouvernement Hamrouche. Il prendra son mal en patience.

Le temps a passé, surfant sur l’« aventure intellectuelle ». Il se recyclait, contre toute attente, dans l’information économique, une spécialité peu courue dans les rédactions. Et se perdra, plusieurs années, dans des tentatives d’autonomisation professionnelle et des collaborations sans lendemain. Dans le supplément hebdomadaire « Économie » du « Quotidien indépendant », il signait des commentaires acidulés, presque convenus, bien dans le ton du régime autoritaire d’Abdelaziz Bouteflika, qui n’effleureront pas le monde fermé des finances et des entreprises algériennes, nonobstant la consécration du Prix Ourtilane, décerné par la rédaction du quotidien « El Khabar ». Son unique ennemi – presque intime – était le premier ministre Ahmed Ouyahia qu’il tançait superbement dans de petits couplets au vitriol amusant sa galerie d’écornifleurs, à qui il portait une haine qui n’aura d’égale que celle qu’il transfère sans ciller sur le président Tebboune, un « président illégitime » (18), qu’il veut chasser de la Mouradia, vaille que vaille. Il mobilise ainsi les deux médias qu’il a créés – « Maghreb Émergent » et Radio M – pour ce projet sulfureux.

Le journaliste Puchot peut insister sur le seul aspect qui devrait éclairer le parcours d’El Kadi, « très critique sur l’action politique du président Abdelmadjid Tebboune » (19). Or, il convient de le préciser : El Kadi est un journaliste tout juste moyen, dans une corporation médiatique blessée qui, en 2021, n’a plus de leaders, qui n’a pas renouvelé les sublimes plumes et itinéraires de ses fondateurs. Est-il à la mesure d’une confrontation avec un Chef d’État ? Spadassin de la plume, qui n’a signé que d’infâmes vitupérations, il a oublié que la noblesse du métier est dans le devoir d’informer sans parti pris, plus que de critiquer à tire-larigot. Répétons-le pour sortir de cette perversion du journaliste-politique : dans toute démocratie, il appartient aux seuls partis politiques et à leurs militants de mettre en cause quotidiennement les pouvoirs installés et de se battre pour l’alternance politique par les urnes.

À l’évidence, Ihsane El Kadi n’est plus dans la profession de journaliste en s’élevant publiquement dans une prétentieuse rivalité politique avec le président de la République. Qu’est-ce qu’il en sortira ? En France, Victor Hugo brocardant le Second Empire de Napoléon III, Émile Zola interpellant le président Félix Faure, la IIIe République, son armée et sa justice, le font au nom de l’autorité que confère l’œuvre littéraire publiée. Il sera toujours temps de savoir si cet adversaire de (mauvaise) fortune du président de la République pourra publier son poids d’ouvrages d’analyse politique et économique. On n’engage jamais une guerre sans armes. Hélas, l’arsenal d’Ihsane El Kadi, hors de pitoyables hâbleries dans ses médias, est vide.

Enquêter, Informer, commenter les événements politiques, c’est un fait admis, les inscrire dans une vive surenchère de personnes enfreint les rôles convenus dans une société démocratique. Dans le pays de Pierre Puchot, il ne viendrait à l’idée d’aucun journaliste de prendre la place de M. Mélenchon ou de Mme Le Pen ou d’un ténor de la droite républicaine (Mme Pécresse, MM. Bertrand et Wauquiez) pour porter la plus fielleuse contradiction à M. Macron. Ils s’en chargent eux-mêmes et les éditorialistes des journaux, des radios et des télévisions font leur ordinaire de ces échauffourées verbales en étant plus dans le constat, l’interprétation et l’explication que dans le soutien appuyé à ces acteurs du champ politique français, que ne départageront que les urnes.

