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La guerre en Ukraine vide les stocks d’armes des pays de l’OTAN

Pour les médias occidentaux de la Mainstream «à mesure que le conflit dure et s’intensifie, les arsenaux se vident, au point d’avoir atteint un niveau critique, y compris aux Etats-Unis. Le Pentagone multiplie les commandes de matériel, mais reconstituer les réserves ne sera pas aisé» note le journal français Le Monde

Dix mois après le début du conflit en Ukraine, le manque de préparation fondamental de l’Occident a déclenché une course folle pour fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin tout en reconstituant les stocks de l’OTAN. Alors que les deux camps brûlent des armes et des munitions à un rythme jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale, la compétition pour maintenir les arsenaux à niveau est devenue un front critique qui pourrait s’avérer décisif pour l’effort de l’Ukraine.

L’Occident essaie, également, de proposer des systèmes alternatifs, même s’ils sont plus anciens, pour remplacer les stocks décroissants de missiles de défense aérienne et de missiles antichars coûteux. Cela envoie des signaux forts aux industries de défense occidentales signalant que des contrats à plus long terme sont en vue – et que davantage d’équipes de travailleurs devraient être employées et que les anciennes lignes d’usine devraient être rénovées. Ils essaient d’acheter des munitions à des pays comme la Corée du Sud pour «remplir» les stocks envoyés en Ukraine.

Le conflit ukrainien provoque une production inédite d’armes. Il y a des discussions sur l’investissement de l’OTAN dans d’anciennes usines en République tchèque, en Slovaquie et en Bulgarie pour relancer la fabrication d’obus de calibre soviétique de 152 mm et de 122 mm pour l’arsenal d’artillerie ukrainien encore en grande partie de l’ère soviétique.

Mais les obstacles sont aussi nombreux que les solutions recherchées. Les pays de l’OTAN- souvent en grande pompe – ont fourni à l’Ukraine une artillerie occidentale avancée qui utilise des obus de 155 mm aux normes de l’Otan. Les systèmes de l’OTAN sont, cependant, rarement certifiés pour utiliser des obus produits par d’autres pays de l’Otan qui fabriquent souvent les obus différemment. Et puis, il y a le problème des contrôles légaux des exportations qui déterminent si les armes et les munitions vendues à un pays peuvent être envoyées à un autre en guerre.

Pour les pays de l’Otan qui ont fourni de grandes quantités d’armes à l’Ukraine, en particulier les Etats situés en première ligne comme la Pologne et les pays baltes, le fardeau de leur remplacement s’est avéré lourd.

Les Français, par exemple, ont fourni des armes de pointe et alloué 200 millions d’euros pour que l’Ukraine achète des armes fabriquées en France. Mais la France a déjà donné au moins 18 obusiers César modernes à l’Ukraine – environ 20% de toute son artillerie existante – et hésite à en fournir davantage. D’ailleurs, l’armée française ne peut pas participer à des opérations militaires à grande échelle, a fait savoir  le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu au début de ce mois de novembre. Au total, les pays de l’Alliance Atlantique ont bouffé jusqu’à présent  40 milliards de dollars en armement pour l’Ukraine, soit à peu près la taille du budget annuel de la défense de la France.

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