L’erreur dirimante d’Ihsane El Kadi est d’avoir forcé les portes de la presse avec la radicalité de son milieu politique d’origine en bandoulière et d’avoir confondu la charge politique du militant et le service public du journaliste. Lorsque El Kadi – s’en prenant au président Abdelmadjid Tebboune – pour  forger le principe fort de son métier de journaliste, il ne le fait jamais dans une perspective constructive, mais pour se projeter dans un combat d’acteurs politiques, ses mentors et commanditaires du néo-hirak, « printanistes », islamistes de Rachad, séparatistes kabyles du MAK. Cet objectif d’alternance politique violente, qu’il prend à son compte, ne devrait pas, en toute conscience professionnelle, appartenir à un journaliste, mais à un militant politique. El Kadi ne peut être, en même temps, l’un et l’autre, au détriment de la réserve qu’impose le métier d’informer. La probité intellectuelle devrait lui dicter de choisir son camp : le journalisme ou la dissidence politique, quelle qu’en soit l’enseigne.

Comme pour plusieurs de ses pairs de la presse mais aussi d’activistes du néo-hirak, l’urgence pour Ihsane El Kadi est de dénigrer le président Tebboune et le pouvoir d’État. À l’image de ses médias, plusieurs titres de la presse nationale écrite et audiovisuelle et leurs journalistes refusent de dire à leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs ce qu’est le néo-hirak d’aujourd’hui, en gommant ses turpitudes de mouvement terroriste. Mais, les connivences mortelles du néo-hirak sont désormais sur la place publique. El Kadi est ainsi, selon « Le Monde », l’avocat des islamistes du néo-hirak, s’élevant « contre la ‘‘diabolisation’’ du mouvement islamo-conservateur Rachad » après la décision du Haut conseil de sécurité de l’État de le considérer comme une organisation terroriste (20). Engagement sans équivoque qui aboutit, d’après ses visiteurs réguliers à une subite conversion : l’ancien trotskyste des Groupes communistes révolutionnaires (GCR, aujourd’hui reconverti en PST) a troqué la relique en peau de mouton du militant d’extrême gauche clandestin de jadis contre la ‘abaya islamiste. Il est bon que ces conciliabules des bobos d’Alger avec les fondés de pouvoir locaux des Zitout, Dhina et Mehenni se révèlent au grand jour. Et que les Algériens en tirent leurs conclusions. De ce mariage de la carpe et du lapin, le site d’information en ligne « Malha » se gausse dans une piquante envolée satirique :

« Le directeur général de Radio M, Ihsane El Kadi, en plein scandale.

Suite à son article polémique ‘‘Pourquoi la place de Rachad doit être protégée dans le Hirak’’, publié le 23 mars 2021, El Kadi se voit accusé d’être financé par le mouvement Rachad, établi en Angleterre (Il se dit en effet qu’il aurait touché 80 £ via Paypal). Décrit par une source interne comme en transition de radicalisation, il aurait exigé de Lynda Abbou qu’elle se présente dès à présent dans les locaux de la radio en Hijab. Khaled Drareni, également journaliste à Radio M, se confie : ‘‘Il a indiqué à tous les hommes qu’ils seraient virés s’ils ne se laissaient pas pousser la barbe et ne se présentaient pas tous en abaya. On dit qu’il aurait même engagé un vigile pour s’assurer que nous ayons tous notre sebha et du siwak à l’entrée du bâtiment’’. Un climat d’angoisse s’installe alors qu’El Kadi parle de délocaliser la radio au Qatar la renommer Radio Mouslimine… » (21). Cette plaisante  pantalonnade d’« El Malha », la bien-nommée, on en rit encore dans les bars à bière de la capitale.

Cependant, quelle cohérence politique et idéologique percevrait-on dans les combats d’El Kadi, du trotskysme à l’islamisme dans sa version sournoisement édulcorée de Rachad et à la compassion envers le MAK séparatiste, qu’il revendique dans un tweet du 18 août 2021 ? Celle du pire, en effet, que projettent ses comparses islamistes et séparatistes, poussant dans les rues des villes leurs monômes incendiaires.

Dans une contribution remarquée, donnée au site d’information en ligne « Algérie 54 », le vaillant publiciste et patriote Amar Djerrad, tirant la leçon du néo-hirak, de la tourbe de la désinformation dans laquelle il s’épand comme du purin, dénonce une conception putride du métier d’informer de ses affidés : « […] ces journalistes-bobos […], à court d’arguments, d’idées et d’intelligence ont opté pour la calomnie, la vilenie, le mensonge, la médisance et même pour la censure de leurs contradicteurs au nom d’une “déontologie” mal assimilée ! » (22). Leur idéologue et meneur, le fauteur de troubles Ihsane El Kadi, est nu.

Enquête par téléphone

Lorsque Pierre Puchot évoque dans les colonnes du « Monde diplomatique » une « censure » et une « répression » des journalistes algériens, il serait en mal d’en établir matériellement la preuve. Khaled Drareni, Ihsane El Kadi, Saïd Boudour, Sofiane Marakchi, Mustapha Bendjama n’ont jamais été censurés et poursuivis auprès des tribunaux pour des articles publiés dans leurs médias. Ils ont été interpellés par les forces de l’ordre non pas en tant que journalistes mais comme activistes de rue dans les marches du néo-hirak. C’est différent. À ce jour, leurs médias ne sont pas formellement interdits et ils restent libres de s’y exprimer. Où est la censure ? Où est la répression ? El Kadi, ancien journaliste, peut témoigner que depuis la Révolution d’Octobre 1988, aucune rotative de l’État n’a fait l’objet de descente policière musclée, comme cela était le cas avant, lorsque les autorités convoquaient rédaction et techniciens, pour changer une édition d’« Algérie actualité » et censurer un dessin du bédéiste Slim (23). M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République, a-t-il jamais touché aux rotatives de presse ? Ou aux agréments de journaux et de radios en ligne des activistes et dissidents  combattant l’État algérien légal ? Cela se saurait (24).

En Algérie, il existe, certes, une censure feutrée que pratiquent sans limite presse publique et presse privée, radios et télévisions étatiques et privées. Il peut advenir que tel acteur – ou actrice – de la société civile, de parti politique ou de l’intelligentsia soit interdit dans les radios et télévisions publiques et privées. Cela s’est vu et continue à se voir. Dans les marges du hirak, l’écrivain et universitaire de renom Ahmed Bensaada, traité de « barbouze » par Ihsane El Kadi sur les ondes de Radio M, n’y a jamais été invité à se défendre et à parler de ses ouvrages-enquêtes, mettant en cause, preuves à l’appui, les amis « printanistes » du propriétaire de ce média. L’auteur de ces lignes a été censuré par plusieurs titres de la presse écrite privée (25) parce qu’il ne se réclamait pas de leur stricte lecture politique et sociétale et cette contribution passera à la trappe dans les journaux en ligne de Khaled Drareni et Ihsane El Kadi. Pierre Puchot aurait dû s’inquiéter de cette censure, sans doute plus subtile mais pernicieuse, contraire à toute expression démocratique. L’enquêteur du « Monde diplomatique », et derrière lui, Reporters sans frontières, se penchant sur la censure dans la presse écrite de statut privé, seraient surpris de découvrir que ses titres, choyés en France et en Occident, écrasent sans souci éthique le droit à l’expression plurielle et contradictoire (26). C’est ce débat qu’il lui aurait fallu ouvrir utilement.

Bien entendu, « Le Monde diplomatique » et Pierre Puchot ne répondront jamais à cette question : jusqu’à quand la France continuera-t-elle à entreprendre des relations officielles hypocrites avec l’Algérie pour lui taper sournoisement et traitreusement en dessous par des agents qu’elle forme et qu’elle protège ? Elle le fait si bien dans la littérature (26) et maintenant dans les médias, recrutant des Algériens prompts à prendre les armes contre leur pays, qu’elle glorifie dans ses panthéons. Immuable destin de la France et de ses harkis.

Depuis 2011, l’Algérie a échappé aux « printanisations » et aux « démocratisations » forcées des programmes états-uniens. Ces derniers mois, elle accuse les assauts de groupes terroristes, islamistes et séparatistes kabyles qui les ont rejoints pour le même objectif de détruire l’unité du territoire et la solidarité des Algériens. À défaut de venir à bout de l’État algérien par le dispositif libyen, mis en branle par MM. Sarkozy et Lévy, en 2011, ses ennemis veulent l’encercler au niveau international, en le discréditant par le biais d’organisations non gouvernementales, comme Amnesty international ou RSF, dans un typique scénario vénézuélien. Étouffer l’État algérien, en encourageant la discorde dans sa population (Berbères VS Arabes), en sapant le lien national, en soutenant les conditions d’une faillite politico-économique, voila le projet, appuyé par le Maroc et son allié sioniste, Israël, et mis en œuvre par des Algériens sans foi ni loi.

À titre d’exemple de ces attaques d’États étrangers, revenons donc à la presse : lorsqu’il s’agit de la moindre nouvelle sur la presse algérienne, tous les journaux d’Occident scandent unanimement cette 146e place de l’Algérie dans le classement mondial de la liberté de la presse, malheureusement documentée sur des bases peu fiables (27) par Khaled Drareni, correspondant de RSF, et ses amis. L’enquête du « Monde diplomatique » conforte cette sordide manœuvre et lui donne un effet de réalité. En matière de droits humains, l’avant-garde du néo-hirak monte sur tous les fronts contre l’Algérie : un célèbre avocat, habitué des journaux bobos d’Alger, néo-hirakiste embrigadé, ne s’est-il pas récemment affirmé publiquement comme interlocuteur et informateur d’Amnesty international et des organismes des droits de l’homme de l’ONU sur d’improbables atteintes à la personne humaine en Algérie ? Ce sont des Algériens qui sonnent la charge contre leur pays auprès de puissances occidentales et d’organisations internationales. Aux États-Unis d’Amérique, en France, en Allemagne, en Angleterre, dans tout l’Occident et aussi en Russie et en Chine, ces dénonciations calomnieuses empreintes de lâcheté, sont regardées et punies comme des trahisons.

Quel intérêt « Le Monde diplomatique » recherche-t-il en publiant une enquête recueillie au téléphone contre l’éthique du métier d’informer, se faisant l’écho d’informations fausses et non vérifiées sur la scène politique algérienne ? Donne-t-il du crédit à l’image fabriquée d’un État algérien brimant journalistes et citoyens ? Mais l’Algérie est un État démocratique, ouvert sur le monde, qui n’est pas la Colombie, le Myanmar et la Thaïlande ; et, sa population, longtemps meurtrie par l’islamisme, vit désormais dans la paix et dans la sécurité. Il ne manque à cet État bienveillant que de se défendre contre les ennemis de sa propre chair que sait lui susciter l’Occident, particulièrement la France « amie ». Ne fallait-il pas au grand journal français et à son collaborateur, pour ne pas circonvenir les chartes morales du journalisme, requalifier Khaled Drareni, Ihsane El Kadi et leurs épigones en dissidents ? Et, il est acquis que dans un État légal toute dissidence politique à un prix.

Notes

  1. « Le Monde diplomatique » (Paris), juillet 2021.
  2. Lounès Guemache, co-fondateur de TSA, directeur de sa rédaction, apparait en France et en Algérie plus comme chef d’entreprise que journaliste.
  3. Des collaborateurs de Radio M, notamment en 2019, Ghada Hamrouche, Latifa Abada, Zoheir Aberkane, ont été interpellés et entendu par la police lors des marches du vendredi du néo-hirak, sans poursuites judiciaires. Kenza Khatto, du même site, arrêtée au mois de mai 2021, a été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour « atteinte à corps constitués ». Le cas d’Adel Sayoud, journaliste d’une radio locale de Tébessa, n’a bénéficié d’aucune campagne de presse. Sa condamnation pour des raisons confuses à deux années de prison, mentionnée sur le blog du journaliste français Jean-Marc Morandini, n’a pas été discutée en Algérie.
  4. Sur les feux de forêt de Kabylie et de plusieurs régions d’Algérie au bilan désastreux et sur l’horrible assassinat à Larbaâ Nath Irathen (Tizi Ouzou) d’un jeune volontaire Djamel Bensmaîl, venu aider les secouristes, les hautes autorités de l’État ont dénoncé la responsabilité du MAK et de Rachad.
  5. Cf. L’enquête d’Ahmed Bensaada, « Qui sont ces ténors autoproclamés du hirak », Alger, Éditions APIC, 2020.
  6. Cité par Ahmed Bensaada, « Hirak en Algérie : À qui jouent les médias mainstream ? Art. à lire sur le site web de l’auteur :

https://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_      content&view=article&id=499:2019-06-23-22-19-55&catid=46:qprintemps-arabeq& Itemid=119

  1. « Izzoran », sd.
  2. Farid Houali, « Affaire Khaled Drareni : elle ‘‘n’avait rien avoir avec le journalisme’’ affirme Tebboune », La Patrienews (Alger), 21 septembre 2020.
  3. Ces classements malsains de journalistes originaires d’Europe de l’Est, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, malmenés dans leur pays, portés par une vague victimaire, sont le plus souvent fabriqués.
  4. Lettre de M. Sid Ahmed Drareni au président de la République, reproduite par le site Algérie 360 », 31 mars 2020.
  5. Qui est Khaled Drareni, le journaliste algérien condamné à trois ans de prison ?, « L’Obs » (Paris), 8 septembre 2020.
  6. Salim Karchouche, « Lounès Guemache : ‘‘TSA est devenu un lieu de validation de l’information’’ », Médias DZ, 19 février 2019.
  7. Cf. Le grand manipulateur ? Les réseaux secrets de Macron », Paris, Stock, 2019, p. 21.
  8. F. Zoutale, « La Françalgérie des mallettes. Comment les réseaux français ont pourri l’économie algérienne, « Jazaïr Hope », 14 juin 2021 (art. proposé par Boualem Snaoui. Source : http://bourse-dz.com/. Première publication : 10 juin 2019).
  9. Robin Prudent, « La vidéo du Casa Nastra vendue ? On tente de démêler l’embrouille », « L’Obs », 21 novembre 2016.
  10. « Figarovox », 6 novembre 2020.
  11. Agora festive.
  12. Cf. Amar Djerrad, « El Kadi Ihsane : INESG dans la ‘‘Barbouzerie’’ et Bensaada ‘‘Barbouze’’ », art. d’« Algérie 54 », repris par « Jazaïr Hope », 26 mai 2021. Cette assertion du journaliste n’est ni une information ni une opinion. M. Abdelmadjid Tebboune, étant élu légalement dans une élection présidentielle légale, elle est une insulte et une atteinte à la personne du président et à la fonction présidentielle.
  13. Pierre Puchot, art. cité.
  14. Cf. lemonde.fr, 21 mars 2021.
  15. Amir Meryoul, « Son émission ‘‘Cinq sur cinq’’ en mode Hadjoubi à Radio M », www.el-malha.com, 26 mars 2021.
  16. Amar Djerrad, « El Kadi Ihsane : INESG dans la ‘‘Barbouzerie’’ et Bensaada ‘‘Barbouze’’ », art. cité.
  17. Cf. Ahmed Cheniki, « Le projet Algérie. Brève histoire politique d’un pays en chantier », Tizi-Ouzou, Éditions Frantz Fanon, 2018, p. 183.
  18. La presse a fait état dans la seconde quinzaine du mois d’août 2021 de la demande de l’Autorité de régulation de l’audio-visuel (ARAV) au ministère de la Communication la suspension provisoire des chaines de télévision privées de droit étranger « El Hayat », « El Bilad », et de l’interdiction définitive de deux autres, Lina et El Djazairia One. Ces sanctions ont un caractère réglementaire.
  19. Abdellali Merdaci, « Lettre publique au directeur du ‘‘Quotidien d’Oran’’ : Face à la censure d’opinion, ne faut plus se taire », Algérie 54, 20 juin 2020. https://algerie54.dz/2020/06/22/medias-5/
  20. Abdellali Merdaci, « Médias. Vraiment la mise à mort du ‘‘Quotidien indépendant », « Algérie 54 » (Oran), 10 août 2021.
  21. Abdellali Merdaci, « Littérature et nuisance. Nationaux algériens et bi-nationaux franco-algériens contre l’État sous l’égide de la France », « Algérie 54 », 26 avril 2021.
  22. Sur quelles bases et sur quels faits étayés, RSF et son correspondant à Alger, Khaled Drareni, recensent-ils et objectivent-ils des situations d’atteinte à la liberté de la presse en Algérie ? S’il y avait, effectivement, un conflit entre le pouvoir et la presse, il serait largement publié et commenté dans les centaines de titre de presse, de radios et de télévisions du pays. Il faudrait rechercher cette funeste semelle de fer de l’État étouffant des milliers de journalistes, qui ne s’en alarmeraient pas. Relativement à l’Algérie, quel qu’en soit le régime politique, RSF reste sur le pied de guerre.

 

 

 

 

 

 

 

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